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La capitale de la République d'Autriche, ville-carrefour située sur le Danube, est une ancienne forteresse, liée depuis le XIII e siècle à la dynastie des Habsbourg et bastion avancé de la chrétienté.

Publié le 14/12/2013

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La capitale de la République d'Autriche, ville-carrefour située sur le Danube, est une ancienne forteresse, liée depuis le XIII e siècle à la dynastie des Habsbourg et bastion avancé de la chrétienté. Jalonnée de célèbres monuments baroques, cette ville cosmopolite et active connut un rayonnement culturel immense jusqu'au début du XX e siècle. Après l'effondrement de la monarchie austro-hongroise et la période de l'annexion de l'Autriche à l'Allemagne, Vienne, capitale aujourd'hui excentrée, a néanmoins recouvré une vocation internationale. Vienne, en allemand Wien, du nom d'un petit affluent du Danube né dans la Forêt viennoise, est la capitale de la République fédérale d'Autriche. Elle constitue une province (Land) dont les limites se confondent avec celles de la ville, qui couvre 415 km2 et compte 1 800 000 habitants. Les aspects urbains Ville-carrefour, au contact de la grande Puszta orientale et des derniers contreforts des Alpes, Vienne s'est développée à la croisée de l'axe longitudinal du Danube et de l'antique « route de l'ambre », qui menait de la Baltique à la Méditerranée. Située sur le Danube, la ville doit pourtant peu au fleuve, impétueux et tardivement maîtrisé. Elle est née à la confluence d'un bras du fleuve, l'actuel Donaukanal (« canal du Danube »), et de la Wien. Bastion avancé de la chrétienté contre le monde ottoman, Vienne a grandi à l'abri de fortifications ceinturées d'un glacis et d'un second système de défense protégeant les faubourgs, le Linienwall. Le centre historique s'ordonne autour du palais impérial, la Hofburg, forteresse édifiée au XIIIe siècle et constamment agrandie jusqu'au XX e siècle, et autour de la cathédrale gothique Saint-Étienne. Il abrite de nombreux édifices baroques des XVIIe et XVIIIe siècles, telle la Bibliothèque nationale, à la somptueuse salle d'apparat, mais aussi de nombreuses églises (Saint-Pierre-aux-Neuf-Choeurs-des-Anges des jésuites) et des palais (palais archi-épiscopal, Kinský, Lobkowitz, Fürstenberg, les palais d'hiver des princes Eugène de Savoie et de Liechtenstein). Ministères et commerces de luxe, dans des artères comme le Graben ou Kärntnerstrasse, restaurants et cafés animent en permanence le centre-ville, qui, cependant, se dépeuple. Cette vieille ville est délimitée par le Ring, anneau de boulevards aménagé à partir de 1857 sur le tracé des fortifications rasées. Large de 57 m et long de 4 km, le Ring dessert un quartier du XIXe siècle, jalonné d'édifices imposants (Opéra d'État, Parlement, Burgtheater, hôtel de ville, université). C'est au sud du Ring que s'élèvent les plus célèbres monuments du baroque viennois : l'église Saint-Charles-Borromée, le palais Schwarzenberg, les palais inférieur et supérieur du Belvédère, ainsi que, plus loin, au sud-ouest, le palais impérial de Schönbrunn, dont les appartements furent décorés en style rococo de 1744 à 1749, et la façade légèrement remaniée en style néoclassique de 1817 à 1819. L'extension très lente de l'agglomération sur la rive gauche du Danube, fleuve régularisé dans la seconde moitié du XIXe siècle, et l'annexion administrative des faubourgs ruraux ont permis la création du Grand Vienne, quatre fois plus vaste que Paris. Une seconde artère concentrique, le Gürtel (« ceinture »), aménagée vers 1890 sur le tracé du Linienwall, relie entre eux les arrondissements intérieurs, aux rues commerçantes, dont la plus importante, Mariahilferstrasse, relie le Ring à la gare de l'Ouest. Au-delà du Gürtel s'étendent les arrondissements extérieurs avec, vers le nord, des quartiers ouvriers comme Floridsdorf ou les anciens villages viticoles de Grinzing, Heiligenstadt et Nussdorf, et, vers l'ouest et le sud, des zones plus résidentielles. Entre 1919 et 1934, puis après 1945, la municipalité, de tendance sociale-démocrate, a édifié de grands ensembles de logements sociaux, tels que Karl-Marx-Hof, long de 1 km. Aérée, voire champêtre, Vienne englobe encore des superficies agricoles, dont 6,5 km2 de vignobles. Elle compte d'immenses espaces verts, tel le Prater et ses 800 hectares de promenades, ses terrains de sports et ses attractions, et de nombreux parcs publics, notamment en bordure du Ring. En outre, les îles du Danube et la forêt viennoise sont, pour la ville, de véritables poumons. