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La nature est écrite en langage mathématique. Galilée

Publié le 19/03/2020

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« La philosophie (ici synonyme de science) est écrite dans ce très vaste livre qui constamment se tient ouvert devant nos yeux — je veux dire l’univers — mais on ne peut le comprendre si d’abord on n’apprend pas à comprendre la langue et à connaître les caractères dans lesquels il est écrit. Or il est écrit en langage mathématique et ses caractères sont les triangles, les cercles, et autres figures géométriques, sans lesquels il est absolument impossible d’en comprendre un mot, sans lesquels on erre vraiment dans un labyrinthe obscur. »

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« 30 / Mathématiques (nature) Pour un homme du vingtième siècle, cette imbrication de la physique et des mathématiques va de soi, comme il semble évident que nous devons mesurer et calculer les phénomènes observés.

Pourtant, c'est une véritable révolution qui se manifeste dans ces quelques lignes: elles signent la fin d'une tradition d'au mqins vingt et un siècles.

La tradition inaugurée par Aristote, et que saint Thomas a christianisée au treizième siècle.

Pour comprendre la portée de cette révolution qui manifeste et renforce une véritable crise de civilisation, il faut d'abord exposer la vision du monde et des sciences qui prédominait jusqu'à Galilée.

Alexandre Koyré (l'un des plus célèbres épistémo­ logues de notre temps) a magnifiquement résumé le changement du monde qui s'opère entre le XVI< et le XVIIe siècle: on passe du « monde clos à l'univers infini».

Pour les anciens, le mond~ était fini, comparable à une sphère, dont le centre était la Terre, immobile au centre - du monde, et la circonférence les étoiles fixes.

L'espace est non seulement fini, clos, achevé, mais parfaitement ordonné.

De plus, les anciens séparaient ce monde en deux zones bien distinctes : le supralunaire (au-dessus de la Lune), et le sublunaire (au-dessous de la Lune, la Terre).

Ils croyaient que le monde supralunaire était parfait, immuable, car on observe à l'œil nu que le cours des astres est régulier, et toujours identique, et l'on ne peut voir aucun accident, aucun changement à la surface des étoiles.

Par contre, sur Terre, tout change, tout se modifie constamment : les choses apparaissent, nais­ sent, puis se transforment et meurent.

Tout est dans un perpétuel changement.

Notre monde était considéré comme celui de la génération et de la corruption, par· opposition à celui des astres.. »

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