Devoir de Philosophie

Etre cultivé rend-il meilleur ?

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

Etre meilleur, c'est être plus performant, plus fort mais si on peut le comprendre comme un principe de rationalité, voire de rapidité dans l'exécution, il n'en reste pas moins que l'on ne peut pas ne pas insister ici sur la valeur éthique que comprend ce superlatif. Etre cultivé peut s'entendre aussi en un double sens. Tout d'abord, un être cultivé est quelqu'un qui a des connaissance théoriques, mais en vue du rapport nature - culture, on peut parler de ce rapport à la culture comme le fait d'entrer en société ou de vivre non plus dans un état de nature mais dans un état civil, de société. Mais si être meilleur peut se comprendre comme le développement d'une technique ou d'une connaissance, il n'en reste pas moins qu'il s'agirait ici d'un sens faible. Au sens fort, la question se pose entre le rapport de cet de connaissance ou de culture en vue du développement d'une nature éthique de l'homme. Dès lors la question que nous pose le sujet prend alors toute son envergure. Effectivement, il semble que le lien ne soit pas nécessaire en les deux. Dès lors, il s'agirait alors d'interroger la valeur éthique de cette culture.             Si être cultivé peut nous rendre meilleur dans la mesure où cela peut exprimer une excellence (1ère partie), il n'en reste pas moins que le lien semble pas nécessaire voire peut être renversé (2nd partie). Dès lors, face à cette impasse faudra-t-il essayer de développer le dépassement de cette aporie peut-être en envisageant la culture comme propédeutique à l'éthique (3ème partie).

« constitution du discours, et non pour le sentiment de l'orateur.

[…]mais ici l'effet est certain, la dépravation réelle,et nos âmes se sont corrompues à mesure que nos sciences et nos arts se sont avancés à la perfection.

Dira-t-onque c'est un malheur particulier à notre âge ? Non, messieurs ; les maux causés par notre vaine curiosité sont aussivieux que le monde.

» C'est donc bien le contraire qui se produit avec la culture de l'homme, elle le pervertit.

Etc'est bien ce que l'on peut voir chez Rousseau dans son Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes . b) Pour Rousseau , l'homme doit rester naturel c'est qu'il envisage la Nature comme le lieu où « il n'y a point de perversité originelle dans le cœur deshommes » comme il le dit dans les Rêveries du promeneur solitaire .

En effet, Rousseau inaugure le discours moderne de célébration de la nature que noussuivons plus ou moins naïvement à travers des manifestations telles que latranshumance hebdomadaire vers la campagne, l'éloge du « naturel », ou du« bio » ainsi que la quête d'authenticité alimentaire ou bien encore hygiéniquedonc une défense de la « vie saine ».c) Et c'est donc bien la volonté d'un retour à la nature, dans cet étatpresque paradisiaque que Rousseau nous propose dans le Second discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes .

La culture, c'est-à-dire l'introduction de l'homme en société, produit en lui la corruptionde sa pureté originelle.

Dans la Nature, l'homme est une créature innocente.Dès lors, être cultivé ne nous rend pas meilleur.

C'est indiquer alors lanécessité pour l'homme de conserver sa pureté loin de la corruption de sapropre nature, c'est-à-dire dans les affres de la société : « C'est ici que toutse ramène à la seule loi du plus fort et par conséquent à un nouvel état denature différent de celui par lequel nous avons commencé, en ce que l'unétait l'état de nature dans sa pureté, et que ce dernier est le fruit d'un excèsde corruption.

» Et c'est en ce sens qu'il développera dans l'Emile une éducation suivant les principes de la nature afin de produire un homme saine. Transition : Ainsi être cultivé semble ne pas nous rendre meilleur mais plutôt pervertir notre première nature.

Il n'y a donc pas delien entre connaissance ou état de culture et l'amélioration de notre vertu.

Une connaissance ou le fait d'être ensociété n'implique nullement le développement d'une disposition éthique.

Dès lors nous nous trouvons face à uneaporie.

III – La culture comme promotion de la morale et d'autonomie a) Or si l'on en vient à une telle aporie c'est bien parce qu'il semble que dans les deux cas il y ait l'expression d'unlien nécessaire entre la connaissance ou la culture sous toutes ses formes et la morale.

Cependant, il faut bienremarquer qu'il y a une différence nécessaire à produire entre ces deux points car la connaissance ou le fait d'êtrecultivé et la morale ou le fait d'être meilleur qui implique l'idée de perfection donc une valeur éthique font référenceà deux domaines différents par leurs objets à savoir la théorie de la connaissance et l'éthique ou la morale.

Forceest de constater que si les objets sont différents alors le lien nécessaire entre les deux n'est pas spécifiquementévident et c'est en ce que Kant distingue les différentes parties de la philosophie dans sa Logique .

La culture relève de notamment de la connaissance.

Pourtant la philosophie formant un tout, il faut bien voir que les deux objets s'ilsne sont pas liés nécessairement ont pourtant des éléments communs.b) Or la culture est la fin dernière de l'homme comme le définit Kant dans la Critique de la faculté de juger .

Mais ce qu'il faut voir aussi c'est que le fait d'être cultivé c'est être dans une culture donné, c'est-à-dire dans un société.Or de ce point de vue, comme on peut le voir grâce à Kant à travers la métaphore de l'arbre et de la forêt dans la sixième proposition de l' Idée d'une histoire universelle d'un point de vue cosmopolitique l'homme seul et comme un arbre noueux, il pousse de manière courbe tandis que confronté aux autres hommes dans la société, notamment enraison de l'insociable sociabilité, se développe alors une émulation et la nécessité alors de se conduire et de pousserde façon plus droite afin d'obtenir plus de lumière.

Dès lors il semble que la culture nous rend meilleur.c) Et en effet, afin de faire de l'homme un être meilleur et cela notamment en vue de la moralisation il estnécessaire qu'il devienne un être autonome et indépendant.

Or de ce point il est nécessaire de voir que l'homme doitdévelopper ses connaissances et surtout user de son entendement.

C'est de ce manière qu'il pourra être libre.

Cetteliberté est alors ce qui pourra le rendre mettre de lui-même donc reconnaître la loi morale en lui.

De ce point de vue,on peut dire alors que la culture est une propédeutique à l'éthique.

Or c'est bien en ce sens que l'on peut. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles