HIPPIAS MAJEUR, ou Sur le beau, Platon

En mettant en scène Hippias d’Élis, c’est encore (avec Protagoras ou Gorgias) à une figure de proue de la sophistique que s’attaque Platon. Mais alors qu’il avait soin de marquer la dimension intellectuelle des sophistes d’Abdère ou de Léontium, Platon charge le pauvre Hippias de toutes les tares : suffisant, pédant, naïf, ne se départissant jamais ni de son ton de grand seigneur ni de

son mépris souverain de la vérité, et surtout incapable de trouver le chemin de l'idée.

L’Hippias majeur est pourtant bien plus qu’un prétexte pour s’en prendre aux sophistes. Le sujet est en effet d’importance: qu’est-ce que la beauté?