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G. Lanson : « Ce n’est pas tant par ce qu’il a trouvé que par ce qu’il a cherché et par sa manière de chercher que Montaigne vaudra toujours. »

Publié le 17/09/2011

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Michel de Montaigne est un philosophe qui étudia l’Homme et surtout s’étudia lui-même. Il écrira que son but est de « décrire l'homme, et plus particulièrement lui-même (...) et l'on trouve autant de différence de nous à nous-mêmes que de nous à autrui «. A travers ses Essais, dont il inventa le genre, Montaigne met son jugement à l’épreuve sur toutes sortes d’objets d’étude. Issu de la période de la Renaissance, il fut un des précurseurs de notre morale culturelle moderne. G. Lanson a écrit : « Ce n’est pas tant par ce qu’il a trouvé que par ce qu’il a cherché et par sa manière de chercher que Montaigne vaudra toujours. « . Dans un premier temps nous observerons les sujets d’études de Michel de Montaigne et ce qui en résulta, et dans un second temps, nous analyserons la manière dont il a abordé ces sujets ainsi que son style.

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« porte un vrai jugement sur notre espèce.

Il déteste cette agressivité et cette cruauté qui sont particulières àl’espèce humaine.

Selon lui, on ne peut pas faire confiance à un être humain.

Dans le chapitre 1 du Livre II, « Del’inconstance de nos actions», il développe un thème clé des Essais.

Il s’agit encore une fois de l’étude de l’Homme.On y découvre la versatilité de l’Homme qui est un être changeant.

Il ne faut pas oublier que Montaigne est unhomme lui-même changeant, qui évolue.

On peut observer ces évolutions grâce au fait qu’il ne supprime pas lespassages écrits avant un changement d’opinion.

On pourra le voir revendiquer la philosophie pyrrhonienne et ensuites’en écarter, ou celle sceptique, humaniste, etc.

On peut par exemple le noter dans le chapitre 26 du Livre I, quis’intitule « De l’institution des enfants », où Montaigne remet en question l’humanisme et ses ambitions.

Cela dit,Montaigne est un homme sur lequel on ne peut réellement mettre une étiquette car il évolue et peut adhérer àcertaines notions d’une philosophie sans en accepter d’autres, ainsi, il est représentatif tout comme son œuvre demorceaux qui forment un tout.

C’est un fait, Michel de Montaigne n’entre dans aucune boîte.

Son évolution et sonhonnêteté à se juger lui-même sans renier ses anciens jugements et plus précisément sans renier son ancien « moi», en font un auteur unique.

Pour en revenir à notre développement, Michel de Montaigne pense que les problèmesde grammaire sont au cœur des conflits entre les hommes.

Le centre des conflits serait donc l’incompréhensionmutuelle, une sorte d’impuissance à s’exprimer et donc à être compris.

Il souligne son propos avec les différencesentre catholiques et protestants, notamment sur l’Eucharistie.

En effet, pour les catholiques, lorsque Jésus dit lorsdu Jeudi saint après avoir béni le pain: « Prenez, et mangez-en tous : ceci est mon corps livré pour vous.

» ; puisaprès avoir tendu le Calice : « Prenez, et buvez-en tous, car ceci est la coupe de mon sang, le sang de l’alliancenouvelle et éternelle qui sera versé pour vous et pour la multitude en rémission des péchés.

Vous ferez cela, enmémoire de moi.», il ne s’agit pas d’une métaphore, on a affaire à chaque fois qu’un prêtre le dit à un miracle.

Lesprotestants pensent donc des catholiques qu’ils sont des théophages.

Pour eux, il n’y a pas transsubstantiation,tout est purement symbolique.

Montaigne nous explique que le conflit vient en fait du mot « hoc » qui est ambigucar on ne sait s’il désigne une présence réelle ou non.

On voit bien dans ce passage sa désolation.Pour poursuivre, Montaigne développe de très nombreuses réflexions, comme celle sur la foi.

En effet, alors queSebond expose la foi en la basant sur la raison, Michel de Montaigne n’est pas d’accord.

Pour lui, la raison ne peutpas prouver l’existence de Dieu.