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Autriche - Géographie - L'organisation de l'espace Burgtheater Danube Schönbrunn Wienerwald Les livres Vienne - la coupole de l'église Saint-Pierre et la cathédrale Saint-Étienne, page 5510, volume 10 Wagner Otto, page 5594, volume 10 Les fonctions socio-économiques Malmenée par l'histoire, la capitale autrichienne a connu, depuis le début du XXe siècle, un lent déclin démographique. Elle conserve néanmoins un immense rayonnement grâce au tourisme, à sa fonction culturelle (universités, musées prestigieux tels que le Kunsthistorisches Museum, les collections d'art graphique de l'Albertina ou la Galerie autrichienne du Belvédère, théâtres, écoles de musique) et au renouveau de ses fonctions internationales : Vienne est le troisième siège permanent de l'ONU ; elle accueille, entre autres, l'Agence internationale de l'énergie atomique et l'Organisation des Nations unies pour le développement industriel. En outre, elle est le siège de l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole). Capitale cosmopolite, Vienne compte 20 % d'étrangers, qui sont surtout des fonctionnaires internationaux, mais aussi, plus récemment, des Hongrois, des Tchèques ou des Polonais, chassés de leur pays par la crise. S'ajoutant au commerce du vin, les anciennes industries de luxe suscitées par la cour impériale et l'aristocratie (bijouterie, couture, broderie, orfèvrerie, fabrication de meubles, maroquinerie, sellerie, porcelaine d'Augarten), puis, au XIXe siècle, la mécanique, l'électrotechnique et les industries alimentaires ont fait de Vienne le coeur industriel du pays, dont elle assure le tiers des emplois. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Albertina Autriche - Géographie - La vie économique Les livres Vienne - kiosque à musique, au pied de la grande roue du Prater, page 5511, volume 10 L'histoire de la ville Construite sur l'emplacement d'un établissement celte auquel succéda le camp militaire romain de Vindobona, élevée au rang de cité par l'empereur romain Caracalla au début du IIIe siècle, la ville connut, entre la fin du IVe siècle et le VIIIe siècle, une longue éclipse consécutive aux invasions barbares. Ce n'est qu'au XIIe siècle que s'ouvrit une première période de prospérité, sous les Babenberg, ducs d'Autriche. En 1278, la ville passa sous la domination des Habsbourg et son destin fut désormais lié à celui de la dynastie. En 1365, Rodolphe IV de Habsbourg y fonda la seconde université de langue allemande, après celle de Prague. Un siècle plus tard, en 1469, la ville fut érigée en évêché (elle ne devint un archevêché qu'en 1723). Le XVIe siècle fut marqué par la répression du mouvement communal sous Ferdinand Ier (1522), et, la Réforme ayant fait de nombreux adeptes à Vienne, par une active Contre-Réforme, dirigée par les jésuites. Ce fut aussi le début de la lutte contre les Turcs, qui assiégèrent une première fois la ville en 1529. La menace devait durer jusqu'au second siège de 1683 et fit considérer Vienne comme le bastion avancé de la chrétienté. La victoire définitive sur les Ottomans fut remportée au terme des batailles de Mohács (1687) et de Zenta (1697), où se distingua le prince Eugène de Savoie. La fin de la menace turque favorisa un prodigieux essor artistique, et la ville se couvrit d'églises et de palais baroques. Au XVIIIe siècle, elle bénéficia du renforcement de l'État autrichien, réalisé par l'impératrice Marie-Thérèse, puis par l'empereur Joseph II. Le XIXe siècle fut pour Vienne plus contrasté. Occupée à deux reprises par les troupes napoléoniennes, en 1805 et en 1809, la capitale de l'empire d'Autriche accueillit le congrès de Vienne (1814-1815) et connut alors une période brillante. Cependant, à partir de mars 1848, elle fut le centre d'une insurrection révolutionnaire qui chassa le chancelier Metternich-Winneburg. Les troubles recommencèrent en octobre, mais l'émeute fut écrasée par le prince de Windischgrätz. Sous le règne de François-Joseph I er ( 1848/1916), Vienne se modernisa et organisa l'Exposition universelle de 1873. L'industrialisation entraîna l'apparition de nouvelles forces politiques, parmi lesquelles le parti