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Johann Sebastian Bach par Dr Bernhard Paumgartner Directeur du Mozarteum de Salzbourg Aucune génération de musiciens ne peut se vanter autant que la souche thuringeoise des Bach d'une ascendance aussi ancienne, aussi ramifiée et honorable, aux traditions corporatives.

Publié le 05/04/2015

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Johann Sebastian Bach par Dr Bernhard Paumgartner Directeur du Mozarteum de Salzbourg Aucune génération de musiciens ne peut se vanter autant que la souche thuringeoise des Bach d'une ascendance aussi ancienne, aussi ramifiée et honorable, aux traditions corporatives. Dès le temps de Luther - originaire de la même région - le nom de Bach apparaît dans ce petit pays saxon, au coeur de l'Allemagne. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, on trouve les Bach répandus en qualité de ménétriers joueurs de fifre de la ville, veilleurs, organistes et chantres, dans les villes et les villages de la Thuringe. Leur nom devient à tel point mêlé à tout ce qui est musique populaire que, vers la fin du XVIIIe siècle, " les musiciens de ville ", à Erfurt, continuent d'être appelés " Les Bach " alors que, depuis longtemps, aucun Bach ne se trouve plus parmi eux. Johann Sebastian descendait également de cette souche, pleine de joie de vivre et de vitalité. Dernier enfant du maître des musiciens de ville, Jean Ambroise Bach, il naquit le 21 mars 1685 à Eisenach, la paisible cité de la Wartburg. Dans l'église principale de cette localité, dédiée à Saint-Georges, l'orgue était tenu par l'oncle de Johann Sebastian, Jean-Christophe Bach, qualifié de " profond compositeur ", dont la renommée s'étendait au loin et qui était fort estimé de sa parenté. C'est à lui que le jeune homme dut probablement ses premiers aperçus des merveilles de l'orgue et des secrets de la musique d'église de l'époque, tandis que chez lui, au milieu des joueurs de fifre, lui parvenaient en foule les accents pleins de force primitive de la musique populaire. Grâce à la fusion parfaite de ces deux composantes : le développement polyphonique linéaire visant à l'infini, et le réalisme au profil plastique de la musique profane baroque - réalisme vertical, divisé avec une précision harmonieuse - la musique de l'époque du basso continuo s'efforcera d'atteindre, dans les chefs-d'oeuvre de Bach, son plus haut point de perfection. Le père de Johann Sebastian mourut jeune encore. Un frère du jeune garçon, de dix ans son aîné, nommé également Jean-Christophe, élève de Pachelbel, qui remplissait les modestes fonctions d'organiste dans l'église Saint-Michel de la petite ville d'Ohrdruf, le reçut chez lui, au printemps de 1695 et lui donna, avec le vivre et le couvert, les rudiments de son art, tandis que le gymnase d'Ohrdruf se chargeait de lui procurer une bonne instruction générale. Sébastien ne fut pas un enfant prodige ; du moins - si l'on en juge superficiellement - ne se forma-t-il pas autrement que nombre d'apprentis bien doués de sa famille au métier d'art qui était celui des Bach. Toutefois, à l'âge de dix ans, il semble avoir fait un pas énorme dans l'ordre intellectuel. Il devance ses camarades d'école, et il est probable aussi qu'il dut stupéfier son brave pédagogue de frère, sans doute même éveiller quelque peu sa résistance par les caprices de son talent. Nous ne savons, il est vrai, rien de précis à cet égard. Quand Johann Sebastian eut atteint ses quinze ans, et eut fait sa confirmation, le temps vint pour lui - ainsi que le voulait la tradition corporative - de chercher un gagne-pain. Comme il n'aspirait pas aux études universitaires, le peu qu'il gagnait en chantant matines dans le choeur de l'église Saint-Georges à Lüneburg, lui suffisait. Cette institution lui offrait, outre la possibilité de poursuivre ses études, les trésors d'une bibliothèque musicale de choix. C'est donc l'esprit dispos qu'il alla de l'avant. Fait significatif : Sébastien ne reste pas dans le " climat " musical de la Thuringe, qui avait, des siècles durant, entouré de sollicitude le développement artistique de sa famille, tout en la confinant dans ses étroites limites. Plus vivement conscient de la dignité qu'exigeait l'art de l'organiste, il s'efforcera d'atteindre l'ancien centre culturel des villes hanséatiques du nord. Là, parmi les premiers maîtres qui l'accueillirent, le plus vivant et le plus remarquable est certainement l'organiste de Saint-Jean, Georg Böhm. Ce qu'il a été pour le jeune Bach en tant que force
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