La diversité des cultures est-elle incompatible avec l'unité de l'Homme?

« Le concept de culture peut susciter plusieurs interprétations, il désigne l'aptitude des hommes à dépasser la nature et à vivre dans un univers produit par l'homme lui-même; c'est précisément ce qu'on appelle la culture par opposition à la nature.

Mais à ce stade le concept de culture sert à définir l'homme lui-même mais ne nous désigne pas une culture particulière.

C'est bien au niveau ethnologique que la question posée prend sens.

En effet , si tous les hommes ont une culture, ils n'ont pas tous la même.

C'est l'existence de cette diversité qui peut provoquer la haine de l'autre.

La conscience de la diversité ne va pas de soi.

Par exemple lorsque Christophe Colomb fit la découverte du Nouveau Monde, il prit conscience de l'existence d'autres cultures alors inconnus auparavant.

Actuellement nous en avons tous conscience de l'existence de diversités culturelles mais nous ne les connaissons pas. Les guerres, la colonisation, les ethnocides, les génocides sont des actes prouvant cette incapacité à respecter et comprendre la diversité.

L'envahisseur considère que le colonisé doit accepter la culture dominante comme l'expression la plus haute de la culture humaine.

C'est-ce que nous appelons l'ethnocentrisme.Certains soutiennent la « mission civilisatrice de la France », qui n'est autre qu'une idéologie menant à justifier les violences, physique et symbolique, faites à de nombreux peuples avant, pendant et après leur asservissement par le colonialisme, voulant que les manuels d'histoire insistent  sur les « effets positifs de la colonisation ».

D'autres soutiennent le tourisme en Afrique noire, cette nouvelle version du colonialisme pour les occidentaux  en mal d'exotisme mais qui n'est que « la prostitution du peuple » d'après Frantz Fanon, philosophe et sociologue français du XIX ème siècle.  Une telle position est insoutenable parce qu'elle impose, par la violence physique ou morale, l'unité aux dépens de la diversité et qu'il s'agit davantage d'une suprématie culturelle que de la réalisation d'un idéal moral.

Neserait-il pas plus constructif et plus humain d'accepter la diversité comme telle et de renoncer à penser à l'unité du genre humain comme idéal ?. »