chrétien-social, nationaliste, xénophobe et antisémite, dont le chef, Karl Lueger, administra la ville entre 1895 et 1910. Au tournant du siècle, le rayonnement culturel de Vienne fut très grand. Ce fut pour elle une période d'intense créativité, avec l'épanouissement du mouvement artistique de la Sécession, de l'école musicale de Vienne et l'élaboration de la psychanalyse par Sigmund Freud. Après la Première Guerre mondiale, qui laissa l'Autriche exsangue, et la chute de la monarchie, le traité de Saint-Germain-en-Laye fit de Vienne la capitale excentrée et hypertrophiée d'une petite république de 6 millions d'habitants. Devenue « Vienne la Rouge », la ville fut administrée de 1919 à 1934 par le socialiste Karl Seitz. Elle entra en conflit avec le gouvernement fédéral, et le chancelier Dollfuss écrasa l'insurrection de février 1934. Malgré l'assassinat du chancelier la même année, un putsch nationalsocialiste put être réprimé, mais, quatre ans plus tard, Hitler occupait Vienne, proclamant l'Anschluss, qui la réduisait au rang de simple chef-lieu de district du IIIe Reich. Gravement endommagée par cinquante-trois raids aériens à partir de 1944, la ville fut soumise à une occupation quadripartite en 1945. Le 15 mai 1955 fut signé au palais du Belvédère le traité qui mit fin à l'occupation alliée et qui restaura l'indépendance et la souveraineté de l'Autriche. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Anschluss Autriche - Histoire - L'Autriche des Habsbourg Autriche - Histoire - La République d'Autriche Dollfuss Engelbert Eugène (Eugène de Savoie-Carignan, dit le Prince) François-Joseph Ier Freud Sigmund Joseph - Joseph II Marie-Thérèse Metternich-Winneburg (Klemens, prince von) Sécession Vienne (congrès de) Windischgrätz (Alfred, prince zu) Les livres Vienne - l'école d'équitation espagnole de Vienne, page 5510, volume 10 Vienne - fiacres en attente sur la place des Héros, devant la Neue Burg (Nouveau Palais), page 5511, volume 10 Autriche - défilé nazi à Vienne, le 26 juillet 1938, page 486, volume 1 L'art à Vienne Il ne reste que de rares vestiges de la Vindobona romaine, et l'art roman n'a pas non plus résisté aux transformations ultérieures. Parmi ses rares témoins, il faut signaler l'église Saint-Rupert et la façade ouest de la cathédrale Saint-Étienne. Les monuments gothiques, qui datent de la seconde moitié du XIIIe siècle, sont plus nombreux. L'église Notre-Damedu-Rivage en est un brillant exemple, avec la cathédrale dont la reconstruction gothique se poursuivit jusqu'en 1511. De célèbres sculpteurs comme Anton Pilgram, Hans Puchsbaum et Nikolaus Gerhaert de Leyde travaillèrent à Vienne. La peinture apparut avec le retable du couvent des Écossais. De la Renaissance, peu représentée à Vienne, subsistent de rares palais et certaines des ailes de la Hofburg. L'explosion du baroque. Introduit au début du XVIIe siècle par les jésuites, appelés pour diriger le mouvement de la Contre-Réforme, l'art baroque s'épanouit après la victoire contre les Turcs (1687), et la ville se couvrit d'églises, de couvents et de palais. Sous le règne de Marie-Thérèse, le baroque tardif ne s'acheva que rarement dans le rococo, ce style rocaille alourdi qui se répandit alors en Autriche et en Allemagne. Si les premiers architectes, peintres et sculpteurs arrivèrent d'Italie, toute une pléiade d'artistes autrichiens prit la relève. Parmi eux se détachent les architectes Johann Bernhard Fischer von Erlach, dont l'oeuvre culmine dans l'église Saint-Charles-Borromée, son fils Joseph Emmanuel, qui termina l'agrandissement de la Hofburg, et Johann Lukas von Hildebrandt, qui est notamment l'auteur des deux palais du Belvédère, ainsi que les sculpteurs Georg Raphael Donner et Balthasar Moll et, enfin, les peintres Michael Rottmayer, Daniel Gran, Fritz Anton Maulbertsch et Paul Troger. