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?La Princesse de Clèves LECTURE LINEAIRE 3 : Le renoncement de

Publié le 28/03/2021

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lecture

LECTURE LINEAIRE 3 : Le renoncement de Mme de Clèves

 INTRODUCTION

- présentation de l’auteur et de l’œuvre

- situation de l’extrait : 

 partie 4

 M. de Clèves est mort de désespoir. Mme de Clèves est accablée par 

le sentiment de sa propre culpabilité.

 Bien qu’aimant toujours Nemours, elle refuse de le voir.

 Le Vidame de Chartres, à la demande de Nemours, organise une 

ultime entrevue entre les deux jeunes gens

 Mme de Clèves va justifier son renoncement.

- Mouvements du passage : 

 1

er mvmt de la l. 1 à 4, jusqu’à « paraître » : Mme de Clèves assure 

Nemours de sa sincérité. 

 2

e

 mvmt à partir de « néanmoins » jusqu’à la fin : Mme de Clèves 

expose les diverses raisons de son renoncement.

- Questions possibles sur le texte (en choisir une) : 

o Mme de Clèves n’exprime-t-elle ici qu’un sentiment de culpabilité ? 

o Ct Mme de C. justifie-t-elle sa décision de ne pas épouser Nemours ? 

o En quoi ce passage constitue-t-il à sa façon la fin de l’histoire ?

o Ct se livre chez Mme de C. l’ultime combat entre raison et passion ?

o A quoi tient la force de l’argumentation dans ce passage ? 

o ……

 1

er

 mouvement : l. 1 à 4 

Tout d’abord, Mme de C. affirme son désir d’une totale sincérité à l’égard de son 

interlocuteur.

 - Elle établit en effet dès la 1ere phrase ce qu’on peut appeler un pacte de

sincérité comme le montre l’emploi : 

- du verbe « devoir » : « Je crois devoir à votre attachement »

- de 2 expressions quasi synonymes et qui se renforcent : 

« ne vous cacher aucun de mes sentiments « / « vous les laisser voir tels

 qu’ils sont ». figure d’insistance

 (On peut dire que ce pacte de sincérité est passé également avec le lecteur.)

 - Cette sincérité est vue par Mme de C. comme un juste dédommagement à 

l’égard de Nemours : « faible récompense » à « votre attachement » 

 = délicatesse de Mme de C. vis-à-vis de Nemours. 

+ conscience de la souffrance qu’elle va causer à N. 

lecture

« - l.3/4 : 2 e phrase Mme de C.

a aussi hautement conscience du caractère exceptionnel de ce moment : « Ce sera apparemment la seule fois de ma vie que je me donnerai la liberté de vous les faire paraître… ». Effectivement , c’est « la seule fois » (et la dernière) que les jeunes gens parlent vraiment, si on excepte le moment où ils ont réécrit la lettre ensemble Elle n’oublie pas comment une femme vertueuse doit se comporter, ni la réserve qui doit être la sienne.

Une telle sincérité entre un homme et une femme qui ne st pas mariés heurte la bienséance , d’où les précautions oratoires prises par la jeune femme : « la seule fois de ma vie »/ « je me donnerai la liberté » 2 e mouvement (l.4 à la fin) - L’adverbe d’opposition « néanmoins » marque le début du 2e mvmt et l’entrée dans la partie directement argumentative. - 1ere étape de l’argumentation (l.5 à 8) = 1 ère véritable raison de son renoncement - 1 ère raison difficile à avouer (il s’agit bien d’un aveu) pour Mme de C.

comme le soulignent deux procédés d’écriture : - tout d’abord la litote « je ne saurais vous avouer sans honte que… » (double négation) - ensuite la syntaxe complexe de ce passage (l5-8), surtout la l.8 : « je doute si je pourrais m’exposer à ce malheur » -la raison en elle-même est la certitude du désamour à venir de Nemours : « la certitude de n’être plus aimée de vous comme je le suis « (l.5/6) Ce désamour serait insupportable à Mme de C.

comme le prouve la récurrence du mot « malheur » dans la même phrase : « un si horrible malheur », « m’exposer à ce malheur ».

Figure d’insistance -cette crainte fait du même coup passer au 2 e plan la justification morale : « quand je n’aurais point des raison de devoir insurmontables » (=même si je n’avais point…) : allusion à la mort de M.

de C.

, à son devoir de veuve et à son sentiment de culpabilité.

On comprend que Clèves n’est pas le principal obstacle.

 On voit donc que la 1ere, et la plus importante, raison mise en avant par Mme de C.

n’est pas celle du devoir et de la fidélité à M.

de C., mais bien une raison encore plus personnelle, liée à ses sentiments profonds et à ses craintes de femme amoureuse. - 2 e étape de l’argumentation de la l.

8 à 11 :. »

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