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Est ce dans la sollitude que l'on prend conscience de soi?

Publié le 10/12/2012

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conscience
Est-ce dans la solitude que l'on prend conscience de soi ? La solitude est subjective à tout homme et personnelle. Nous avons parfois la sensation d'être seul, le sentiment d'être abandonné alors que nous sommes entourés. La solitude peut aussi bien être voulue comme le recueillement d'une prière, mais encore un retour sur soi-même. Est-ce dans la solitude que l'on prend conscience de soi ? Est- ce qu'il faut se priver de l'autre pour prendre conscience de soi ? La solitude n'est-elle pas justement le repli sur ces idées engluées ? L'autre ne fait-il pas partie du processus de prise de conscience de soi ? Pourquoi avoir besoin des autres si la conscience est un dialogue de soi à soi ? Sommes-nous libre et totalement en accord avec la conscience de soi ? Nous aborderons le sujet en admettant que la solitude est la base même de l'homme, mais nous nous interrogerons sur autrui par la suite : quelle est la place de l'autre dans la connaissance de la conscience de soi ? Enfin, est-il vraiment possible d'avoir conscience de soi dans son exhaustivité que ce soit dans la solitude ou accompagné ? Si c'est dans la solitude que l'homme prend conscience de son être, alors il est voué à vivre dans le repli. Le questionnement intime et personnel existe en chacun de nous, et c'est ce sur quoi les psychanalystes travaillent. Attachons-nous tout d'abord à ce qu'est la conscience de soi. C'est la capacité d'être conscient de son existence et de sa personnalité propres. En ce sens, cette connaissance de soi demande une réflexion intérieure au préalable afin de rendre compte au plus juste de ce que nous sommes, autrement dit une introspection. Cette perception de notre être nous demande une observation et une analyse de soi en vue d'étudier notre propre personnalité. Dès lors, nous pouvons distinguer plusieurs sortes de solitudes : solitude subjective lorsqu'une personne a le sentiment d'être seule alors que physiquement elle est entourée ; et la solitude qui n'admet aucun contact avec l'extérieur. Mais si cette dernière permet la conscience de soi, alors nous pouvons dire que cette conscience n'est ni immédiate et ni permanente. L'homme se plonge dans la solitude afin d'entrevoir un peu mieux son être comme nous pouvons le voir fréquemment des personnes partir afin de se ressourcer, de méditer ...
conscience

« motivations et de nos convictions.

La conscience de soi serait donc un acte auto réflexif d’un sujet qui se connaît lui-même comme sujet.

L’homme est à la fois le sujet et l’objet de la pensée.

Etre conscient de soi, c’est avoir la capacité à se percevoir soi-même et en ce sens, Alain affirmera que nul ne peut saisir du dehors, ses luttes, défaites et victoires.

Seul celui qui est le sujet les sent immédiatement et intimement.

Pour lui, sa conscience ne doit avoir aucun recours ou secours extérieur parce que la conscience est elle-même la source des valeurs.

L’homme est le seul juge de lui-même en ce que nos actions sont ambiguës et c’est de cette ambiguïté que découle la peur du regard de l’autre.

En ce que autrui ne nous voit que par nos actions qu’il peut avoir une vision erronée.

Nos actions ne correspondent pas toujours à nos ambitions et ainsi, autrui enfermerait l’autre dans un personnage.

Sa critique est nécessairement incomplète puisqu’il peut analyser que ce qu’il lui est donné à voir.

Il n’a pas forcément connaissance de nos expériences personnelles qui influent sur notre être.

Il ne peut pas avoir accès à mes pensées et deviendrait porteur de mensonges.

Autrui m’échappe tout comme je lui échappe.

Par ailleurs, son jugement peut être déformé en fonction du sentiment qu'il éprouve La prise de conscience de soi s’effectue par le sujet lui-même et cette intimité, cette rencontre entre le sujet et sa pensée se fait par la pensée.

Mais le problème de l’objectivité de la pensée se pose.

Comment garantir l’objectivité de la conscience de soi si ce n’est par son déploiement vers l’extérieur? Il paraît difficile par ce moyen d'avoir une connaissance objective de nous-mêmes : la connaissance que nous pouvons avoir de nous par l'introspection passe à travers le filtre de l'opinion que nous nous faisons de nous.

Ainsi, nous pouvons être tentés d'exagérer, d'amoindrir ou de taire certains de nos défauts.

Pouvons-nous faire l’économie d’un retour par l’altérité ? Pour dire « je », ne faut-il pas être deux ? Ne faut-il pas déloger le sujet de sa certitude intime et solipsiste, ce qui implique de penser une intersubjectivité.

L’homme doit être considéré dans son rapport au monde et aux autres.

La conscience de soi ne peut se faire que grâce au regard de l’autre.

Il paraît impuissant de juger de nos actions sans recul : le regard critique est ce par quoi l’homme avance.

Pour rechercher son identité réelle, les réactions de l’autre lui sont indispensables.

Le regard d’autrui est extérieur et ainsi objectif.

Il permet de dévoiler une facette de nous-même que nous n’appréhendions pas.

Autrui est ce regard qui assigne une vision de nous-même.

Autrui est le médiateur entre le sujet et lui-même car il donne une distance afin de s’extérioriser.

Sartre dira : « pour obtenir une vérité quelquonque sur moi, il faut que je passe par l’autre.

L’autre est indispensable à mon existence, aussi bien d’ailleurs qu’à la connaissance que j’ai de moi-même.

» L’autre est ce qui me permet de me rendre compte.

Mais autrui n’est pas seulement autre que moi, il est mon semblable.

En tant que subjectivité, je ne peux prendre conscience de moi qu’en posant l’existence de l’autre.

Parler d’intersubjectivité revient à signifier que l’expérience humaine n’est pas celle d’un être isolé, coupé du monde, mais bien celle d’un être en rapport aux autres.

Il s’agit de poser cette communication des consciences.

Le rapport à nous, au monde, à la vérité est toujours déjà médiatisé par les autres.

Pour me penser, il faut que je pense l’autre.

Au préalable est l’être avec autrui.

L’expérience de la conscience de soi et du monde n’est pas une expérience solitaire.

Le sujet façonne sa relation au monde dans et par la relation aux autres.

Il n’y a identité que parce qu’il y a distance, il est nécessaire de marquer son identité vis-à- vis d’autrui.

Il n’y a d’identité possible que parce qu’il y a du différent, de l’altérité.

L’homme prend conscience de son être de par sa différence qui marque la spécificité de son être.. »

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