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Faut-il aimer la certitude pour rechercher la vérité ?

Publié le 25/03/2004

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Elle correspond à ce qui est bon pour nous à un moment donné. Dans ce cas, elle ne coïncide pas nécessairement avec la certitude.   Platon, Théétète, 166d-167d :               « J'affirme que la Vérité est telle que je l'ai écrite : chacun de nous est mesure de ce qui est et de ce qui n'est pas. Et de l'un à l'autre, il existe des différences à l'infini, du fait même que ce qui apparaît et qui est tel à l'un, apparaît différemment à l'autre.[...]             Les choses qui paraissent à chaque cité justes et belles sont telles pour elle, aussi longtemps qu'elle en convient ; mais le sage fait paraître et être justes, à la place de choses qui, pour l'une ou l'autre, son,t nuisibles, des choses qui leur sont profitables. Pour la même raison, le sophiste qui est capable d'éduquer de cette façon ses élèves est sage, et mérite de recevoir un large salaire de la part de ceux qu'il a éduqués. Et ainsi il y a des gens qui sont plus sages que d'autres, sans que personne n'ait d'opinions fausses. »  II - Chercher la vérité par la certitude   1)      Remonter à la certitude première   Descartes explique que pour avoir des connaissances assurées, c'est-à-dire certaines, il faut élaborer ses raisonnements sur une connaissance première qui soit elle-même absolument certaine. Pour lui, il s'agit de l'existence de Dieu.   Descartes, Discours de la méthode, 4ème partie :               « Enfin, s'il y a des hommes qui ne soient pas assez persuadés de l'existence de Dieu, et de leur âme, par les raisons que j'ai apportées, je veux bien qu'ils sachent que les autres choses, dont ils se pensent peut-être plus assurés, comme d'avoir un corps, et qu'il y a des astres et une Terre, et choses semblables, sont moins certaines.

    La certitude désigne l’état d’esprit du sujet dont l’adhésion ou l’acquiescement excluent toute crainte d’erreur et s’accomplissent sans nulle réserve.     La vérité est, elle, l’adéquation de la connaissance et du réel.     Cette adéquation correspond-elle à une certitude de l’individu, à une adhésion totale de sa part ?

« Mais la vérité est une certaine mesure.

Elle correspond à ce qui est bon pour nous à un moment donné. Dans ce cas, elle ne coïncide pas nécessairement avec la certitude. Platon, Théétète, 166d-167d : « J'affirme que la Vérité est telle que je l'ai écrite : chacun de nous est mesure de ce qui est et de cequi n'est pas.

Et de l'un à l'autre, il existe des différences à l'infini, du fait même que ce qui apparaît et qui esttel à l'un, apparaît différemment à l'autre.[...] Les choses qui paraissent à chaque cité justes et belles sont telles pour elle, aussi longtemps qu'elleen convient ; mais le sage fait paraître et être justes, à la place de choses qui, pour l'une ou l'autre, son,tnuisibles, des choses qui leur sont profitables.

Pour la même raison, le sophiste qui est capable d'éduquer decette façon ses élèves est sage, et mérite de recevoir un large salaire de la part de ceux qu'il a éduqués.

Etainsi il y a des gens qui sont plus sages que d'autres, sans que personne n'ait d'opinions fausses.

» II – Chercher la vérité par la certitude 1) Remonter à la certitude première Descartes explique que pour avoir des connaissances assurées, c'est-à-dire certaines, il faut élaborer ses raisonnements sur une connaissance première qui soit elle-même absolument certaine.

Pour lui, il s'agit del'existence de Dieu. Descartes, Discours de la méthode, 4 ème partie : « Enfin, s'il y a des hommes qui ne soient pas assez persuadés de l'existence de Dieu, et de leur âme,par les raisons que j'ai apportées, je veux bien qu'ils sachent que les autres choses, dont ils se pensent peut-être plus assurés, comme d'avoir un corps, et qu'il y a des astres et une Terre, et choses semblables, sontmoins certaines.

Car, encore qu'on ait une assurance morale de ces choses, qui est telle, qu'il semble qu'àmoins d'être extravagant, on n'en peut douter, toutefois à moins que d'être déraisonnable, lorsqu'il est questiond'une certitude métaphysique, on ne peut nier que ce ne soit assez le sujet, pour n'en être pas entièrementassuré, que d'avoir pris qu'on peut en même façon, s'imaginer, étant endormi, qu'on a un autre corps, et qu'onvoit d'autres astres, et une autre Terre, sans qu'il n'en soit rien.

Car d'où sait-on que les pensées qui viennenten songe sont plus fausses que les autres ? Et que les meilleurs esprits y étudient, tant qu'il leur plaira, je necrois pas qu'ils puissent donner aucune raison qui soit suffisante pour ôter ce doute, s'ils ne présupposent pasl'existence de Dieu.

» 2) La vérité est source de certitude Spinoza, Court traité : « Les choses claires par-dessus toutes ne se font pas seulement connaître d'elles-mêmes, mais fontaussi connaître la fausseté, de sorte que ce serait grande folie de demander : comment en on prendconscience ? Car, puisqu'elles sont claires par-dessus toutes, il ne peut pas y avoir d'autre clarté, par laquelleelles puissent être rendues plus claires. Il suit de là que la vérité se fait connaître elle-même et fait aussi connaître la fausseté, mais quejamais la fausseté n'est reconnue et démontrée par elle-même.

Celui donc qui a la vérité ne peut douter qu'ill'a ; celui, en revanche, qui est plongé dans la Fausseté ou l'erreur peut bien s'imaginer qu'il est dans laVérité.

» III – La certitude n'est pas la vérité 1) La certitude scientifique est provisoire Pour certains philosophes, la vérité, notamment scientifique, est considérée comme telle tant qu'elle estvérifiée par les tests.

Elle est ainsi le fruit d'un raisonnement et d'un processus de tests.

On n'est certain de lavérité scientifique que tant qu'elle n'est pas réfutée par les tests et l'expérience. Popper, Conjectures et réfutations : « La connaissance, et la connaissance scientifique tout particulièrement, progresse grâce à desanticipations non justifiées (et impossibles à justifier), elle devine, elle essaie des solutions, elle forme desconjectures.

Celles-ci sont soumises au contrôle de la critique, c'est-à-dire à des tentatives de réfutation quicomportent des tests d'une capacité critique élevée.

Elles peuvent survivre à ces tests mais ne sauraient êtrejustifiées de manière positive : il n'est pas possible d'établir avec certitude qu'elles sont vraies, ni mêmequ'elles sont « probables » (au sens que confère à ce terme le calcul des probabilités).

» 2) Le danger de la certitude. »

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