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Autriche - Arts - Architecture Autriche - Arts - Beaux-arts Fischer von Erlach Johann Bernhard Hildebrandt (Johann Lucas von) Les livres Schönbrunn - la grande galerie, page 4665, volume 9 Vienne - fontaine du parc de Schönbrunn, page 5512, volume 10 Néoclassicisme et Biedermeier. À la fin du XVIIIe siècle, le néoclassicisme fit une timide apparition, et les constructions prirent un caractère de simplicité avec des architectes comme Joseph Amann, qui modifia l'extérieur de Schönbrunn, Louis de Montoyer ou Peter Nobile. C'est dans cet esprit également que Johann Ferdinand Hetzendorf von Hohenberg (1732-1816) conçut le parc de Schönbrunn. La sculpture acquit alors une majesté tranquille, en réaction contre l'efflorescence baroque, comme l'attestent les oeuvres de Johann Baptist Hagenauer, Johann Martin Fischer et Antonio Canova, actif à Vienne. La peinture devint académique ; citons, pour sa renommée internationale, Angelika Kauffmann (1741-1808). À l'époque Biedermeier, caractérisée par le repli de la bourgeoisie sur une existence respectueuse des lois et apolitique, sous la férule du chancelier Metternich-Winneburg, l'art s'exprima moins dans l'architecture, qui reprit les motifs du baroque, que dans l'aménagement des intérieurs et la peinture. Georg Friedrich Waldmüller (1793-1865) exécuta portraits, paysages et natures mortes, et Rudolph von Alt (1812-1905) représenta Vienne dans ses aquarelles. Le genre préféré fut la miniature, dans laquelle se spécialisa Moritz Michael Daffinger (1799-1849), qui travailla pour les porcelaines viennoises d'Augarten. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats baroque - Architecture - La diffusion du baroque hors de Rome néoclassicisme - Les autres pays Schönbrunn Les livres Schönbrunn - la façade principale et les jardins, page 4665, volume 9 Vienne - le Kunsthistorisches Museum, musée d'histoire de l'art, page 5512, volume 10 L'âge du Ring. La seconde moitié du XIXe siècle coïncida avec le triomphe du réalisme historique, qui manifesta sa vitalité dans l'appel à tous les styles du passé. Après que les fortifications eurent été rasées, l'ample anneau de terrains non bâtis de l'ancien glacis permit la grandiose réalisation du Ring, vaste complexe de bâtiments publics et privés, bordant un large boulevard circulaire. Pour en souligner l'aspect somptueux, des kilomètres de couloirs, de plafonds et d'escaliers furent couverts de stuc et de fresques représentant généralement des scènes mythologiques et historiques. Parmi les nombreux décorateurs se distinguèrent surtout Moritz von Schwind (1804-1871) et Hans Makart (1840-1884), dont les peintures monumentales allaient entraîner la création du terme de « makartisme ». Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Autriche - Arts - Beaux-arts La Sécession. En réaction contre l'art conventionnel des réalisateurs du Ring, qui détenaient le quasimonopole des expositions à la Maison des artistes, le peintre Gustav Klimt (1862-1918) fit « sécession », le 3 avril 1897, avec quarante autres membres, dont Koloman Moser (1868-1918), artiste protéiforme, ainsi que les architectes Josef Hoffmann (18701956) et Josef Maria Olbrich (1867-1908). Ils furent rejoints en 1901 par Otto Wagner, dont les conceptions urbanistiques, préconisant la primauté de la fonction sur la forme, lui ont gagné les suffrages des fonctionnalistes modernes. Le mouvement se présentait avec la mission révolutionnaire de rejeter les contraintes académiques, de promouvoir une attitude ouverte et expérimentale de l'art, et de rechercher la véritable essence de l'homme moderne. L'art devant être pour l'homme un refuge, à l'abri des tensions de la vie moderne, Josef Olbrich construisit pour les sécessionnistes un pavillon qui fut inauguré lors de la deuxième exposition de l'association en 1898. Grâce à l'appui du mécène Friedrich Wärndorfer, Josef Hoffmann et Koloman Moser fondèrent en 1903 les Ateliers viennois, afin de remettre en valeur les métiers d'art appliqué menacés par la production industrielle, de briser les barrières entre l'art et l'artisanat et de propager ce dernier auprès d'un vaste public. L'austérité et le fonctionnalisme de ces deux créateurs en font des précurseurs du Bauhaus. Les Ateliers ne parvinrent jamais à s'attirer une clientèle assez large, mais purent néanmoins se maintenir jusqu'en 1932. Précurseur de la modernité, Klimt ouvrit une brèche dans les conventions qui interdisaient une approche trop franche de l'érotisme dans l'art. Ce prélude allait ouvrir la voie à l'expressionnisme, incarné par les disciples de Klimt, Oskar Kokoschka (18861980) et Egon Schiele (1890-1918). L'effondrement de la monarchie austro-hongroise, puis l'annexion de l'Autriche par les nazis gelèrent les activités artistiques, qui ne retrouvèrent un élan qu'après 1945. Le peintre Albert Paris von Gütersloh (1887-1973) contribua à l'éclosion de l'école viennoise du réalisme fantastique et, dans les années soixante, Günter Brus et Oswald Wiener animèrent le groupe des « actionnistes », recourant volontiers, dans leurs happenings, à la dérision et à l'exhibitionnisme pour briser les tabous de la société catholique autrichienne. Les artistes contemporains qui bénéficient de la plus large audience internationale sont incontestablement le sculpteur Fritz Wotruba et le peintre Fritz Hundertwasser. