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Est-il nécessaire de bien se connaître pour bien vivre ?

Publié le 27/02/2008

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Ici, parole divine et parole raisonnée se rejoignent donc : se connaître est une condition sine qua non à la possibilité de construction de l?édifice tant de la connaissance que du bonheur. En effet, l?équation raison = vertu = bonheur est primordiale dans la pensée socratique. Si, dans le sillon de la pensée socratique, bien vivre serait vivre en exerçant une pensée mouvante guidée par la raison, afin d?atteindre la vertu, cette définition du bonheur nous épargne-t-elle tous les maux ? « Bien vivre », ne serait-ce pas plutôt atteindre l?absence de maux dans son existence, état nommé ataraxie par la pensée épicurienne et stoïcienne ? Pour les épicuriens, en effet, il convient d?évacuer autant que faire se peut les angoisses liées à la mort ou au Dieux, angoisses sur lesquelles nous n?avons aucune prise. Bien vivre, c?est donc se connaître suffisamment pour être capable d?extirper les peurs vaines de notre âme, c?est parvenir à une certaine régulation de soi, une certaine tempérance. L?épicurisme, ce n?est pas se laisser aller passivement aux joies de l?existence, mais adapter une réflexion sur ses peines et ses joies, afin de mener une vie libérée de ses angoisses. Mais bien se connaître, n?est-ce pas également acquérir une lucidité sur les influences qui s?exercent sur nous ? Dans les premières lignes de son Discours de la Méthode, Descartes souhaite se débarrasser de tous les préjugés au arguments d?autorité qu?il tient pour héritage de ses premières années. Qu?est-ce à dire ?

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