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La littérature ouvre à la perplexité morale, Antoine Compagnon

Publié le 25/11/2013

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morale
Dissertation de littérature « Les livres ont les mêmes ennemis que l'homme : le feu, l'humide, les bêtes, le temps... et leur propre contenu. » : par cette phrase, Paul Valéry signifie que la littérature n'est pas à prendre à la légère, qu'elle est puissante et représente un moyen certain de destruction. Les mots ne sont peut être que des mots, mais ils délivrent un message à la portée parfois violente, notamment d'un point de vue moral. Antoine Compagnon, dans un cours traitant du rapport entre morale et littérature, exprime une idée semblable. En effet, pour lui, « la littérature ouvre à la perplexité morale » : c'est-à-dire qu'elle ne répond à aucune question, mais au contraire en pose de nouvelles, qui resteront sans réponse. Il définit la perplexité morale par deux termes, « la complication » et « l'embarras », ce qui renforce le sentiment de perdition que doit ressentir le lecteur grâce à la littérature. Compagnon introduit ensuite les effets de la littérature selon lui : «elle détruit les certitudes morales au lieu d'en donner ou des les consolider. » La littérature anéantirait les croyances morales des individus, sans pour autant en apporter de nouvelles. Compagnon insiste ensuite sur le fait que la littérature « désillusionne et déniaise » : elle procèderait comme un dévoilement des illusions causées par la morale. Mais par quels moyens la littérature procèderait-elle d'une destruction de la morale de ses lecteurs ? Et quelle serait alors la responsabilité morale de l'auteur ? S'il est vrai que la littérature agit comme un outil de destruction morale, il n'en reste pas moins qu'elle reste fondamentalement moraliste. Enfin, nous verrons qu'il existe un paradoxe entre la moralité de l'auteur et le contenu moral d'une oeuvre. D'après Antoine Compagnon, la littérature serait capable de détruire les convictions morales de ses lecteurs. Lorsqu'il écrit que « la littérature ouvre à la perplexité morale », Compagnon exprime le fait que la raison d'être de la littérature n'est pas d'apporter des réponses, mais de faire naitre des questionnements. La morale à proprement parler désigne l'ensemble de règles de conduites et de valeurs au sein d'une société ou d'un groupe. La littérature selon Compagnon aurait l'influence nécessaire pour détruire ces règles et bannir la création de nouvelles valeurs morales. Les convictions morales de chacun sont individuelles : la littérature serait alors capable de faire passer un message universel détruisant ces certitudes. Il définit la perplexité morale par les mots « complication » et « embarras » : cela signifie que celle-ci provoque une incertitude et une irrésolution des problèmes posés par la littérature. La situation de perplexité morale dans laquelle se retrouve le lecteur reste irrésolue et inchangée, aucune réponse n'est trouvée. Compagnon semble reprocher à la littérature le fait qu'elle détruise les certitudes morales « ...
morale

« Sandra THIEBAUT 17/10/13 Khâgne D’après   Antoine   Compagnon,   la   litt érature   serait   capable   de   d étruire   les   convictions morales de ses lecteurs.  Lorsqu’il   écrit   que   «   la   litt érature   ouvre   à  la   perplexit é  morale   »,   Compagnon   exprime le fait que la raison d’ être de la litt érature n’est pas d’apporter des r éponses,   mais   de   faire   naitre   des   questionnements.

  La   morale   à  proprement   parler   d ésigne   l’ensemble de r ègles de conduites et de valeurs au sein d’une soci été ou d’un groupe.

  La litt érature selon Compagnon aurait l’influence n écessaire pour d étruire ces r ègles et   bannir   la   cr éation   de   nouvelles   valeurs   morales.

    Les   convictions   morales   de   chacun   sont   individuelles   :   la   litt érature   serait   alors   capable   de   faire   passer   un   message   universel   d étruisant   ces   certitudes.

  Il   d éfinit   la   perplexit é  morale   par   les   mots   «   complication   » et «   embarras   »   : cela signifie que celle­ci provoque une incertitude et   une   irr ésolution   des   probl èmes   pos és   par   la   litt érature.

  La   situation   de   perplexit é   morale dans laquelle se retrouve le lecteur reste irr ésolue et inchang ée, aucune r éponse   n’est trouv ée. Compagnon semble reprocher  à la litt érature le fait qu’elle d étruise les   certitudes morales «   au lieu d’en donner ou de les consolider   ». Par l à, il d éconstruit ce   que pourrait attendre un lecteur de la litt érature   : elle n’est pas l à pour faire table rase   des   certitudes   morales,   ainsi   que   pour   lever   le   voile   sur   certaines   illusions   («   Elle   d ésillusionne   et   d éniaise.

  »).

  Enfin,   la   th èse   de   Compagnon   est   que   la   litt érature   d ébarrasse   le   lecteur   de   ses   convictions   morales,   sans   pour   autant   en   proposer   de   nouvelles. Serait­ce au lecteur de le faire   ? Cependant,   certains   auteurs   d éconstruisent   volontairement   les   certitudes   morales  de  leurs  lecteurs.

 Enfin,  la  relation   entre  litt érature  et  éthique  est   étroite.

 La   question   de   la   morale   en   litt érature   est   importante   car   celle­ci   s’inspire   des  . »

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