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Autriche - Arts - Architecture Autriche - Arts - Beaux-arts Bauhaus Hoffmann Josef Hundertwasser (Friedrich Stowasser, dit Fritz) Klimt Gustav Kokoschka Oskar Olbrich Josef Maria Schiele Egon Sécession Wagner Otto Wotruba Fritz Les médias Vienne et ses novateurs La musique à Vienne Terre d'accueil de nombreux musiciens étrangers, Vienne, après la création par l'empereur Maximilien Ier de Habsbourg de l'Orchestre de la cour en 1498, est restée l'un des premiers centres européens de la musique, grâce aux prestigieux compositeurs qui y ont vécu et à ses institutions de haut niveau qui ont formé les plus grands interprètes. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Maximilien Ier de Habsbourg La capitale de la musique. Cultivé par la dynastie des Habsbourg, qui compta quatre empereurs compositeurs, l'art musical à Vienne se développa au contact des musiciens italiens sollicités pour le mariage de Ferdinand II avec Éléonore de Gonzague, en 1622. Compositeur de la cour, Johann Joseph Fux (1660-1741) fixa la forme de l'opéra et prépara la voie à Christoph Willibald Gluck (1714-1787), qui, s'installant à Vienne à partir de 1752, brisa l'hégémonie de la musique italienne. Rivalisant avec la cour, des aristocrates comme les Esterházy, les Lobkowitz ou les Razumovsky attirèrent dans leurs salons les grands compositeurs dont ils se firent les mécènes. Dans les dernières décennies du XVIII e siècle, pendant lesquelles l'empereur Joseph II répandit l'usage du concert public, deux générations de grands compositeurs consacrèrent le renom de la ville : Franz Joseph Haydn, qui exerça une influence décisive sur le développement de la symphonie et de l'oratorio, et qui créa le quatuor à cordes ; Wolfgang Amadeus Mozart, le seul grand maître de l'histoire de la musique, qui toucha à tous les domaines ; Ludwig van Beethoven, qui porta la symphonie à la perfection. Ces trois compositeurs donnèrent naissance à ce que l'on a appelé le classicisme viennois. Enfin, Franz Schubert porta le lied à ses sommets et ouvrit brillamment le XIX e siècle, durant lequel des musiciens tels que Niccolò Paganini, Gustav Lortzing, Robert Schumann, Franz Liszt ou Richard Wagner s'illustrèrent à Vienne. À l'époque Biedermeier, Johann Strauss père et Joseph Lanner acquirent une célébrité mondiale grâce à la valse, à laquelle Johann Strauss fils donna une forme symphonique. Ce dernier est aussi l'un des trois maîtres de l'âge d'or de l'opérette, avec Franz von Suppé et Karl Millöcker. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, Anton Bruckner inventa de nouvelles combinaisons sonores pour ses amples symphonies, Johannes Brahms réalisa la synthèse entre la rigueur classique et les élans romantiques, et Hugo Wolf renoua avec la tradition du lied. L'effervescence culturelle que vécut Vienne au tournant du siècle eut une importante dimension musicale avec des compositeurs de tout premier plan : Gustav Mahler, considéré comme le premier des modernes grâce à la richesse thématique de ses compositions, et surtout Arnold Schönberg, Alban Berg et Anton Webern, les représentants de l'école viennoise, qui, grâce à l'atonalité, trouvèrent de nouvelles possibilités expressives en mettant au point la méthode de composition sérielle. Tous trois eurent une influence considérable sur l'évolution de la musique contemporaine. Au début du XX e siècle, on assista aussi à la renaissance de l'opérette, dans ce que l'on appelle « l'âge d'argent », illustré par Franz Lehár, Emmerich Kálmann, Oscar Straus et Ralph Benatzky, le créateur de l'Auberge du cheval blanc. