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HOMME MACHINE (L’) de La Mettrie (Julien de) (résumé & analyse)

Publié le 08/11/2018

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HOMME MACHINE (L’)

La Mettrie (Julien de). Traité philosophique, 1747.

 

L’ouvrage constate d’emblée l’impossibilité de prouver l’existence de l’âme et celle de Dieu. Il faut donc chercher une explication rationnelle à la nature. Le constat expérimental de l’influence exercée sur l’âme par le milieu, la nourriture et les maladies conduisent La Mettrie à soutenir la thèse de l’inféodation de la pensée à la matière, substance unique en constante mutation. Il définit l’âme comme un principe de mouvement régissant une machine, le corps, et lui servant de ressort essentiel. Ce matérialisme anthropologique, teinté d’agnosticisme, explique tous les phénomènes par le jeu des forces naturelles.

 

♦ La Mettrie (1709-1751), praticien méthodique et auteur d’études médicales originales, avait remarqué l’altération de ses facultés durant une fièvre prolongée. Cette expérience lui donne l’intuition que les fonctions mentales sont strictement conditionnées, théorie qu’il expose dans son Histoire naturelle de l’âme (1745), qu’il vulgarise dans L’Homme-machine et reprend dans L’Homme-plante (1748), où il met en relief la chaîne reliant tous les êtres vivants. La Mettrie étend à l’homme la théorie des animaux-machines élaborée par Descartes. Cette orientation de sa pensée explique le scandale suscité par L'Homme-machine, la fuite précipitée de son auteur à Berlin auprès de Frédéric II et le grand succès de l’ouvrage dans l’Europe cultivée. Les théories sensua-listes de La Mettrie devancent celles de Condillac dans le Traité des sensations. Son matérialisme anticipe sur les idées d’Helvétius (De l’Esprit) et de d’Holbach (Système de la nature).

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