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LA LIBERTE CHEZ HEGEL

Publié le 30/04/2014

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LA LIBERTE CHEZ HEGEL Philosophe allemand, 1770-1831 Principes de la philosophie du droit 1) Critique de la liberté comme libre arbitre Libre arbitre = capacité de choisir tel désir, telle passion, ou inclination, plutôt que tel autre. >cela suppose : une capacité à réfléchir (je considère quels sont les différentes possibilités, les avantages et inconvénients de chacun), une capacité à se couper de tel lien à tel objet, à s'en abstraire (une capacité à dire non à telle envie qui me presse mais aurait des conséquences néfastes par ex), et une capacité de choisir finalement telle possibilité (on dit : capacité à se déterminer) Cela correspond à la délibération aristotélicienne Le libre arbitre existe bien pour Hegel, mais ce n'est pas la véritable liberté. C'est la liberté sous sa forme primitive, non réalisée, embryonnaire. Ce n'est pas la véritable liberté, car on se contente d'arbitrer entre des termes qui eux sont imposés. J'arbitre, puis de nouvelles passions arrivent à nouveau, et je suis tributaire de ce jeu des passions. Pour que la liberté devienne véritable, je vais devoir acquérir une maîtrise sur ces possibles. D'où viennent -ils ? De l'extérieur, du monde. Ainsi la liberté va devoir se lancer à la conquête du monde pour devenir véritable ! Jusqu'ici, nous avons une subjectivité dotée d'un libre -arbitre fermée sur elle-même, et face à elle, un monde, qui suit son cours et ses lois, et m'impose mes possibles entre lesquels mon libre arbitre choisit. Que le monde suive son cours, ses lois, limite ma liberté. Si je constate que je peux interférer avec le cours de ce monde, que je peux le perturber, alors j'éprouve une grande jouissance, et un sentiment de liberté : j'ai une prise sur ce qui se présente initialement comme une limite à ma liberté. Cf cours sur l'art : je transforme le monde, je sculpte une pierre... NB. Chez Kant, je peux choisir d'obéir ou pas à la loi morale. Mais ça n'est pas la liberté. Le voc varie chez lui, mais on peut appeler ça : arbitre. Ce n'est pas la liberté, car si mon arbitre choisit de céder aux penchants, alors je suis une loi qui n'est pas la mienne, sur laquelle je n'ai aucune maîtrise. Comment être libre alors ? Mon arbitre doit choisir la seule loi qui vient du sujet lui-même : la loi morale. Je deviens alors autonome. Ie, Kant dégage le possible dont on est sûr qu'il ne m'est pas imposé, puisqu'il découle de ma raison. (Pourquoi on est sur qu'il vient bien de ma raison ? Parce qu'il prend la forme d'une loi universelle : une formule qui s'applique à n'importe quelle situation.) Il y a donc un repli vers l'intériorité du sujet. Hegel veut résoudre le problème en se tournant vers l'extérieur : conquête du monde. 2) La ...
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« Le   libre   arbitre,   qui   n'est   qu'une   capacité  du   sujet,   doit   s'objectiver   =   elle   doit   se   r éaliser   concr ètement   dans   le   monde.

  Comment   ?   Le   sujet   est   face   à  la   nature,   qui   suit   des   lois   naturelles ,   que   je   ne   peux   modifier.

  Par  contre,   je   peux  moi­m ême   cr éer   des   lois.

  Il   s'agit   alors   non   de   lois   physiques   ou   naturelles   (la   gravit é,   l'eau   bout   à  100 °...),   mais   de   lois   politiques . (Les lois naturelles sont descriptives, elles disent comment   sont   les choses, les   lois politiques sont prescriptives, ou normatives, elles disent comment les hommes   doivent   ê tre ).  La libert é subjective (libre arbitre) va donc s'ext érioriser en b âtissant un ordre politique. Je   serai libre car le monde qui m'entoure ne sera plus ce qui impose des possibles  à mon libre   arbitre. Il me proposera des possibles dont je suis moi­m ême  à l'origine, puisque je l'aurai   transform é à  ma   convenance).

  Je   ne   suis   plus   entour é  d'une   NATURE   hostile   et   contraignante,   puisque   j'ai   transform é  cette   derni ère.

  J'entre   alors   dans   l'aire   de   la   CULTURE.  C'est un monde qui m'est familier, puisque c'est mon œuvre   ! La libert é n'est plus d éfinie comme libre­arbitre, mais comme capacit é à transformer l'alt érité   (mon ext érieur hostile  étranger) en monde familier. «   ê tre partout chez soi   ».  3) Pr écisons   ; ce qu'on doit b âtir pour passer de la nature  à la culture, c'est  l’ État .  L’ État,   c'est   tout   d'abord   un   ensemble   de   lois   (politiques).

  Dans   l’ État,   le   sujet   (citoyen)   s'investit dans la vie politique. Ainsi, on peut dire que cet ensemble de lois est conforme  à sa   volont é, qu'elles la r éalisent.  É videmment, l'objection est de dire que m ême quand on fait l'effort d'aller voter, de se tenir   un   minimum   inform é  de   la   vie   politique   de   son   pays,   rien   ne   garantit   que   les   lois   soient   conformes  à ce que j'ai envie qu'elles soient. Et quand bien m ême je les jugerais bonnes,   cela   ne   m'emp êche   pas   d'avoir   r éguli èrement   envie   de   les   enfreindre.

  On   ne   d épasserait   pas   alors   le   probl ème   auquel   était   initialement   confront é  notre   libre   arbitre   :   on   a   le   choix   entre une loi contraignante, qui nous impose une conduite, et notre envie de l'enfreindre. Les   possibles ne sont pas enti èrement le fruit de ma libert é.  C'est pour cette raison l à que l'Etat n'est pas qu'un ensemble de lois pour Hegel. C'est aussi   un ensemble d'institutions, et de mœurs ou morale populaire.  Institutions   =   pas   que   la   bureaucratie   (S énat,   Tribunaux,   S écurit é  sociale,   Mairie...),   c'est   é galement   un   ensemble   de   coutumes   donnant   lieu   à  une   reconnaissance   officielle,   à  un   statut,  et  ainsi   à un ensemble  de droits  et  devoirs  (on  dit qu'elles sont  institutionnalis ées),   comme le mariage. Les mœurs = ce qui int éresse principalement Hegel c'est ce qu'on appelle patriotisme, ou sa   version plus att énu ée   :  état d'esprit civique. C'est donc une  éducation dans laquelle baigne  . »

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