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Autriche - Arts - Musique Beethoven (Ludwig van) Berg Alban Brahms Johannes Bruckner Josef Anton Dittersdorf (Karl Ditters von) Esterházy Fux Johann Joseph Gluck (Christoph Willibald, chevalier von) Haydn - Haydn Franz Joseph Hofhaimer (Paul von) Lehár Franz lied Mahler Gustav Mozart Wolfgang Amadeus Schönberg Arnold Schubert Franz Strauss - Strauss Johann Ier Strauss - Strauss Johann II Suppé (Franz von) valse Webern (Anton von) Wolf Hugo Les institutions musicales. La renommée de Vienne ne repose pas seulement sur les facultés créatrices de ses compositeurs ; la ville offre également des conditions idéales pour l'exécution des chefsd'oeuvre de la musique classique et contemporaine avec le théâtre « An der Wien », l'un des nombreux théâtres réservés à l'opérette classique, l'Opéra populaire, l'Opéra bouffe, le vénérable Opéra d'État - à la direction duquel se succédèrent des chefs prestigieux comme Gustav Mahler, Felix von Weingartner, Richard Strauss et, depuis sa reconstruction après la guerre, Karl Böhm, Herbert von Karajan, Lorin Maazel et Claudio Abbado -, le Konzerthaus et le Musikverein, deux immeubles voués aux concerts et dotés chacun de trois salles. En outre, la ville compte deux orchestres de réputation mondiale : l'Orchestre philharmonique et l'Orchestre symphonique, ainsi que l'Orchestre de la Radio-Télévision autrichienne, et un grand nombre de formations telles que le Concertus Musicus, de Nikolaus Harnoncourt, dont le répertoire est consacré à la musique ancienne, ou le Tonkünstlerorchester, qui, lui, se consacre à la musique contemporaine. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Abbado Claudio Böhm Karl Boskovsky Willy Harnoncourt Nikolaus Karajan (Herbert von) Maazel Lorin Mahler Gustav Nicolai Otto Strauss Richard Georg Weingartner (Felix von) Wiener Philharmoniker Les livres Beethoven (Ludwig van) - le théâtre de la Josefstadt, à Vienne, page 588, volume 2 Vienne - la maison de l'Association de la musique, page 5513, volume 10 Complétez votre recherche en consultant : Les natifs de ce lieu Élisabeth - FRANCE - Élisabeth d'Autriche Adler Alfred Adler Viktor - Adler Friedrich Altenberg (Richard Engländer, dit Peter) Auer von Welsbach Carl Badura-Skoda Paul Baum Vicki Berg Alban Bergner Elizabeth Bettelheim Bruno Boltzmann Ludwig Boskovsky Willy Broch Hermann Buber Martin Czerny Karl Deutsch Otto Erich Dittersdorf (Karl Ditters von) Draghi - Draghi Carlo-Domenico Eibl-Eibesfeld Irenäus Ferdinand Fleischer Frisch (Karl von) Grillparzer Franz Haas Ernst Hausmann Raoul Hayek (Friedrich von) Hilferding Rudolf Hofmannsthal (Hugo von) Hollein Hans Hundertwasser (Friedrich Stowasser, dit Fritz) Illich Ivan Jaques-Dalcroze Émile Kleiber Erich Klein Melanie Krauss Clemens Kreisky Bruno Kreisler Fritz Krenek Ernst Krips Josef Lamarr (Hedwig Eva Maria Kiesler, dite Hedy) Landsteiner Karl Lang Fritz Lauda Niki Lazarsfeld Paul Felix Lernet-Holenia Alexander Lorenz Konrad Marie-Antoinette Marie-Louise de Habsbourg Lorraine Marie-Thérèse Mathias de Habsbourg Maximilien Meyrink Gustav Minkus Leon Mottl Felix Neutra Richard Joseph Patzak Julius Pauli Wolfgang Paumgartner Bernhard Poniatowski (Joseph Antoine, prince) Popper (sir Karl Raimund) Preminger Otto Rank (Otto Rosenfeld, dit Otto) Rysanek Leonie Schönberg Arnold Schalk Franz Schell (Margarethe, dite Maria) Schneider (Rosemarie Albach-Retty, dite Romy) Schnitzler Arthur Schrödinger Erwin Schuppanzigh Ignaz Seipel Ignaz Sitte Camillo Spitz René Arpad Steiner (Maximilian Raoul, dit Max) Sternberg (Jonas, dit Josef von) Straus Oscar Stroheim (Erich von) Wagenseil Georg Christoph Wagner Otto Weber Ludwig Webern (Anton von) Wellesz Egon Joseph Wilder (Samuel, dit Billy) Wittgenstein Ludwig Joseph Wittgenstein Paul Wotruba Fritz Zinnemann Fred Zweig Stefan Les médias Autriche - carte physique Europe - carte physique Europe - carte politique La zone polaire arctique - carte physique Les indications bibliographiques J. Clair (sous la direction de), Vienne 1880-1938 : l'apocalypse joyeuse, Centre Georges-Pompidou, Paris, 1986. H.-L. de La Grange, Vienne, une histoire musicale, Fayard, Paris, 1995. M. Pollak, Vienne 1900 : une identité blessée, Gallimard, Paris, 1992 (GallimardJulliard, 1984). C. E. Schorske, Vienne fin-de-siècle, politique et culture, Seuil, Paris, 1983. Vienne, Revue Autrement, Paris, 1986.
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« Wienerwald Les livres Vienne - la coupole de l'église Saint-Pierre et la cathédrale Saint-Étienne, page 5510, volume 10 Wagner Otto, page 5594, volume 10 Les fonctions socio-économiques Malmenée par l'histoire, la capitale autrichienne a connu, depuis le début du XX e siècle, un lent déclin démographique.

