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Etre un sujet condamne-t-il l'homme à n'avoir en toute chose qu'un point de vue subjectif ?

Publié le 27/02/2008

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3. Par là, l'objectivité n'a rien d'incompatible avec la qualité de sujet puisqu'elle apparait comme une manière qu'a le sujet de réfléchir sur le monde et de rechercher la vérité du monde. L'objectivité est bien une attitude mentale, voulue et adoptée par le sujet lui-même quand animé par l'esprit scientifique il convertit la pente de son jugement pour l'arracher à l'étroitesse de ses vues premières et le diriger vers le sens des réalités. Transition Pourtant affirmer que le sujet est capable d'objectivité parait paradoxal : s'il n'y a d'objectivité scientifique par exemple que parcequ'il y a un Sujet de la connaissance ( le savant ) alors il n'y a d'objectivité que subjective, ce qui semble contradictoire. Comment comprendre dés lors que nous puissions nous détacher de notre subjectivité sans pour autant ôter de notre personnes ce vêtement qui nous colle à la peau : notre qualité de sujet pensant ? III- L'objectivité est bien une conquête du sujet, une discipline consentie de soi sur soi. 1. Et d'abord parce que l'objectivité est une valeur à rechercher : elle délibère le sujet de son narcissisme nombriliste et stimule au contraire sa volonté de vérité : quand nous nous soucions de réalité vraie... les demi-vérités, les faux semblants, nous laissent insatisfaits : par là nous nous disposons à être plus lucides, plus vigilants, plus sincères. 2.

Introduction

Etre un sujet c'est à dire une personne humaine ne va pas sans prérogatives : " penser par soi-même " en est une et non des moindres comme l'a montré Descartes par son doute hyperbolique qui mène à la vérité du " je pense donc je suis". La question toutefois peut se poser : " être un sujet condamne-t-il l'homme à n'avoir en toute chose qu'un point de vue subjectif ? En d'autres termes, suis-je enfermé dans ma subjectivité ou puis-je aussi accéder à des formes de pensées plus objectives , plus détachées de ma préoccupation, strictement personnelle ? I- De prime abord le point de vue subjectif semble primer d'où la tentation de s'en contenter 1. Notre pensée spontanée est liée à nos sentiments, à nos soucis personnels : chacun raisonne comme il est affecté. Exemple : voir la vie en rose sous l'effet d'un coup de foudre amoureux ou broyer du noir quand la vie nous déçoit. 2. Il arrive aussi que par amour-propre nous cherchons à affirmer notre personnalité en étant intransigeants sur nos goûts ou nos aversions; nous donnons priorité à ce qui nous fait plaisir; nous sommes de parti pris plutôt complaisants à l'égard de nos faiblesses. Etre subjectif revient alors à s'isoler des autres, à s'individualiser en se fermant aux autres, en restant le plus souvent sur son " quant-à-soi", sans trop nous soucier de vivre à l'unisson avec nos semblables. 3. D'un autre côté, adopter une attitude subjective n'est pas forcément un défaut, ce peut-être même une qualité, ce qui explique notre attachement à cette attitude : en effet pour vivre l'homme éprouve le besoin de s'intéresser à sa vie, la vie demande de la ferveur, de l'enthousiasme, c'est un plat qui se savoure chaud. Il y a des moments décisifs où i lfaut prendre parti, ne pas rester impartial. Par exemple, se marier, avoir des enfants, opter pour tel métier etc...  

 

« Introduction Etre un sujet c'est à dire une personne humaine ne va pas sans prérogatives : " penser par soi-même " en est une et non des moindres comme l'a montréDescartes par son doute hyperbolique qui mène à la vérité du " je pense donc je suis".

La question toutefois peut se poser : " être un sujet condamne-t-ill'homme à n'avoir en toute chose qu'un point de vue subjectif ? En d'autres termes, suis-je enfermé dans ma subjectivité ou puis-je aussi accéder à desformes de pensées plus objectives , plus détachées de ma préoccupation, strictement personnelle ? Développement I- De prime abord le point de vue subjectif semble primer d'où la tentation de s'en contenter 1.

Notre pensée spontanée est liée à nos sentiments, à nos soucis personnels : chacun raisonne comme il est affecté.Exemple : voir la vie en rose sous l'effet d'un coup de foudre amoureux ou broyer du noir quand la vie nous déçoit. 2.

Il arrive aussi que par amour-propre nous cherchons à affirmer notre personnalité en étant intransigeants sur nos goûts ou nos aversions; nous donnonspriorité à ce qui nous fait plaisir; nous sommes de parti pris plutôt complaisants à l'égard de nos faiblesses.

Etre subjectif revient alors à s'isoler des autres,à s'individualiser en se fermant aux autres, en restant le plus souvent sur son " quant-à-soi", sans trop nous soucier de vivre à l'unisson avec nossemblables. 3.

D'un autre côté, adopter une attitude subjective n'est pas forcément un défaut, ce peut-être même une qualité, ce qui explique notre attachement à cetteattitude : en effet pour vivre l'homme éprouve le besoin de s'intéresser à sa vie, la vie demande de la ferveur, de l'enthousiasme, c'est un plat qui se savourechaud.

