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La nature nous indique-t-elle ce que nous devons faire ?

Publié le 04/10/2005

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Seule cette volonté morale est autonome dans le sens où elle répond à la loi de raison qu'elle trouve en elle (et qui exige de nous plier à l'universalité), et non à des exigences sensibles, naturelles et empiriques, qui nous rendent dépendants, hétéronomes : en ce cas, c'est l'expérience qui commande et non la volonté rationnelle. L'ordre naturel est violentHobbes montre qu'à l'état de nature,l'homme se caractérise par la violence.  Hobbes vit dans une Angleterre troublée par une guerre civile dont les causes sont à la fois religieuses et politiques. Le principe même de la monarchie est critiqué et le roi atteint dans sa personne. En Angleterre, Charles Ier est exécuté en 1649 et Jacques II doit s'enfuir en 1688. Hobbes va s'atteler à une tâche à la fois pratique et théorique. Il s'agit de soutenir la monarchie au pouvoir ; ce soutien prend la forme d'un ouvrage théorique qui justifie l 'autorité quasi absolue du pouvoir en place. L'oeuvre de Hobbes est axée sur le concept de souveraineté (autorité politique, puissance de l'Etat, pouvoir de commander) dont il affirme qu'elle est indivisible et quasi absolue. Avant d'expliquer ce qui fait la spécificité de la pensée de Hobbes, exprimée principalement dans le « Léviathan » (1651), il est nécessaire de préciser quelques points de vocabulaire.   Ø      « République » (« Common-Wealth ») correspond à ce que nous appelons l' « Etat ».

Selon un adage courant, "la nature fait bien les choses" : montrez que plus qu'un simple émerveillement, il s'agit souvent d'idéaliser les mécanismes de la nature , la nature est, en effet, un univers régi par des lois, c'est-à-dire des règles constantes nécessaires et universelles. Montrez donc que la nature nous apparaît le plus souvent comme une norme que nous devrions imiter : notre devoir serait de la respecter et de l'aider à s'accomplir. Cependant, montrez que si l'animal se contente d'accomplir ce que la nature lui prescrit (on dit qu'il n'agit que par instinct), le propre de l'homme, c'est au contraire d'agir par liberté, c'est-à-dire de pouvoir en partie échapper à ce déterminisme naturel. Demandez-vous alors si le propre ce ne serait pas justement de transformer la nature et donc de s'écarter de ce qu'elle prescrit. Demandez-vous ainsi s'il est légitime de faire des phénomènes naturels une norme et une valeur qui pourraient orienter ou guider nos jugements et nos actes. Demandez-vous alors comment penser la notion de "devoir" : pouvons-nous tout nous permettre avec la nature ? Avons-nous, malgré tout, des devoirs envers elle ?

« sexuels assorti de fureur et de tourment ».• Les désirs ni naturels ni nécessaires qu'il faut refouler si l'on veut connaître la sérénité (désirs de gloire, derichesse, d'immortalité, ambition...).

Ces désirs sont de « vaines opinions » qui trouvent leur origine dans lacrainte de la mort, notamment. Epicure nous invite donc à mettre fin à tous les plaisirs non naturels et non nécessaires qui occasionnent leplus souvent des désagréments, des frustrations, qui freinent l'accès à l'ataraxie (absence de trouble ou dedouleur). On doit suivre la natureEn règle générale, la loi morale et la nature se contredisent.

D'un point de vue naturel, le plus grand des mauxest de subir l'injustice et non pas de la commettre.

Pour la loi, il ne faut pas commettre l'injustice.

Les loissont ainsi établies par les faibles - et pour eux - en vue de se protéger des débordements de force des pluspuissants.

C'est du point de vue des faibles que la loi décrète ce qui est digne d'éloge ou au contraireblâmable.

La notion d'égalité dans la justice obéit au même principe : la même loi pour tous, en établissantune égalité par le bas.

