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ÉCOLOGIE UN NOM NOUVEAU POUR UNE SCIENCE ANCIENNE L'écologie est la science qui étudie les interactions entre les êtres vivants et les milieux dans lesquels ils vivent.

Publié le 04/04/2015

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ÉCOLOGIE UN NOM NOUVEAU POUR UNE SCIENCE ANCIENNE L'écologie est la science qui étudie les interactions entre les êtres vivants et les milieux dans lesquels ils vivent. Le terme, écologie, signifie étude du milieu (du grec, oikos, « maison, milieu », et logos, « étude »). Il a été employé pour la première fois par le grand savant Ernst Haeckel (1834-1919) dans son oeuvre Morphologie générale des organismes en 1866. Haeckel, célèbre disciple allemand de Charles R. Darwin (1809-182) et grand créateur de néologismes, en tentant de mettre de l'ordre dans les différentes branches des recherches scientifiques de l'époque, suggéra d'appeler écologie un domaine d'études pouvant inclure tout ce qui appartenait « à la science de l'économie des habitudes et des comportements extérieurs de vie par lesquels les organismes manifestent leurs interactions », en pratique, « la science des rapports des organismes vivants avec le monde extérieur, leur habitat, leurs habitudes, les énergies, les parasites, etc. » Haeckel avait ainsi créé un terme pour une nouvelle science mais, comme l'écrivit à juste titre en 1927 l'écologiste Charles Elton, considéré comme le fondateur de l'écologie animale, dans son classique Animal Ecology, « l'écologie est un terme nouveau qui se réfère à une chose très ancienne. » Plusieurs historiens des sciences situent la naissance de l'écologie à l'époque où Aristote (384-322 av. J.-C.) réalisa son oeuvre, d'autres à la notion d'économie de la nature proposée par le grand naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778) au XVIIIe siècle. Mais ce qui est remarquable, c'est que plusieurs savants ont su mettre en relation les espèces et leurs milieux, et ont analysé la nature de manière moins réductionniste et plus globale. Ils ont ainsi défini les caractéristiques propres d'une discipline scientifique distincte. L'historien des sciences Jean-Paul Deleage, paraphrasant le grand anthropologue Claude Lévi-Strauss, qui a qualifié l'anthropologue d'« l'astronome des sciences de l'homme », définit l'écologiste comme « l'astronome des sciences de la vie ». Les grands écologistes Eugene et Howard Odum ont jugé bon de souligner que l'écologiste utilise pour ses études un instrument imaginaire, le macroscope, pour bien faire comprendre l'approche globale qui caractérise l'enquête écologique. UNE SCIENCE DE SYNTHÈSE Si l'on distingue les différents niveaux d'organisation de la nature de la façon la plus simple possible, on peut identifier : les atomes, les molécules, les cellules, les organismes, les populations, les biocénoses, les écosystèmes, les biomes et la biosphère. Le domaine d'étude de l'écologie est constitué par les cinq derniers niveaux. L'écologie est, plus que d'autres sciences, reliée à toutes les sciences humaines, ainsi qu'aux autres sciences naturelles. Elle tente de faire interagir les différentes disciplines scientifiques. Dès les origines de cette science, plusieurs chercheurs en ont souligné l'importance. Barrington Moore, le premier président de l'American Ecological Society, lors d'une réunion en 1919, déclara que l'écologie était la science de la synthèse, une science essentielle pour comprendre le monde dans sa globalité. 1 Cette vision a été peu à peu modifiée, surtout dans les dernières décennies, quand l'écologie a eu pour but l'analyse précise de certains phénomènes naturels, grâce à des techniques mathématiques et statiques et à la modélisation. Dernièrement, l'écologie a retrouvé une approche plus globale. L'ÉCOLOGIE À L'ÉPOQUE CLASSIQUE Aristote fut considéré par de nombreux savants comme un précurseur de la vision écologique. En effet, même si ses descriptions ont un caractère typiquement naturaliste, s...

« 2 Cette vision a été peu à peu modifiée, surtout dans les dernières décennies, quand l'écologie a eu pour but l’analyse précise de certains phénomènes naturels, grâce à des techniques mathématiques et statiques et à la modélisation.

Dernièrement, l'écologie a retrouvé une approche plus globale. L'ÉCOLOGIE À L'ÉPOQUE CLASSIQUE Aristote fut considéré par de nombreux savants comme un précurseur de la vision écologique.

En effet, même si ses descriptions ont un caractère typiquement naturaliste, surtout les descriptions de type zoologique, elles posent des questions et suggèrent des réflexions de caractère typiquement écologique.

On trouve peu d’auteurs dans son sillage.

Ceux-ci décrivent principalement des formes de vie, comme Théophraste (env.

372-287 av.

J.-C.) ou Pline l'Ancien (23-79), dont la célèbre Naturalis historia , pendant quinze siècles, constituera le patrimoine commun de savants et d'artistes. HOMME-NATURE : UN RAPPORT À DISTANCE Les progrès de la connaissance scientifique et le triomphe des religions monothéistes méditerranéennes (christianisme et islam), qui attribuent une très grande importance au rôle central de l'espèce humaine sur la Terre, ont fortement contribué, au sein de notre culture collective, à séparer de plus en plus l'homme de la nature, en établissant une forte supériorité du premier par rapport à la seconde. Le caractère sacré de la nature présent dans la culture pré-médiévale, et présent aujourd'hui encore dans les cultures tribales survivantes, est devenu un élément absolument secondaire.

La science devient le symbole de la faculté de raisonner et de l'objectivité, elle bannit les émotions et essaie d'analyser la nature comme s'il s'agissait d'une grande horloge qu'il faut désassembler pour en comprendre les lois de fonctionnement et les engrenages. LA TERRE COMME SUPERORGANISME Le père de la géologie, James Hutton (1726-1797), inspiré par l'analogie entre la circulation sanguine de notre corps et la circulation de l'eau sur la planète, propose une vision de la Terre comme une sorte de superorganisme qui nécessite l'étude de la physiologie, considérée, depuis cette époque, comme le fondement et le support de la médecine.

Il s'agit là d'une vision qui devance une écologie globale : une vision d'analyse de la réalité de haut en bas, qui se distingue du point de vue restrictif et réductionniste typique des sciences les plus récentes et spécialisées (chez lesquelles la vision est de bas en haut), visant à étudier les détails et les processus des domaines d'étude respectifs.

Il est évident que tout ce qui est réductionniste n'est pas mauvais, et que tout ce qui est global n'est pas bon.

La science devrait toujours chercher une intégration équilibrée entre ces deux visions. L'HOMME DOMINATEUR. »

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