Elle conserve néanmoins un immense rayonnement grâce au tourisme, à sa fonction culturelle (universités, musées prestigieux tels que le Kunsthistorisches Museum, les collections d'art graphique de l'Albertina ou la Galerie autrichienne du Belvédère, théâtres, écoles de musique) et au renouveau de ses fonctions internationales : Vienne est le troisième siège permanent de l'ONU ; elle accueille, entre autres, l'Agence internationale de l'énergie atomique et l'Organisation des Nations unies pour le développement industriel.

En outre, elle est le siège de l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole).

Capitale cosmopolite, Vienne compte 20 % d'étrangers, qui sont surtout des fonctionnaires internationaux, mais aussi, plus récemment, des Hongrois, des Tchèques ou des Polonais, chassés de leur pays par la crise. S'ajoutant au commerce du vin, les anciennes industries de luxe suscitées par la cour impériale et l'aristocratie (bijouterie, couture, broderie, orfèvrerie, fabrication de meubles, maroquinerie, sellerie, porcelaine d'Augarten), puis, au XIX e siècle, la mécanique, l'électrotechnique et les industries alimentaires ont fait de Vienne le cœur industriel du pays, dont elle assure le tiers des emplois. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Albertina Autriche - Géographie - La vie économique Les livres Vienne - kiosque à musique, au pied de la grande roue du Prater, page 5511, volume 10 L'histoire de la ville Construite sur l'emplacement d'un établissement celte auquel succéda le camp militaire romain de Vindobona, élevée au rang de cité par l'empereur romain Caracalla au début du IIIe siècle, la ville connut, entre la fin du IV e siècle et le VIII e siècle, une longue éclipse consécutive aux invasions barbares.

