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Etre conscient est-ce quelque chose de simple ?

Publié le 04/02/2013

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Etre conscient est-ce quelque chose de simple ? Il y a des occasions ou l'on perçoit la différence entre ne pas être conscient (par exemple dans le cas de l'inattention) et être conscient (par exemple lorsqu'on sort d'un état d'inattention et qu'on constate après coup de celui-ci). Pour autant on n'est pas capable d'expliquer en quoi consiste en lui-même ce qui est propre à l'état conscient. On pourrait à cet égard faire à propos de l'état conscient le même type de remarque que fait St Augustin (IIIe siècle après J.C) à propos du temps : chacun sait intuitivement (intuition) ce que désigne ce terme (le temps), mais dès qu'il s'agit de décrire ce à quoi le terme fait référence nous nous troublons et ne savons pas quoi répondre. Dès lors, penser le fait d'être conscient relève un aspect paradoxal. (St Augustin vivait dans une époque d'interrogation, il était manichéen (qui sépare sans nuance le bien et le mal) puis il s'est converti. Il devient chrétien, puis évêque d'Hippone. Il a produit une doctrine de la grâce). On dit « conscient « un état mental dans lequel les actes et les perceptions (internes ou externes) propres à un individu se manifestent actuellement, directement et instantanément à celui-ci. (Actuel : sens où il s'agit de quelque chose d'effectif par opposition à potentiel). Un fait conscient est donc une forme de perception attentive et autocentrée (centré sur lui-même). Quelque chose ici est un terme qui désigne l'objet du problème et un sas le plus indéterminé possible, qui ne suppose même pas qu'on a affaire à une entité existante. Le concept de simplicité ne doit pas être confondu avec celui de facilité. Le contraire de « facile « est « difficile «, alors que le contraire de « simple « est « complexe « ou « compliqué « ; « simple « veut dire qui n'a pas de parties ainsi, c'est parce qu'une chose est complexe c'est-à-dire comporte de nombreuses parties qu'elle pourra être difficile à appréhender. Néanmoins, lorsque la chose en question n'a aucune parties cela a-t 'il encore du sens de prétendre la comprendre ? ; Car là où il n'y a aucune relation à penser il ne peut y avoir aucune structure pour guider et soutenir nos explications et nos descriptions (rappel : on décrit rationnellement un fait à l'aide d'une proposition qui articule un prédicat avec des sujets logiques : l'esprit a donc besoin de repérer des structures dans le réel, dans les faits pour pouvoir en rendre compte). Peut-être que notre problème requerrait alors de l'être conscient, le défi consistant à le faire tout en respectant le phénomène du caractère immédiat et direct du fait d'être conscient. On va pour cela adopté une démarche phénoménologique et absorber sans détour le caractère intuitif de nos perceptions. Etre conscient nous appartient comme un phénomène intuitif, ce qui ne veut toutefois pas dire que l'objet de notre pensée n'aurait pas une origine complexe. Ce qui frappe c'est l'aspect instantané de nos états conscients. La connaissance intuitive s'oppose à la connaissance discursive (qui est basé sur le raisonnement), cette dernière articule plusieurs éléments ensemble en particulier dans des propositions et des inférences. Texte Descartes, Méditations métaphysiques. Cette simplicité qualitative de la conscience n'empêche pas que toutes pensées consciente implique la relation entre un sujet et un objet de penser. Une pensée consciente ne peut pas être sans contenu objectif ; on ne pense pas « à vide « : d'un point de vue logique la notion même de représentation implique que l'attention du penseur soit dirigée vers un objet. Il ne faut donc pas ...

« Une pensée consciente ne peut pas être sans contenu objectif ; on ne pense pas « à vide » : d’un point de vue logique la notion même de représentation implique que l’attention du penseur soit dirigée vers un objet .

