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La morale va-t-elle à l'encontre de la vie ?

Publié le 11/02/2016

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morale

Deux points de vue sont à considérer. Il y a celui de la religion qui, à mesure qu'elle devient dogmatique, a tendance à nier l'homme au profit d'une excessive vénération du divin.

 

Nietzsche n'a pas eu tort de dénoncer cette «morale des prêtres» qui aboutit à la haine de soi, au mépris des choses terrestres, lesquelles ont pourtant été créées par Dieu. L'autre point de vue est d'ordre anthropologique. Il ne

sert à rien de concevoir une morale qui se fonde sur une partielle ou totale ignorance de l'homme. Ainsi sera ennemie de la vie une morale qui tente d'associer la sexualité au péché. A vouloir «chasser le naturel», elle ne parvient qu'à le vivifier et, au pire, à le rendre vicieux. Une saine morale est donc celle qui repose sur un double respect: celui de l'homme, de sa nature, et celui d'autrui.

morale

« La morale n'est pas l'ennemie de la vie 4~t·n• la morale a pour seule finalité de permettre aux hommes de vivre en bonne harmonie.

J'ai tout intérêt à respecter autrui.

Je ne suis jamais aussi fort qu'en pouvant compter sur mes semblables.

Le bien n'est pas une notion abstraite 0 n a souvent repro­ ché à Kant le carac­ tère rigoriste de sa morale.

Son mérite, tou­ tefois, est de se fonder sur la seule raison, et non sur la connaissance ocJe mets en formule un prin­ cipe.

Tout naturalisme en morale, c'est-à-dire toute morale saine, est dominé par un instinct de la vie.• Friedrich Nietzsche, Le Crépuscule des idoles d'un hypothétique «sou­ verain Bien».

Si le prin­ cipe de toute action morale ne peut pas être, pense Kant, le plaisir, le bonheur, il ne s'op­ pose cependant pas à la vie.

Son but est de ren­ forcer les liens unis­ sant les hommes.

Toute morale est morale du respect R especter autrui en tant que personne est l'essence même de la morale.

En tant qu'être social, l'homme ne peut pas se passer de ses sem­ blables.

Utiliser autrui comme un moyen en vue de parvenir à ses propres fins est chose à quoi me pousse mon égoïsme.

Mais c'est pré­ cisément un tel égoïsme qui, une fois généralisé, affaiblit le corps social et, partant, finit par desservir les intérêts collectifs aussi bien qu'individuels.

La vie et la morale ne s'opposent pas forcément N ietzsche a conçu une morale «par­ delà bien et mal», c'est­ à-dire une morale qui renverse les valeurs éta­ blies par la religion.

Est bien, pour lui, tout ce qui fortifie la vie, tout ce qui permet aux hommes de cultiver les forces qui les ani­ ment.

- La morale n'est pas l'ennemie de la vie dès lors qu'elle permet l'harmonieuse réalisation des désirs .

Elle peut respecter les penchants humains tout en en limitant les excès.

- ~Lo__--~ -. »

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