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Est-il juste d’affirmer que pour bien comprendre autrui il faut tenter de se mettre à sa place?

Publié le 26/01/2020

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L’intelligence met en jeu l'observation et l'analogie : on connaît l’autre par une inférence conduite de l’extérieur vers l’intérieur, selon le rapport que l’on établit entre les signes qu’il laisse s’inscrire à la surface de son visage ou de son corps et ce qui est censé leur correspondre dans le registre des sentiments ou des passions. Sans le savoir, le candidat retrouve là le fondement de la théorie de l’apprentissage des « signes naturels » et de l’origine du langage qui fut longuement développée au XVIIIe siècle (Condillac, Essai sur l’origine des connaissances humaines et Grammaire, et Rousseau, Essai sur l’origine des langues). Là, bien sûr, on se « met à la place de l’autre » dans l’exacte mesure où l’on sait, par l’expérience du miroir, que l’autre donnant des signes de colère ou de désespoir est intérieurement semblable à ce que l’on est soi-même lorsque l’on se voit (fonction du miroir dans l’analogie) présenter au dehors les mêmes signes. Il y avait là le noyau d’une belle problématique : le rapport de soi à l’autre pourrait-il réellement avoir lieu en dehors de la médiation de ce rapport originaire à soi-même?

Ce travail comprend quelques références philosophiques, dont l’une semble assez inexacte : le candidat en effet mélange la phénoménologie de Husserl et la théorie

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