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Expliquez et discutez cette pensée d'un philosophe contemporain : « La science n'est pas seulement une connaissance; elle est aussi une éducation. »

Publié le 15/09/2014

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mode de connaissance supérieur : plus certain, plus précis, plus métho­dique, allant jusqu'aux causes ou aux raisons... Quant à la connaissance, on ne peut guère la définir, mais cette définition est inutile, car aucune expérience ne nous est plus familière que celle-là.

11 no sera pas inutile, au contraire, de préciser la signification du mot « éducation «. D'après l'étymologie, particulièrement éclairante dans le cas, « éduquer « (ducere e) consiste à faire sortir quelqu'un de l'état dans lequel il se trouve pour l'élever (synonyme de « éduquer «) à un niveau supérieur; ou encore, l'éducateur a pour mission de faire sortir de ceux qui lui sont confiés tout ce que leur nature révèle de richesses 

« L'omGI:'IE DE LA ~CIEl\CE 221 Science et Culture (p.

127-148), qu'est traitée la question de la science éducat-ive.

En voici quelques extraits : L'orateur fait d'abord parler un " scientiste '" dont ensuite il discutera la thèse : " ...

La science, à n(esure qu'elle se rend mieux compte de sa nature et de sa puissance, devient plus capable de suffire à l'éducation et à la culture.

,, D'abord, elle enseigne, mieux que personne, le rnlle de la vérité.

Et quoi 'de plus noble, de plus sûr, de plus juste que de se consacrer à cette sublime reli!Jion? Chercher la t•érité, ce n'est pas seulement réaliser en soi, dans sa pureté, la vertu intellectuelle : c'est, par le sacrifice de ses préférences indivi· duelles, par la subordination des intérêts visibles à un intérêt idéal, par l'amitié que le chercheur forme naturellement avec ceux qui poursuivent la solution des mêmes problèmes, par la joie que l'on éprouve à posséder un bien solide autant que sublime, développer en soi, de la façon la plus certaine, la vertu elle-même.

De l'aveu général, l'étude et la recherche scientifique ne sont pas simplement une acquisition de connaissances, un enrichissement extérieur de l'esprit: c'est, à la lettre, une culture, et c'est, en définitive, la culture néces­ saire et suffisante.

n (P.

133-134.) Glanons parmi les critiques faites à cette conception: « Au,quste Comte aimait à répéter que iiercr la vie humaine aux p11rs savants, ce serait briser tous les liens moraux qui, actuellement, existent entre les hommes, pour répartir l'humanité en r1ro11pes de spécialistes, étrangers ou même ennemis les uns à l'égard des autres." (P.

131î.) " ...

La science a précisément pour fonction d'éliminer le subjectif, de le résoudre en objectif.

Elle ne saurait donc attribuer la moindre valeur aux idées esthétiques, morales, religieuses, telles qu'elles apparaissent dans nos conscien­ ces ...

Si, quelque jour, la science réalise ses ambitions, l'homme, privé de tout ce qui lui donne une raison de vivre, disparaîtra, ou se transformera, au point de ne plus répondre en rien l1 ce que nous appelons homme.

n (P.

136-137 .) " ...

La science vrâiment éducatrice, ce n'est pas celle qui se donne pour faite, achevée et infaillible dans sa simplicité et son uniformité logique : c'est celle qui travaille, qui cherche, qui tâtonne, qui se critique elle-même, se cor­ rige, se sent éternellement prouisoire, et se traite elle-même comme telle; ce n'est pas la science fixée en vue de l'enseignement et des examens: c'est la science vivante, en train de se créer dans les laboratoires.,, (P.

140.) C'est pourquoi: "pour que les sciences remplissent dans l'éducation de l'esprit le »rôle essentiel qui leur revient, il faut qu'elles soient enseignées, non selon la méthode dogmatique du professeur, mais, autant que possible, suivant la ,, méthode heuristique pratiquée par le savant lui-même.

n (P.

141.) "Pour être bien conduite, la culture humaine doit être à la fois scientifique et littéraire, c'est-à-dire, en somme, universelle.

n (P.

144.) biTRonucnoN.

- Nos ancêtres manifestaient une certaine défiance à l 'c"gar1l 1\11 saYoir qui risque 11 'enorgneillir et qui peut.

être utilisé ponr le mal.

cc Science sans conscience n'est que ruine de l'àme "• aimaient-ils à répéter.

De nos jours, au contraire, on a vanté la science moralisatrice, et un philosophe contemporain a porté ce jugement : cc La science n'est pas seulement un jugement; elle est aussi une éducation.

" Tàchons de bien comprendre cette pensée: ensuite, nous verrons si nous pouvons ! 'accepter sans réserve.

1, - EXPLICATION.

A.

Les termes.

- lnulile de nous altarder aux mots cc science " et " connaissance ,, : ils sont assez clairs par eux-mêmes et se définissent, ou plutôt s'expliquent l'un par l'autre.

La science, en effet, n'est qu'un. »

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