Devoir de Philosophie

L'art de l'affiche de 1920 à 1929 : Histoire

Publié le 01/01/2019

Extrait du document

histoire

À peine sortie de la nuit des tranchées, toute l’Europe semble prise d’une fièvre de communication, d’une frénésie de consommation, d’un irrépressible désir de fête, de spectacle, d’utopie ou de révolution. Dans le domaine de la création plastique, tout se passe comme si la distanciation esthétique ou la solitude démiurgique de l’artiste relevaient désormais d’un académisme révolu : l’essor du cinéma et de la presse illustrée, la généralisation de l’engagement politique, l’émulation entre la propagande socialiste et la publicité marchande créent un monde nouveau d’images inévitables auquel les peintres, les photographes et les graphistes seront vite contraints de s’intégrer, ou à tout le moins de se confronter. Les Années folles, aussi éphémères fussent-elles, auront laissé les traces d’une débauche sans précédent de signes, de rythmes et de couleurs.

 

Dû MESSAGE À L’IMAGE

 

Avant 1914, déjà bien des peintres majeurs avaient trouvé l’occasion de s’exprimer sur les murs de la ville : Toulouse-Lautrec et Alphonse Mucha bien sûr, mais aussi Aubrey Beardsley, Bonnard, Vuillard, Gustav Klimt, Egon Schiele et Oskar Kokoschka. Ce dernier mériterait d’ailleurs d’être crédité d’une innovation qui relie les années vingt aux années quatre-vingt : celle du style «graffiti» (affiche pour le Salon d’été de Dresde, 1921). Mais les tendances dominantes, au même moment, excluent radicalement ce spontanéisme : l'heure est à la géométrie descriptive, aux effets vertigineux de perspective, aux savantes juxtapositions de couleurs, aux illusions d’optique, à la virtuosité typographique, à l’intégration graduelle du langage photographique et enfin à la simulation illusionniste du mouvement tel que le montre le cinéma.

 

Comme dans toute période de profonde mutation, les innovations formelles ne coïncident pas toujours avec la vague de fond «progressiste». Ainsi, bien des affiches pacifistes récupèrent inconsciemment l’expression triomphaliste de la propagande guerrière

histoire

« pratiquée, des deux côtés, durant le conflit par des spécialistes comme l'Allemand Richard Klein, l'Anglais David Wilson, le Français Jules­ Abel Faivre ou l'Américain Edward Penfield.

Ainsi trouvera-t-on une curieuse parenté entre les images élaborées la même année (1929) par Jean-Gabriel Domergue pour l'Emprunt national, par l'Anglais Spen­ cer Pryse contre le chômage et par Klutsis pour le plan quinquennal soviétique! La est déjà une composante essentielle dans les balbutiements d'une «publicité» qui ne dit pas encore son nom mais qui n'est plus seulement de la «réclame» : au Japon Yoshi­ taro lsaka et Tsunetomi Kitano, entre autres, banalisent sur les murs le trait raffiné des grands maîtres de l'estampe, tandis qu'en Europe le cubisme, encore incompris du public et rejeté par les académies, triomphe dans la rue, sous une forme certes édulcorée par de grands spécialistes de l'affiche qui y trouvent les vertus d'un retentissement que l'on appellerait plus tard «Subliminal» : né à Kharkhov le 24 jan­ vier 1901, Adolphe Mouron, dit A.M.

Cassandre, intègre résolument le style encore confidentiel de ses amis les postcubistes français (Gleizes, Metzinger, Ozenfant) pour inciter leurs compatriotes à se servir «Au Bûcheron» (1923), à lire l'Intransigeant (1925) et à prendre l'«Étoile du Nord•> ou le. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles