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Kant-Qu'est-ce que les Lumières ?

Publié le 10/10/2014

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Commentaire Kant Emmanuel Kant est un philosophe allemand né en avril 1724. C'est donc un philosophe des Lumières (ce mouvement est né en Europe au cours du XVIIIe siècle), il avait pour but d'éclairer l'humanité, de la faire progresser dans tous les domaines. En 1784, il a écrit « Qu'est-ce que les lumières ? » dont nous allons analyser un extrait. Ce texte renvoie donc au programme des Lumières car Kant parle de la raison ainsi que de la liberté, il veut que les hommes se débrouillent d'eux-même. Kant se demande pourquoi les hommes ne se servent pas de leur raison seuls alors qu'ils sont capable de le faire. Le philosophe pense que la paresse et la lâcheté mènent à deux effets : d'une part, il y a la facilité avec laquelle une bonne partie des hommes acceptent de se laisser faire (les mineurs), d'autre part, la simplicité avec laquelle les autres hommes profitent de la paresse et de la lâcheté des autres pour exercer sur eux une direction (les tuteurs), puisque la paresse est le manque de goût pour l'effort, et la lâcheté le manque de courage. Ce texte parle donc de la manipulation dont les mineurs sont victimes quand ils refusent de se diriger par lâcheté ou par paresse. Les mineurs sont ici des personnes qui ne sont pas capable de prendre des décisions de leur propre grès.Kant montre dans un premier temps les deux effets que cela cause, puis il explique à quoi ils mènent pour montrer combien il est devenu difficile de sortir de cette minorité pour un grand nombre d'hommes. Emmanuel Kant commence cet extrait en parlant de la paresse et de la lâcheté des hommes, ils préfèrent avoir une vie dirigée par des tuteurs plutôt que par eux-mêmes, pourtant les causes font parties des défauts de l'homme car la liberté est une question de volonté. Cette minorité n'a pas de raison d'être : " alors que la nature les a affranchis depuis longtemps d'une direction étrangère ", nous dit l'auteur, cela veut dire que la croissance de la personne fait qu'il développe toutes sortes de facultés pour qu'à l'âge adulte il puisse penser seul et avoir des responsabilités. Un homme, quand il naît, est obligatoirement sous la responsabilité de plusieurs tuteurs, tels que ses parents par exemple, mais après certaines années, l'homme passe d'une dépendance totale à une autonomie. Pourtant ici nous voyons que ces hommes préfèrent rester mineurs, c'est à dire des personnes qui refusent toute responsabilité, plutôt qu' être autonome. Comme cela ils sont surs de ne pas se tromper, car tous leurs tuteurs quel qu'ils soient, décident à leur place ou bien pensent à leur place, la faute ne peut pas revenir aux mineurs si une erreur est commise. Les " Tuteurs " sont au départ des personnes qui sont là pour guider, conseiller et qui sont responsable des mineurs et doivent faire chaque choses dans l'intérêt de celui-ci.Mais pourquoi il y a t'il tant de mineurs ? Kant va expliquer et justifier en quoi la paresse et la lâcheté conduisent la plupart des hommes à se faire assister pour tout.Kant commence par affirmer que la paresse sont la cause de la minorité de la plupart des hommes car il est facile de laisser sa vie être dirigée : " Il est si confortable d'être mineurs ! ". Nous pouvons relever que les trois exemples cités sont trois aspects plutôt importants : " livre qui a de l'entendement à ma place " comme pourrait l'être la Bible par exemple (pour comprendre le monde sans chercher de soi-même à comprendre), " directeur de conscience " (savoir ce que nous devons faire, au XVIIIe siècle il s'agit du prêtre) " un médecin qui décide pour moi de mon régime " (il parle ici de la santé, le mineur va aller voir son médecin pour se rassurer même si il sait déjà ce qu'il va lui dire) . Kant tient alors pour conséquence qu'en échange d'argent, les hommes se disent qu'ils n'ont pas à se donner la peine de penser par eux-mêmes. Il nous montre que c'est indigne de l'homme de se laisser gouverner par des tuteurs car il n'est pas très difficile de se prendre en main, les hommes manquent de courage. Kant parle ironiquement à la place des mineurs, qui pensent qu'il ne sert à rien de penser, de réfléchir, car ils ont tout pour le faire à leur place. Le verbe « penser » (l.6) est confronté au verbe « payer », c'est à dire qu'en déléguant