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ETUDE COMPARATIVE ECOLE TRADITIONNELLE ET EXPERIENCE LIBERTAIRE

Publié le 27/02/2015

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ETUDE COMPARATIVE ECOLE TRADITIONNELLE ET EXPERIENCE LIBERTAIRE     « La méthode pédagogique dérive de l’idée fondamentale que le pédagogue conseiller ou l’éducateur praticien se font des rapports à établir sur le terrain entre l’objet, le sujet et l’agent (le professeur) » écrit Jean VIAL dans Histoire et actualité des, méthodes pédagoqigues, ESF, 1982. Le schéma du désormais classique « triangle pédagogique », décrit par Jean HOUSSAYE nousprésente les modèles qui en découlent et que Jean VIAL catégorise comme suit. Tout d’abord, l’enseignement dogmatique avec la prédominance du maître, puis l’enseignement dit socratique faisant davantage appel à l’élève constamment guidé par le maître. Ensuite les méthodes dites d’éducation active où le maître se fait moins pressant et laisse davantage de responsabilité au sujet pour atteindre des objectifs définis en commun. Enfin les situations de non-directivité dans lesquelles le maître s’efface entièrement devant les élèves.   Entre l’enseignement dogmatique et l’enseignement dit socratique, il y a peu de différence, comme le dit M. POSTIC: « La méthode interrogative, chacun le sait, camoufle sauvent un didactisme de fait » . Il resterait donc trois méthodes générales: l’enseignement dogmatique, l’éducation active et la non-di rectivité.       Il m’a paru intéressant de comparer un des représentants de l’école traditionnelle à une expérience libertaire.   Je choisis ALAIN. D’une part parce que c’est à travers ses écrits que j’ai pris contact avec la pédagogie; en effet, mon inspecteur en était un fervent disciple. D’autre part parce qu’il faut bien avouer que sa méthode traditionnelle ( mais l’est—elle autant qu’on le dit ?) est toujours bien présente dans nos écoles malgré le développement des sciences de l’éducation.   Comme expérience de non-directivité, je choisis les libres communautés scolaires de Hambourg. Le refus total de toute tutelle par les “maîtres—camarades’ a permis de vivre un moment pédagogique centré sur de nouveaux rapports entre l’élève et le maître. Cette expérience a échoué pour des causes diverses que Jacob Robert SCHMID in Le maître-camarade et la Dédagogie libertaire, Maspéro, 1976 (1ère édition chez Delachaux et Niestlé, Neuchâtel,1936) cherche dans les quatre facteurs suivants: « ... premièrement, dans les circonstances extérieures, deuxièmement chez les autorités scolaires et les parents d’élèves, troisièmement chez les maîtres et quatrièmement enfin chez les enfants eux-mêmes et dans leur façon de réagir à l’éducation essayée avec eux”.     Pourquoi choisir une expérience qui a échoué après quelques années seulement d’existence ? Sans doute par respect pour des pédagogues qui ont été autorisés à expérimenter et qui sont allés au ...
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« Je choisis ALAIN.

D'une part parce que c'est à travers ses écrits que j'ai pris contact avec la pédagogie; en effet, mon inspecteur en était un fervent disciple.

D'autre part parce qu'il faut bien avouer que sa méthode traditionnelle ( mais l'est—elle autant qu'on le dit ?) est toujours bien présente dans nos écoles malgré le développement des sciences de l'éducation.   Comme expérience de non-directivité, je choisis les libres communautés scolaires de Hambourg.

Le refus total de toute tutelle par les “maîtres—camarades' a permis de vivre un moment pédagogique centré sur de nouveaux rapports entre l'élève et le maître.

Cette expérience a échoué pour des causes diverses que Jacob Robert SCHMID in Le maître-camarade et la Dédagogie libertaire, Maspéro, 1976 (1ère édition chez Delachaux et Niestlé, Neuchâtel,1936) cherche dans les quatre facteurs suivants: « ...

premièrement, dans les circonstances extérieures, deuxièmement chez les autorités scolaires et les parents d'élèves, troisièmement chez les maîtres et quatrièmement enfin chez les enfants eux-mêmes et dans leur façon de réagir à l'éducation essayée avec eux”.     Pourquoi choisir une expérience qui a échoué après quelques années seulement d'existence ? Sans doute par respect pour des pédagogues qui ont été autorisés à expérimenter et qui sont allés au bout de leurs idées. Si la pédagogie du maître-camarade est le résultat d'un développement d'idées avant tout pédagogiques, elle est aussi l'enfant d'une époque agitée en Europe, propice aux idées nouvelles.

Rappelons, à ce sujet, le mouvement d'émancipation sociale qui caractérise le siècle dernier et qui a jeté ses vagues jusqu'au seuil du XXe siècle.

Trois de ces formes typiques mérites particulièrement d'être citées et illustrent bien cette tendance générale à se détourner de l'obéissance passive pour arriver à la liberté : l'émancipation ouvrière, l'émancipation de la femme et l'émancipation de la jeunesse. Par ailleurs, il ne faut pas oublier les apports de la psychologie et plus généralement les dérivés de la pratique psychothérapeutique de FREUD ou d'ADLER qui, pour « empêcher qu'il naisse chez l'enfant un sentiment d'infériorité », voudrait qu'on remplace, dans l'éducation, les mesures coercitives par un rapport plus amical qui. »

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