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Julien Benda, La Trahison des clercs (résumé et analyse)

Publié le 21/02/2016

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Le livre de Julien Benda a été à l’origine de débats animés et de critiques acerbes.

 

Peut-être extrême dans sa définition du rôle du penseur, il pose un problème qui demeure d'actualité, à l’heure où la télévision amplifie de façon démesurée le moindre événement. En effet, ne faut-il pas condamner, au nom de la philosophie même, ces «clercs» qui se complaisent dans leur rôle de vedettes médiatiques, intervenant à propos de tout et de rien, uniquement pour

«Je dis que les clercs modernes ont prêché que l'État doit être fort et se moquer d'être juste; et, en effet, ils ont donné à cette affirmation un caractère de prédication, d'enseignement moral. C'est là leur grande originalité, qu'on ne saurait trop marquer.>

 

Julien Benda, La Trahison des clercs

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« Le penseur ne do it pas se te nir à l'éc art des passions du monde •~r·l~l Le rôle d'un penseur est d'éclairer , mais aussi de guider son époque.

Pour cela, il doit s'engager et défendre les causes qui lui semblent justes.

Au risque de se tromper, il doit de temps à autre quitter ses livres et ses méditations.

n faut co urir le ris q ue de s'engager K ant a raison de dire que le pouvoir cor ­ romp t l'exercice de la rai­ son.

Il en va de même à ch aque fois que l'on s'en­ gage politiquement , q ue l'on défend une cause qui soulève les passions.

C ependant , il est cer­ taines circonstanc e s qui cond uisent le pen ­ seur, au nom de la jus­ tice, à prendre position , «L:engage~nent de l'écrivain v i se 6 commun iquer l'ln­ communicable ( ...

) en ex­ ploitent la part de désin ­ formation contenue dans la langue commune .• Jean-PIIul Sartre , Situations philosophiques intelle ctuellement et mêm e ph ysiquement.

Ne pas s'engager peut être une fa­ çon de laisser libre cours à l'injustice B eauco up de po lé ­ miques ternisse nt fâche usement la mé ­ mo ir e d u philosop he al­ le m and Martin He ideg ­ ger.

Il lui est reproché de n'avoir pas pris ne t­ temen t posit i on contre le régim e nazi.

Son attitude est d 'a utant plus regrettable qu 'el­ le éman e d' un philo ­ sop he, c 'est-à-dir e d'u n espr it censé posséder p lus de lumières que le commun d es mort els.

Depuis Platon, l'engagement des penseurs n'a pas été que philosophique E n écr ivant J'Apolo­ gie de Soc rate, Pl a­ to n d én o nce le désordre qui , à ses yeux , carac ­ térise son épo que.

Spi ­ noza , en raiso n de ses id ées , sera excomm un ié.

Voltaire prendra le parti des protestan ts inj uste ­ me nt r épri m és.

Sartre s'est plus d'une fois en­ gagé po ur des causes po­ liti qu es et socia les.

Et il ne s'agit là que de q uelques exempl es parmi de nombreux a u tres ...

Le penseur est moralement t en u de s'e ngager dès lors que les plus hautes valeurs humaines sont en péril.

Le non-engagement peut faire le jeu de ceux qui menacent la dignité de l'homme.. »

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