de penser au tuteur en le payant, celui ci est conforté dans son rôle car cela mène à un contrat qui a comme qualité de figer le rapport tuteur/mineur. Le verbe penser dans cette 5ème ligne est central car penser mène à se poser des questions, à réfléchir, à faire un effort, voilà pourquoi le mineur voit ça comme une ennuyeuse occupation. Les personnes ne voulant pas penser ont peur, cela nous renvoie donc à la paresse et la lâcheté.Il faudrait savoir se suffire a soi-même, ne pas avoir besoin des autres, ce qui est actuellement impossible. Les hommes ont peur, et les tuteurs les confortent dans cette idée. Cette paresse et cette lâcheté viennent donc des tuteurs. Kant utilise l'ironie :"Que la grande majorité des hommes (y compris le beau sexe tout entier), tienne pour très dangereux le pas qui mène vers la majorité, -ce qui lui est d'ailleurs si pénible-, c'est ce à quoi veillent les tuteurs qui, dans leur grande bienveillance, se sont attribués un droit de regard sur ces hommes." Il nous dit qu'il est très difficile de sortir de la minorité et que les tuteurs sont extrêmement aimables de venir en aide à ceux qui ne peux pas devenir majeur, alors que les tuteurs en profite, et les mineurs aussi. L'ironie consiste à dire l'inverse de ce que l'on souhaite signifier tout en laissant entendre ce que l'on pense vraiment. . Nous pouvons également bien voir la mise entre parenthèse "y compris le beau faible tout entier", (le beau sexe étant les femmes) car cela peut-être une critique du tutoriat des hommes envers les femmes. C'est le genre humain tout entier et pas seulement les hommes qui doit accéder à la majorité. Il veut certainement dire que la plus grande partie des mineurs sont des femmes et les tuteurs des hommes, Kant veut que TOUS accèdent à la majorité et pas seulement les hommes, mais on ne peut pas vraiment leur reproché la minorité ni aux femmes, ni aux hommes , puisque la société les a éduqué comme cela. Après avoir comparé les hommes aux enfants (mineurs), Kant les compare désormais à des animaux domestiques. Ce passage est plus ou moins ironique lui aussi: "( REGARDER PHRASE DU TEXTE) Après avoir rendu bien sot leur bétail (domestique) et avoir soigneusement pris garde que ces paisibles créatures n'aient pas la permission d'oser faire le moindre pas, hors du parc où ils les ont enfermés, ils leur montrent les dangers qui les menacent si elles essayent de s'aventurer seules au dehors..." Kant compare les mineurs à des animaux domestiques car l'animal ne pense pas mais par contre, il vit plus ou moins comme l'homme, c'est celui dont on fait ce que l'on veut. Les tuteurs, s'assurent que les mineurs ne feront rien sans eux : « Leur grande bienveillance ». Kant en revient donc au fait que l'éducation des tuteurs sur les mineurs et comme celle des homme à l'égard d'animaux domestiques. Le mot « abêtis » qui suit la phrase peut donc mener à un double sens, veut-ils dire que les tuteurs abêtissent les mineurs dans le sens où ils les éduquent comme des animaux, ou dans le sens où ils veulent les faire devenir moins intelligent ? On refuse à notre dignité d'homme en refusant de penser par nous même. Kant défend ici que les hommes n'essayent pas de se servir de leur raison par peur. Leurs tuteurs renforcent celle-ci dans leur but. Kant pense que les hommes voient les dangers énormes alors qu'ils ne le sont pas tant que cela. Ils les comparent enfin aux enfants quand ils apprennent à marcher qui font souvent des chutes qui n'ont pas de conséquences graves. Kant insiste dans ce texte sur l'importance d'une expérience propre à nous même: personne ne peut créer notre vie, nos mouvements à notre place. La liberté n'est pas quelque chose que l'on enlève à quelqu'un, il faut donc surmonter nos peurs. Kant nous montre que ce qui est décrit dans le texte n'est pas une éducation ! Car celle ci est néfaste à la vie d'un homme, alors que le principe d'une bonne éducation est d'apprendre de nos erreurs et de dépasser nos propres peurs. Il faut savoir se relever de ses échecs. Le mode de vie décrit dans le texte est contraire à ce qu'il faut, puisqu'il mène à la paresse et la lâcheté. Contrairement aux lumières, il y a une visée didactique dans ce texte, un dialogue d'enseignement. Il faut mener l'homme à la liberté. D'après Kant le plus important est la liberté d'ordre intellectuelle, la liberté d'esprit.

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