Il ne faut donc pas confondre la simplicité qualitative (qui concerne la qualité ou la nature d’une chose) , psychologique de la conscience avec une quelconque simplicité logique. On peut reprocher à Descartes une trop grande confiance dans l’intuition psychologique (qui lui fait penser que la conscience est un phénomène simple, tout juste susceptible, en tant qu’attention, de variation d’intensité, à la manière d’un faisceau lumineux braqué sur nos idées).

Néanmoins, si l’on observe sans préjugés nos soi-disant intuitions sur la conscience on se rend compte, après enquête que ces intuitions cache souvent des pensées latentes (qui reste recouvert, qui n’est pas encore manifesté, ex : grippe) , sourdes, et cachant même des raisonnement inaperçu (cf : Leibniz, Nouveaux essais sur l’entendement humain ), Leibniz dit qu’en plus des idées claires et distincts que nous identifions il y a une multitude de pensées indistincts en nous dont les murmures se recouvrent mutuellement à la façon dont l’addition des milliers de bruits infimes de vague finisse par créer le bruit audible de la mer.

Par ailleurs, dans un article de 1868 de Peirce « concernant certaines prétendus facultés ».

Peirce s’en prend vivement à toutes théories philosophiques qui prétendent fonder la connaissance sur des intuitions (Aristote, Descartes…).

En effet les intuitions ne sont en général que des fausses évidences ou l’on s’imagine identifier une pensée là ou en vérité on a fait que reconstruire une unité de perception illusoire (ex : dans les procès, l’interrogatoire de témoin démontre souvent que les soi-disant souvenirs qu’ils prétendent avoir mémoriser ne sont qu’en vérité que des reconstructions à postériori de leurs expériences, toutes sortes de raisonnements étant introduit pour combler artificiellement les lacunes du souvenir).

En fait, ce qui manque à l’intuition, qui est un signe que l’on s’imagine être interne à l’esprit , ce sont des critères objectifs , vérifiable par des témoins externes qui permettraient de ré identifier de façon certaine cette pensée intuitive ( on est en réalité jamais sur de parler de la même intuition, c’est un sentiment ).

Il est d’autant plus difficile de faire confiance à la soi-disant évidence de notre conscience que, pour rendre compte de notre conscience subjective nous utilisons le langage ordinaire qui charrie toutes sortes de présupposés sur l’identité de celui qui parle (comme le souligne Nietzsche dans le paragraphe 17 : le bien et le mal, la croyance en l’unité de la conscience est sans doute pour une bonne part suggéré par la grammaire parce qu’il y a des actions de penser, il en découle de façon irrésistible la recherche d’un sujet grammatical alors que si l’on était intellectuellement honnête on se contenterait de dire « ça pense et non pas je pense » ). On se propose ici de dépasser ou plutôt de suspendre les certitudes de ce que l’on appelle la psychologie populaire .

On ne va pas pour autant se lancer dans un exposé de neuroscience (neurologie) sur les bases cérébrales de nos états conscients (d’une part pour des raisons de compétence d’autre part parce que dans ce domaine aussi il peut y avoir des préjugés).

On va s’efforcer de décrire sobrement les phénomènes tels qu’ils nous apparaissent dans l’état de conscience.

On appelle cela un point de vue phénoménologique ( on appelle en philosophie « phénoménologie » la théorie fondé sur la description par le penseur de tous les changements qui affectent ses pensées sans introduire le moindre présupposé, de manière à explorer l’esprit et d’en dégager les lois de fonctionnement afin de comprendre ce que c’est véritablement qu’expérimenter le réel ) ; cf Hegel, Phénoménologie de l’esprit (1807) et Husserl au début du XXe siècle = fondateur de la phénoménologie .

Husserl médité « toutes les certitudes sur le réel y compris celle des sciences », cette situation du jugement est appelé par lui « Epochè ». - Texte Husserl , Méditations cartésiennes. * attitude transcendantale : Attitude ou l’on recherche les conditions de toutes les expériences du réel.. »

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