histoire, peinture d' 1 PRÉSENTATION Géricault, le Radeau de la Méduse Tout en s'inscrivant dans la lignée des grands tableaux d'histoire de l'école de David, cette oeuvre est unique par son ampleur, l'audace de sa composition et la puissance morbide de ses couleurs.

histoire, peinture d' 1 PRÉSENTATION Géricault, le Radeau de la Méduse Tout en s'inscrivant dans la lignée des grands tableaux d'histoire de l'école de David, cette oeuvre est unique par son ampleur, l'audace de sa composition et la puissance morbide de ses couleurs. Refusant les contraintes des règles classiques, Géricault a choisi de peindre un sujet brûlant d'actualité, auquel il sut donner une portée universelle : représentés dans leur nudité et leur détresse, ces naufragés vivants, dressés en pyramide sur les morts, symbolisent la victoire du courage et de l'espérance.Théodore Géricault, le Radeau de la Méduse, 1818-1819. Huile sur toile, 4,91 × 7,16 m. Département des peintures, musée du Louvre, Paris. Bridgeman Art Library, London/New York histoire, peinture d', genre pictural caractérisé par la représentation de scènes illustrant des événements historiques, passés ou contemporains. Également appelée le « grand genre «, la peinture d'histoire inclut les sujets inspirés de récits mythologiques, d'oeuvres littéraires ou d'épisodes tirés de l'Ancien et du Nouveau Testament. 2 LE SUPPORT ICONOGRAPHIQUE DE L'HISTOIRE SAINTE 2.1 Les premiers développements du genre Exékias, Achille tuant la reine des Amazones Penthésilée Exékias, Achille tuant la reine des Amazones Penthésilée, v. 540-530 av. J.-C. Amphore à figures noires (jarre à vin), signée de la main de l'artiste et décorée d'une scène mythologique. Vase grec de stockage et de transport, céramique attique, hauteur : 41,6 cm. British Museum, Londres. Bridgeman Art Library, London/New York Les vases peints et les fresques de l'Antiquité grecque et romaine constituent sans doute les supports des premières manifestations de la peinture d'histoire. Les dieux de la mythologie et leurs multiples exploits nourrissent alors l'inspiration des peintres. Les vases attiques en particulier s'ornent de scènes mythologiques dont certaines, soucieuses de décrire une action prise sur le vif, possèdent une exceptionnelle intensité dramatique telle l'amphore d'Exékias, Achille tuant la reine des Amazones Penthésilée (v. 540-530 av. J.-C., British Museum, Londres). Au cours de la période paléochrétienne apparaissent les premières représentations s'inspirant de l'Ancien et du Nouveau Testament. Dès le IIIe siècle de notre ère, ce type de scènes se développe au coeur des catacombes, comme à Rome. La figure du Christ, fréquemment représentée sous l'apparence du Bon Pasteur, domine de toute son aura la plupart des représentations. Ici s'écrivent les débuts de la peinture religieuse : durant de nombreux siècles, la religion va en effet demeurer la source d'inspiration unique des peintres et la composante principale des réalisations de la peinture d'histoire. 2.2 L'image pour relater l'histoire religieuse Fresques romanes de l'église de Saint-Savin Constituant le plus grand ensemble roman français, les exceptionnelles fresques de l'église abbatiale de Saint-Savin sont classées au patrimoine mondial de l'Unesco. De par leur iconographie, elles développent les quatre cycles de la pensée chrétienne : biblique, évangélique, hagiographique, apocalyptique. Gian Berto Vanni/Corbis Dès le haut Moyen Âge, les sujets tirés de l'Ancien et du Nouveau Testament constituent le seul horizon des peintres, qui déclinent ces thèmes sur une multitude de supports : peintures de fresques, retables, panneaux peints individuels, enluminures, vitraux. Au VIe siècle, la sensibilité religieuse nourrit les premiers développements de l'enluminure qui vient orner les pages des Évangiles et des Psautiers. Dans le même temps, des fresques formées de vignettes narratives décorent les voûtes et les murs des églises romanes, comme à Saint-Savin-sur-Gartempe (aujourd'hui en Région Poitou-Charentes). Ces images sont le soutien, le complément visuel du message biblique ; très descriptives, elles sont destinées à être comprises du plus grand nombre. La peinture d'histoire se fait alors l'instrument d'une visée didactique, d'une volonté de diffusion et d'imprégnation des messages religieux. Cette intention pédagogique demeure forte au cours du temps. Giotto, l'Épreuve du feu devant le sultan S'insérant dans un cycle de 28 panneaux qui illustrent la légende franciscaine d'après saint Bonaventure, cette scène de dévotion populaire représente « le moment où pour prouver sa foi dans le Christ, le bienheureux François voulut se jeter dans un grand brasier en compagnie des prêtres du sultan de Babylone : personne ne voulut y entrer avec lui, mais tous prirent la fuite «.Giotto, l'Épreuve du feu devant le sultan, 1292-1296. Pigments sur plâtre, 270 × 230 cm. Église supérieure de la basilique San Francesco, Assise (Italie). Elio Ciol/Corbis Parallèlement aux oeuvres destinées aux masses se développent des peintures réservées à un usage personnel, les tableaux de dévotion, qui témoignent de l'importance du support visuel dans la pratique de la foi. C'est d'ailleurs au cours de cette période qu'apparaissent les icônes, dont le succès se confirme au long des siècles. À cette époque, la peinture d'histoire, au travers des oeuvres religieuses, est le seul genre à exister -- paysages et portraits notamment n'étant alors que des détails de scènes illustrant des épisodes bibliques. 2.3 L'image pour provoquer l'émotion Roublev, Icône de la Trinit...