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La métaphysique est-elle nécessaire à la morale ?

Publié le 24/05/2012

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morale

On ne saurait le mettre en doute : on peut mener une

vie morale indépendamment de croyances bien nettes et de

thèses métaphysiques explicites. Ils sont nombreux ceux qui

ont le sens du bien et du devoir et vivent fort honnêtement

sans professer aucune religion et sans s'être même posé les

problèmes qui font l'objet des discussions métaphysiques...

morale

« 176 MORALE " pourquoi " qui peuvent être posés.

Mais " pourquoi " a deux significations principales, correspondant aux deux grands prin­ cipes directeurs de la connaissance rationnelle : " à cause de quoi " ? et " en vue de quoi , ? En répondant à la première de ces questions, le moraliste détermine les principes de la mo­ rale; en répondant à la seconde, il fixe ses fins.

Il faut entendre ici par « principes » les données premières posées à la base du système dont elles justifient toutes les propositions sans avoir besoin elles-mêmes d'être justifiées.

Comme principes de la morale, voici les principaux qui ont été proposés: 1° la nature libre et raisonnable de l'homme, qui entraîne une dignité dont la sauvegarde mérite les plus grands sacrifices ; 2° la société, être moral immense qui vaut bien le dévouement des pauvres individus que nous sommes ; 3° enfin, Dieu, conçu soit comme le souverain maître de toutes choses, ayant le droit d'imposer ses volontés, soit comme la Raison souveraine, norme absolue de toutes les raisons et de toute activité raisonnable.

En parlant des fins de la morale, on veut désigner le but auquel doit viser l'agent moral.

On peut ramener à deux les diverses fins qui ont été proposées : d'une part, le bien ou la vertu, c'est-à-dire la réalisation d'un idéal ; de l'autre, le bon­ heur, c'est-à-dire la satisfaction de toutes les tendances, mais principalement le contentement résultant de la conscience de sa propre perfection.

Mais où pouvons-nous espérer la réali­ sation de ces fins? La morale naturelle des anciens, se bornant à la terre, enseignait que le bonheur et la perfection devaient être cherchés dans cette vie.

Le christianisme a changé les perspectives : notre vraie fin est dans l'au-delà que notre pas­ sage sur terre est destiné à préparer.

Ces principes et ces fins, peut-on les déterminer indépen­ damment de toute croyance et de toute métaphysique ? La métaphysique, sur laquelle la plupart des philosophes fondent la morale, constitue la véritable philosophie, dont elle réalise la définition la plus courante : la connaissance de la nature intime des choses et de leurs causes dernières.

La morale classique considère comme démontrées - et dans ce sens postule - les thèses métaphysiques du spiritualisme : liberté, spiritualité et immortalité de l'âme, existence de Dieu.

La notion de croyance est plus vague.

Ce mot désigne par­ fois de ces opinions ou plutôt de ces attitudes pratiques com­ mandées par le milieu, par les sentiments ou les intérêts, qui ne présentent à peu près rien d'intellectuel et ne comportent. »

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