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La vérité est-elle une croyance reconnue de tous ?

Publié le 17/10/2005

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VÉRITÉ FORMELLE

Cohérence. Validité logique d'un raisonnement considéré abstraction faite de la vérité matérielle des propositions qui le composent. Ainsi, un raisonnement peut être cohérent dans la forme (vrai formellement) malgré la fausseté matérielle d'une ou plusieurs de ses propositions. Par ex., le syllogisme suivant : « Tous les Chinois sont français, or je suis chinois, donc je suis français. » La logique formelle contemporaine exprime en langage d'implication ce que nous voulons dire lorsque nous affirmons que la validité d'une inférence est indépendante de son contenu : si tout f est g et si tout x est f, alors tout x est g. La vérité formelle est donc l'absence de contradiction, l'accord de la pensée avec elle-même.

VÉRITÉ MATÉRIELLE

Celle qui consiste dans l'accord de la pensée avec l'Expérience . A distinguer de vérité formelle; ainsi, le syllogisme : « Tous les Français sont européens, or je suis européen, donc je suis français » ne comporte que des propositions vraies matériellement, mais est faux formellement.

Croire, Croyance. - Psycho. Ces termes peuvent s'appliquer : 1. à une opinion fondée sur une simple probabilité : « Je ne croyais pas que tout fût perdu » (Sévigné) ; « Deux sortes d'hommes : les uns justes qui se croient pécheurs, les autres pécheurs qui se croient justes » (Pascal, 534) ; en ce sens, qqfs. opp. à savoir: «Nous ne pouvons pas croire ce que nous savons, et nous ne pouvons pas savoir ce que nous croyons » (Pradines) ; - 2. (syn. : foi) à une certitude qui ne résulte pas uniquement d'une démonstration rationnelle, soit qu'elle se fonde sur l'autorité et le témoignage, soit qu'elle repose sur des motifs affectifs (sentiments) et actifs (aspirations, inclinations, désirs) ou qu'elle relève des exigences de la « raison pratique », soit enfin (foi religieuse) qu'elle dépasse la raison : « Elle croit, elle qui jugeait la foi impossible » (Bossuet) ; « Il me fallut abolir le savoir [Wissen] afin d'obtenir une place pour la croyance » (Kant, R. pure, préf. éd.) ; « Une religion est d'autant plus crue qu'elle suscite davantage les sentiments profonds » (Delacroix) ; « On croit en Dieu plus qu'on ne le prouve » (Le Roy) ; - 3. Lato : à l'assentiment en gén. : « Nier, croire et douter bien sont à l'homme ce que courir est au cheval » (Pascal, 259) ; « Toute aperception suppose affirmation implicite, au sens de croyance, même si elle était unique, simple... Si elle est multiple, elle est croyance à la liaison de ses parties » (Lagneau) ; « La croyance est un genre dont la certitude est une espèce » (Brochard).- 4. Objet de la croyance aux sens 1, 2 ou 3 : « Les croyances religieuses » ; « La croyance à la liberté ».

Cette question est provocatrice. Elle remet en cause l’existence même de la vérité en la réduisant à une croyance particulièrement forte et répandue. Elle reflète pourtant une pratique sociale effective. Souvent, nous  pensons qu’une affirmation est vraie dans le mesure où elle est intégrée dans un cadre représentatif de l’opinion générale. Un exemple frappant en est l’expression « C’est vrai, je l’ai vu à la télé ! «. On met ainsi l’accent sur ce qui nous permet de définir ce qui a pour nous valeur de vérité, et non sur ce qui définit la vérité. On indique par là que la fonction de la vérité dépasse certainement le cadre des affirmations que chacun peut effectivement vérifier pour lui-même. La définition de la vérité peut-elle se passer d’une réflexion sur les conditions de sa reconnaissance par tous ?

« Le vrai n'es t pas une affaire de croyance ·~[·]~· S'il y a correspondance entre croyance et réalité, on peut alors parler de vérité.

En effet, les critères de vérité ne se li mitent pas aux seuls rapports de cohérence entre les diverses croyances.

Il y a des vérités établies E n ramenant les pro­ positions complexes à des propositions simples et en ramenant chacune de ces propo ­ sitions au fait simple •Le v*ltt ou le fauSHtt d'-~-cMpend Ill» )ouscle~~d'-­.........

~ .......

Bertrand Rweell, ProbMmes de phiJœophle qu'elle décrit , le p hilo­ sophe doit être en mesure de résoudre un certain nombre de pro­ blêmes et d'accéder â une véritable connais · sance expér imen tale.

Il ne s 'agi t donc plus de croy anc e, mais de sa voir.

Une croyance vraie, c'est une croyance vérifiée L orsque je tiens une aff irma ti on pour vraie, ce n'est pas seu­ lement pa rce que je le cro i s, c'est parc e que je suis capa ble de dé crire le ou les faits qui , s'ils existent , ren · dent la croyan ce vrai e.

D ans ce cas , il ne peut plus être question de croyance , mais , bel et b ien, d'un savo ir établi par l'expérience.

Il y a des croyances vraies qui sont plus vraies que d'autres P arce qu'il y a un cri­ tè re de vérité et que ce lui·ci réside dans la vérification expérimen­ tale, il convient de hié­ rarchiser les croyances vraies et d'admett re que certaines d'e ntre elles, bien qu' il ne soit pas rai­ sonnable d'en do u ter , n'ont pas le même degré de certitude que celles qu i font l'objet d 'u ne connaissance directe et persorme lle.

I.e vrai n'est pas seulement croyanœ, il est croyance attestée.

L'homme n'es t réduit à croire que lor squ 'il ne peu t pas savoir .

La vérité n'est pas dans la croyanc e, ell e est dans l'identité de structure entre la logique du raisonnement et la réalité sensible.. »

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