Il y a des moments décisifs où i lfaut prendre parti, ne pas rester impartial.

Par exemple, se marier, avoir des enfants, opter pour tel métier etc... Transition Ainsi il est peu douteux qu'être un sujet expose chacun à avoir un point de vue subjectif sur le monde, sur les autres et sur lui-même.

La question toutefoisrevient cette fois à se demander s'il y a incompatibilité entre être un sujet et accéder à l'objectivité. II- Etre un sujet ne va pas sans possibilité de dépasser sa propre subjectivité. Croire que nous sommes condamnés à rester subjectifs est une illusion critiquable. 1.

La personne humaine est dotée de facultés intellectuelles lui permettant de se détacher de ses passions pour voir la réalité d'une manière plus réaliste,plus véridique : en raisonnant par exemple, le sujet peut faire la part des choses, ne pas prendre ses désirs pour la réalité, ce qu'il veut pour lui et ce qu'ildoit aux autres.

Descartes : " Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée " = la raison en l'homme est comme une passerelle entre le sujet etl'objet, entre le sujet et les autres.

Elle nous permet de vivre à l'unisson avec nos semblables, en partageant les mêmes vérités.

Par exemple les véritésscientifiques : 2+2=4. 2.

D'un autre côté, comment nier qu'il y a pour l'homme deux manières de s'affirmer comme un sujet c'est à dire comme une personne capable de penser parelle-même ? Soit en se formant des opinions droites en cultivant des préférences ( préférer les instruments à cordes aux instruments à vent...), soit en semettant à l'école du rationalisme scientifique et philosophique pour cultiver son esprit critique, et armer son amour de la vérité par des savoir amples etappropriés : cela revient pour la subjectivité à élargir son horizon mental, à élever la hauteur de ses vues ; le sujet n'est plus enfermé dans ses opinionspremières, dans ses idées toutes faites, son esprit est moins borné, sa perception du réel s'enrichit et s'affine. 3.

Par là, l'objectivité n'a rien d'incompatible avec la qualité de sujet puisqu'elle apparait comme une manière qu'a le sujet de réfléchir sur le monde et derechercher la vérité du monde.

L'objectivité est bien une attitude mentale, voulue et adoptée par le sujet lui-même quand animé par l'esprit scientifique ilconvertit la pente de son jugement pour l'arracher à l'étroitesse de ses vues premières et le diriger vers le sens des réalités. Transition Pourtant affirmer que le sujet est capable d'objectivité parait paradoxal : s'il n'y a d'objectivité scientifique par exemple que parcequ'il y a un Sujet de laconnaissance ( le savant ) alors il n'y a d'objectivité que subjective, ce qui semble contradictoire.

C omment comprendre dés lors que nous puissions nousdétacher de notre subjectivité sans pour autant ôter de notre personnes ce vêtement qui nous colle à la peau : notre qualité de sujet pensant ? III- L'objectivité est bien une conquête du sujet, une discipline consentie de soi sur soi. 1.

Et d'abord parce que l'objectivité est une valeur à rechercher : elle délibère le sujet de son narcissisme nombriliste et stimule au contraire sa volonté devérité : quand nous nous soucions de réalité vraie...

les demi-vérités, les faux semblants, nous laissent insatisfaits : par là nous nous disposons à être pluslucides, plus vigilants, plus sincères. 2.

Cependant, il est vrai, l'objectivité reste une conquête difficile car elle suppose une ascèse, une discipline librement consentie : le sujet doit apprendre àse détacher de ses passions qui obscurcissent son jugement, et parfois même l'aveuglent en réduisant son champ de conscience à l'unité étroite de son "chez moi". 3.

Bien qu'elle soit un idéal à rechercher, l'objectivité a aussi ses limites : c'est à dire qu'une certaine dose de subjectivité peut parfois mieux introduire ausens des réalités que la froide et impersonnelle objectivité : par exemple, après le passage dévastateur du cyclone Katrina à la Nouvelle O rléans, en Aout2005, le présentateur de Fox News aux Etats-Unis est montré dans les lieux de la tragédie, un bébé noir dans les bras, les larmes aux yeux, en direct etcriant son indignation à l'adresse des téléspectateurs : " ce n'est pas une question d'objectivité " a t-il dit.

" C'est une question de réalité". Conclusion D'une part, ma qualité de sujet m'incline à avoir en toute chose un point de vue subjectif : cela est naturel et spontané : chacun veille à lui-même.D'autre part, je découvre en moi une aptitude à raisonner et à connaitre objectivement la réalité grâce à la formation de mon esprit critique et ledéveloppement de certaines qualités comme la sincérité, la probité, le souci d'impartialité dans mes jugements.Ainsi je sais que je ne suis pas condamné à rester enfermé dans ma subjectivité mais cela ne signifie pas pour autant qu'être subjectif soit toujours undéfaut et rechercher l'objectivité, toujours une qualité : en réalité ma qualité de sujet peut croiser les deux impulsions de mon être en cherchant à ajusterma conduite aux circonstances de la vie : subjectif si c'est le coeur qui parle, objectif si c'est la raison qui commence ou recommande.

De cet artd'équilibriste dépend sans doute l'excellence de mon humanité.. »

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