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Faut-il craindre d'etre déçu par l'experience ?

Publié le 27/02/2008

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experience
Que mon hypothèse ne permet pas de rendre compte de la réalité des faits qui la contredisent. C'est donc que j'ai fait fausse route. b) Or en première analyse la perspective d'être ainsi confronté à l'erreur semble être tout à fait terrifiant. Comment, se dira celui à qui l'expérience révèlera sa faute, ai-je pu ainsi me tromper ? Suis-je donc si bête ? c) Et de ce sentiment de honte personnel semble pouvoir émerger la crainte de passer aux yeux de ses contemporains pour parfaitement stupide et inconséquent. Du point de vue psychologique, on voit bien Problème : Il y a donc une nécessité psychologique, qui pousse celui qui se trouve ainsi en échec à craindre ce qui lui a révélé cet échec. Pour autant si on envisage sérieusement les choses, serait-il acceptable que le scientifique fasse ainsi une affaire personnelle, une affaire d'amour propre de ses hypothèses, et cherche en toute mauvaise foi à nier l'importance de l'expérience ou à refuser de se « rendre à l'évidence » ? Il semble que non. Transition : Essayons de comprendre pourquoi il ne faudrait pas craindre d'être déçu par l'expérience.
experience

« a) Si j'attends la vérification de mon hypothèse par l'expérience et que cette dernière au contrairel'invalide, c'est que je mes suis trompé.

Que mon hypothèse ne permet pas de rendre compte de laréalité des faits qui la contredisent.

C'est donc que j'ai fait fausse route. b) Or en première analyse la perspective d'être ainsi confronté à l'erreur semble être tout à faitterrifiant.

Comment, se dira celui à qui l'expérience révèlera sa faute, ai-je pu ainsi me tromper ?Suis-je donc si bête ? c) Et de ce sentiment de honte personnel semble pouvoir émerger la crainte de passer aux yeux deses contemporains pour parfaitement stupide et inconséquent.

Du point de vue psychologique, onvoit bien Problème : Il y a donc une nécessité psychologique, qui pousse celui qui se trouve ainsi en échec àcraindre ce qui lui a révélé cet échec.

Pour autant si on envisage sérieusement les choses, serait-ilacceptable que le scientifique fasse ainsi une affaire personnelle, une affaire d'amour propre de seshypothèses, et cherche en toute mauvaise foi à nier l'importance de l'expérience ou à refuser de se« rendre à l'évidence » ? Il semble que non. Transition : Essayons de comprendre pourquoi il ne faudrait pas craindre d'être déçu parl'expérience. 2) Il ne faut pas craindre d'être déçu par l'expérience parce que l'erreur est salutaire à laconstitution du savoir. a) L'histoire de la science est avant tout l'histoire de ses erreurs.

C'est quand l'on est capable demontrer qu'une théorie échoue à rendre compte de la réalité que l'on comprend comment l'améliorer. b) Il faut donc ne pas la craindre parce que sans elle, il n'y a pas de progrès concevable.

Onprogresse précisément quand l'on surmonte une difficulté, quand on parvient à rendre compte del'expérience alors qu'avant on y parvenait pas. Transition : Comment alors résoudre l'alternative ouverte par ces deux propositions ? 3) Il ne faut pas craindre d'être déçu par l'expérience parce que bien que nous sommespsychologiquement conduit à craindre de nous tromper, la raison nous permet decomprendre l'erreur que nous faisions et d'en tirer parti pour faire progresser laconnaissance elle-même. « Ni rire, ni pleurer, mais comprendre.

» Spinoza a) Être déçu par l'expérience n'a en soi et du point de vue de la raison rien de terrifiant.

Se tromperc'est avant tout avoir l'occasion de comprendre son erreur c'est-à-dire d'en comprendre les raisonset d'en tirer les conclusions rationnelles. b) La raison nous prescrit donc de mettre de coté l'amour propre qui nous pousse à ne pasreconnaître notre erreur et à tirer profit pour la raison elle-même de l'occasion qui nous est donné deprogresser. Conclusion : On voit donc ici tout à fait clairement la nécessité d'une déontologie scientifique, carau nom d'un banal problème d'amour propre, si un scientifique préfère s'entêter dans l'erreur sans la« son erreur », on peut voir compromises les avancées futur du savoir.

C'est donc l'amour propre dusavant, sa détermination psychologique à refuser de « reconnaître son erreur », qu'il faut craindrepar dessus tout.. »

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