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Est-il vain raisonner sur croyances religieuses ?

Publié le 09/01/2011

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« « Les vérités mathématiques, lesquelles vous nommez éternelles,ont été établies de Dieu et en dépendent entièrement, aussi bienque tout le reste des créatures.

C'est, en effet, parler de Dieucomme d'un Jupiter ou Saturne, et l'assujettir au Styx et auxDestinées, que de dire que ces vérités sont indépendantes de lui.Ne craignez point, je vous prie, d'assurer et de publier partout quec'est Dieu qui a établi ces lois en la nature, ainsi qu'un roi établitdes lois en son royaume [...] » Descartes, Lettres à Mersenne . · Dans ce bref passage de Descartes, nous voyons ici une toute puissance de Dieu.

Il est arbitraire, pose les conditions de l'être.Dieu ne se présente pas comme compréhensible dans ses actes.

Ilest arbitraire. · Cependant, Descartes est aussi connu pour être un rationaliste.

Nous voyons donc, avec lui, qui avait une religion, dumoins ne serait-ce que pour ne pas subir le sort de Galilée, que lareligion semble s'accommoder d'un certain sens du raisonnement. · Mais la raison, si elle nous permet de connaitre, ne s'oppose-t- elle pourtant pas à la religion ? La constitution du sujet par l'extérieur. «J'ai en quelque façon premièrement en moi la notion de l'infini que du fini, c'est-à-dire de Dieu que de moi-même» Descartes, Méditations métaphysiques (1641), III. • La conception cartésienne du sujet semble gommer deux aspects de l'existence humaine:- la finitude (la fatigue, la paresse, le désir, l'hésitation, le remords), ce qui fait que nous ressentons,sous des formes diverses, un profond décalage avec nous-mêmes (lorsqu'on aime deux personnes à lafois par exemple);- l'ouverture au monde: en posant le sujet comme un absolu, dans le cogito, je ne parviens plus àpenser son rapport avec ce qui est extérieur à lui.• En réalité, Descartes a longuement traité du problème des passions (dans le traité Les Passions del'âme) et du problème du solipsisme (la clôture du sujet sur soi-même).

Le sujet ne se définit jamaisde manière complètement autonome: la relation est première.

Et ce n'est pas un rapport desoumission, mais de constitution, une condition de possibilité pour que le sujet constitue sonautonomie. 2.

La raison est-elle en opposition à la religion ? · La raison est considérée comme le mode de pensée propre à l'homme.

C'est une déduction des conséquences, une recherche des causes. · Le raisonnement suit ce mode, et consiste donc en la déduction de ce que l'on peut connaitre. Face à la religion, on voit tout de suite le problème : la religion croit, la raison entend, comprend. " On voit clairement pourquoi l'arithmétique et la géométrie sont beaucoup plus certaines que les autressciences : c'est que seules elles traitent d'un objet assez pur et simple pour n'admettre absolument rienque l'expérience ait rendu incertain, et qu'elles consistent tout entières en une suite de conséquencesdéduites par raisonnement.

" Descartes, Règles pour la direction de l'esprit · Descartes, à nouveau, nous montre que le raisonnement est ce qui nous assure nos connaissances.

Les sciences sont raisonnées. · La religion, nous l'avons vu, est une croyance.

Il ne peut donc s'agir d'une science.

Dans ce cas, on peut penser que le raisonnement va à l'encontre de la religion.

Les deux seront alors des opposés. · Cependant, nous raisonnons tous.

Or, la religion est la base de nos cultures, elle appartient, pour un grand nombre, à nos vies. 3.

Raisonner, est-ce venir à bout de la religion ? · La question posée par notre sujet tendait à nous faire penser que le fait de raisonner pouvait, peut-être, nous débarrasser de la religion. · Pourtant, même si nous avons pu voir que les fondements de la raison et des la religion sont différents, la religion est dans la vie de l'homme, tout raisonnable soit-il. · Peut-être faut-il envisager de considérer notre question sous un angle différent.

Venir à bout de la religion, est-ce la combattre ou en faire un outil réellement utile à l'homme, et non une source deconflits ? « La conduite de Dieu, qui dispose toutes choses avec douceur, est de mettre la religion dans l'esprit parles raisons, et dans le coeur par la grâce.

» Pascal, Pensées. »

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