Quiconque n'agit pas comme le fait et le veut la multitude est puni par la loi.

Aucontraire, la nature montre qu'il est juste que le supérieur l'emporte sur l'inférieur, et le plus capable sur lemoins capable.

La nature est le siège d'une lutte de forces, où la plus puissante est destinée à l'emporter et àdominer.

Les bâtisseurs d'Empires n'ont pas autrement agi, en pillant, massacrant, pour s'approprier etdominer.

La soumission à la justice égalitaire est donc le fait des faibles, qui craignent les puissants et sontincapables de dominer. Le vice naît du non-respect de la natureAu XIXe siècle, Fourier concevra une philosophie révolutionnaire, fondée sur la réalisation du désir.

Le matérialisme de Fourier se masque sous l'apparence d'une philosophie de la providence.

Les attractions, ditFourier (et il entend par là l'ensemble de nos désirs), « sont proportionnelles aux destinées ».

Autrement dit,nos désirs sont l'indice de ce que Dieu attend de nous.

Et la société nouvelle que Fourier veut instaurer estune société où tous nos désirs seront satisfaits.

Certes, dans notre société, dans ce que Fourier appelle avecmépris la société « civilisée », chacun ne peut satisfaire ses désirs qu'au détriment d'autrui.

Mais précisément,il faut changer la société et construire un monde nouveau où les désirs de chacun pourront, sans nuire àquiconque, se réaliser dans l'harmonie universelle.

Les passions réprimées, entravées, sont d'autant plusredoutables que leur poussée est plus intense.

«Nos passions les plus décriées sont bonnes telles que Dieunous les a données ; il n'y a de vicieux que la civilisation ou industrie morcelée qui dirige toutes les passions àcontresens de leur marche naturelle» (Théorie de l'unité universelle, I, 153 - 1841-1843). [L'homme est un être de culture. C'est en s'éloignant de plus en plus de la nature qu'il s'humanise et par là même se perfectionne.

La nature jamais ne peut nous indiquer ce qui est bien et mal.] L'homme s'est affranchi de la natureCe qui, précisément, caractérise l'homme, c'est qu'il n'est plus dépendant de l'instinct de la nature.

Levi-Strauss a bien montré comment l'homme parvient à se soustraire de la nature pour entrer dans la culture.Où finit la nature ? Où commence la culture ?Dans « Les structures élémentaires de la parenté », Lévi-Strauss a tenté de répondre à cette doublequestion.La première méthode, dit-il, et la plus simple pour repérer ce qui est naturel en l'homme, consisterait à l'isolerun enfant nouveau-né, et à observer pendant les premiers jours de sa naissance.

Mais une telle approches'avère peu certaine parce qu'un enfant né est déjà un enfant conditionné.

Une partie du biologique à lanaissance est déjà fortement socialisé.

En particulier les conditions de vie de la mère pendant la périodeprécédant l'accouchement constituent des conditions sociales pouvant influer sur le développement del'enfant.

On ne peut donc espérer trouver chez l'homme l'illustration de comportement préculturel.La deuxième méthode consisterait à recréer ce qui est préculturel en l'animal.

Observons les insectes.

Queconstatons-nous ? Que les conduites essentielles à la survivance de l'individu et de l'espèce sont transmiseshéréditairement.

Les instincts, l'équipement anatomique sont tout.

Nulle trace de ce qu'on pourrait appeler «le modèle culturel universel » (langage, outil, institutions sociales, et système de valeurs esthétiques, moralesou religieuses).Tournons-nous alors vers les mammifères supérieurs.

Nous constatons qu'il n'existe, au niveau du langage, desoutils, des institutions, des valeurs que de pauvres esquisses, de simples ébauches.

Même les grands singes,dit Lévi-Strauss, sont décourageants à cet égard : « Aucun obstacle anatomique n'interdit au singe d'articulerles sons du langage, et même des ensembles syllabiques, on ne peut qu'être frappé davantage par sa totale. »

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