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Faut-il limiter volontairement nos désirs ?

Publié le 20/08/2013

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Par ailleurs, un désir n'est ni bon ni mauvais en soi, il dépend de l'objet désiré : celui-ci est-il désirable, aimable ? Il s'agit donc de mesurer la valeur de l'objet désiré et pour cela d'aller au-delà du désir de notre désir, du plaisir dans lequel celui-ci me met, pour nous demander ce que vaut notre objet : ne pas se contenter d'aimer à aimer, mais voir si l'objet de notre amour nous grandit ou nous abaisse et, s'il en vaut la peine, l'aimer vraiment. Ainsi, ne pas s'aveugler sur l'objet de notre amour, " afin que nous ne manquions jamais d'employer tous nos soins à tâcher de nous procurer ceux qui sont le plus désirables " écrit Descartes.

Il y a ainsi une dialectique du désir bien analysée par Alain. Le désir peut n'être qu'une émotion passagère. Nous sommes troublés un moment, et c'est la marque de l'involontaire en nous, qui n'est pas une mauvaise chose, puisqu'elle marque l'impossibilité à nous suffire. Mais ce trouble peut ne pas durer et cela reste une émotion. Il peut au contraire engendrer la passion, et c'est ce qui arrive lorsque cette émotion, au lieu de disparaître, obnubile la vie de conscience : je ne cesse d'y penser.

« On voit donc que ce n'est pas le désir qu'il faut limiter, mais son objet : choisir ce qui est désirable, pour le désirer d'autant plus.

C'est alors dans la valeurmême de l'objet que le désir puisera sa force et s'accroîtra.

Ainsi le désir devient volonté, suivant le sens qu' Aristote donne à cette dernière : désir, maisdésir réfléchi.. »

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