Il n’accorde pas d’importance à la raison humaine, surtout celle employée dans lapratique de la science.

En effet, il la trouve paradoxale et changeante, limitée surtout en ce qui concerne l’éthique,et qui, se basant sur les sens, n’est pas édifiante.

Pour Montaigne, l’homme ne pourra évoluer sans l’aide de Dieu.On peut noter, en fait, que Michel de Montaigne effectue toute une critique de la science.

Il trouve que la sciencepeut être très utile -comme on peut le voir dans cette citation :« une très utile et grande partie que la science »-, il trouve idiots ceux qui la méprisent -comme on peut le voir dans cette citation :« ceux qui la méprisent, tesmoignent assez leur bêtise »-, cela dit, il ne « l’adore » pas non plus.

On peut le noter dans ces citations :« mais je n’estime pas pourtant sa valeur jusques à cette mesure extrème »et« Moi, je les ayme bien, mais je ne les adore pas ».Dans le 2ème chapitre du Livre III, on peut observer la jeunesse de Montaigne.

Il admirait à l’époque la science etles grands hommes.

Il aimait Erasme.

On peut rapidement observer qu’il se moque de lui-même car il prenait alors lesécrits d’Erasme pour paroles d’évangile.

Il est toujours dans l’optique d’aimer certains auteurs ou scientifiques, maisavec mesure.Michel de Montaigne, en fait, n’est pas contre la science.

On verra notamment dans ses derniers textes desréflexions qu’il se fera sur la place du soleil (au centre du monde, à la place de la Terre.

En fait, une autre de sestrès nombreuses études est celle portant sur l’univers, sa composition et son fonctionnement.

En effet, il croit aufait que les astres bougent mais c’est une opinion qu’il partage avec ses contemporains.).

C’est plus qu’il n’aime pascette manière dont on s’approprie un savoir « absolu ».

A cette époque, on avançait la thèse selon laquelle laméchanceté était produite par l’ignorance.

Il n’est pas du tout de cet avis, comme on peut le lire dans cet extrait :« je ne croy pas, ny ce que d’autres ont dict, que la science est mere de toute vertu, et que tout vice est produitpar l’ignorance.

».Il se moque gentiment de son père et de tous les hommes qui portent les hommes de science en adoration.

En effet,dans « l’Apologie de Raymond Sebond », on peut lire :« mon père […] rechercha […] l’accointance des hommes doctes, les recevant chez luy comme personnes saincteset ayans quelque particuliere inspiration de sagesse divine, recueillant leurs sentences et leurs discours comme desoracles ».Par contre, il trouve que les hommes qui s’enorgueillissent de la science sont des pédants.

Pour lui, les hommes sontvaniteux de se croire sages, et la science apporte le malheur, rend malhonnête et est inutile car elle ne prouve rien.Dans le chapitre « De l’incertitude de notre jugement », il développe l’argument suivant : Pour tout jugement posé,peut être posé à son tour un jugement contraire.

Le texte d’ailleurs s’ouvre sur cette citation d’Homère : « il y abien des façons de parler de tout et pour et contre ».

Pour Montaigne, être sceptique n’est pas se retenir de porterdes jugements, c’est simplement savoir que tout jugement peut être contredit par un grand nombre d’autres.

Dansle chapitre 27, il exprime l’idée que« rapporter le vrai et le faux à notre suffisance »est une « « folie » qui démontre justement l’inefficacité de notre jugement et de notre raison.

Il développe l’idéed’une connaissance relative : la Vérité absolue est vivement critiquée du fait que la Nature et la Fortune n’aient pasde limites.

La subjectivité selon Michel de Montaigne est incapable de connaitre.

Tout le savoir en fait, reste auniveau de l’opinion personnelle.Pour continuer, Michel de Montaigne expose de très nombreuses études sur des sujets aussi intéressants que trèsvariés.

Il en est une sur la Fortune.

Dans le chapitre 12 du Livre III, on assiste à une véritable attaque déguisée duchâteau de Montaigne.

On voit un pillage ainsi que le meurtre des habitants.

Montaigne fait à travers ce récit, toute. »

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