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Jean-Baptiste Carpeaux par Luc Benoist Conservateur du Musée des Beaux-Arts de Nantes Depuis 1830 les idées romantiques avaient commencé de saper le dogmatisme de la sculpture académique, enseignée par l'École, imposée par l'Institut et récompensée par le jury du Salon.

Publié le 05/04/2015

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Jean-Baptiste Carpeaux par Luc Benoist Conservateur du Musée des Beaux-Arts de Nantes Depuis 1830 les idées romantiques avaient commencé de saper le dogmatisme de la sculpture académique, enseignée par l'École, imposée par l'Institut et récompensée par le jury du Salon. Le plus solide sculpteur de cette période, Rude, bien que classique de formation, avait subi l'ambiance du temps et animé d'une certaine agitation les thèmes iconiques officiels. Davantage encore Barye, libéré par son sujet, avait transcrit en terre et en bronze la férocité des grands fauves. Arrivée, vers 1850, à une espèce de symbiose des contraires, dominée par la primauté d'une peinture qui ne reculait devant aucune audace, la sculpture était prête à une aventure nouvelle. Le bénéficiaire et l'animateur de ce bref équilibre fut Jean-Baptiste Carpeaux. Il était né en 1827, au pays flamand, à Valenciennes, patrie de Watteau à qui il devait ériger un monument plus impressionniste que baroque. Peintre autant que sculpteur, et par conséquent plasticien du mouvement, passionné mais tenace, impulsif mais volontaire, sa carrière apparaît comme un acte de courage constamment renouvelé. Fils d'un maçon comme Puget, il dut à une pension du conseil général du département du Nord la possibilité de travailler à Paris dans l'atelier de Rude, puis dans celui de Duret, afin de forcer la bienveillance de l'Institut. Ce qui lui permit d'obtenir le grand prix de Rome en 1854, après l'avoir brigué tenacement pendant cinq années de suite. Dès son séjour à la Villa Médicis, il...

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