Ce n'est qu'au XII e siècle que s'ouvrit une première période de prospérité, sous les Babenberg, ducs d'Autriche.

En 1278, la ville passa sous la domination des Habsbourg et son destin fut désormais lié à celui de la dynastie.

En 1365, Rodolphe IV de Habsbourg y fonda la seconde université de langue allemande, après celle de Prague.

Un siècle plus tard, en 1469, la ville fut érigée en évêché (elle ne devint un archevêché qu'en 1723). Le XVI e siècle fut marqué par la répression du mouvement communal sous Ferdinand I er (1522), et, la Réforme ayant fait de nombreux adeptes à Vienne, par une active Contre-Réforme, dirigée par les jésuites.

Ce fut aussi le début de la lutte contre les Turcs, qui assiégèrent une première fois la ville en 1529.

La menace devait durer jusqu'au second siège de 1683 et fit considérer Vienne comme le bastion avancé de la chrétienté. La victoire définitive sur les Ottomans fut remportée au terme des batailles de Mohács (1687) et de Zenta (1697), où se distingua le prince Eugène de Savoie.

La fin de la menace turque favorisa un prodigieux essor artistique, et la ville se couvrit d'églises et de palais baroques.

Au XVIII e siècle, elle bénéficia du renforcement de l'État autrichien, réalisé par l'impératrice Marie-Thérèse, puis par l'empereur Joseph II. Le XIX e siècle fut pour Vienne plus contrasté.

Occupée à deux reprises par les troupes napoléoniennes, en 1805 et en 1809, la capitale de l'empire d'Autriche accueillit le congrès de Vienne (1814-1815) et connut alors une période brillante.

Cependant, à partir de mars 1848, elle fut le centre d'une insurrection révolutionnaire qui chassa le chancelier Metternich-Winneburg.

Les troubles recommencèrent en octobre, mais l'émeute fut. »

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