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Le contact avec l'oeuvre d'art s'impose-t-il comme moyen indispen¬sable pour faire l'expérience de la beauté ?

Publié le 15/09/2014

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Revenir au sujet. Cette éducation de la sensibilité ne se fait-elle pas par le contact avec l'oeuvre d'art ? L'artiste n'a-t-il pas une fonc­tion spécifique dans cette éducation ? Quelle est cette fonction ?

Deux idées peuvent alimenter une réponse. D'une part, l'artiste, parce qu'il sait percer ce qui est original et singulier dans une chose et ce qui anime la profondeur de notre intériorité, nous révèle à tra­vers son oeuvre la nature et notre propre nature, et ainsi nous ap­prend à la voir et contempler.

 

Bergson, Le Rire, chapitre 3.

« • Démarche Possible : Prendre le contre-pied de l'affirmation suggérée par le sujet, affirmation que l'on prendra pour une opinion commune.

De fait, il semble que tout le monde est capable de s'émerveiller spontanément devant certains éléments de la nature : un paysage, un feu, un coucher de soleil,.

..

ou même devant certaines réalisations techniques : un pont, le profil d'une voiture ou d'un avion, la proue d'un navire, ...

Spontanément, c'est-à-dire sans que la sensibilité ait été orientée ou éduquée.

Analyser les conditions de possibilité d'une telle expérience.

Une telle expérience suppose deux conditions.

D'une part que l'on soit ca­ pable d'une sensibilité désintéressée, c'est-à-dire libérée du souci de l'utile.

Lire : Kant : Critique de la faculté de juger, première partie, pre­ mière section.

D'autre part qu'il y ait une correspondance entre la sensibilité et une idée : l'idée d'immensité ou d'infinité devant la mer, de légèreté devant les courbes d'un paysage, de puissance devant la montagne, ...

ou, s'il s'agit d'ouvrage technique, l'idée de maîtrise de l'homme ou d'harmonie des formes dans une prouesse architecturale.

Tirer de cette analyse l'idée qui s'en dégage et s'interroger .

L'expérience de la beauté suppose un certain regard, une certaine sensibilité : désintéressée et nourrie d'idées ou d'idéaux.

Une telle sensibilité est-elle vraiment spontanée, directe, naturelle ? Ce qui revient à poser la question : la beauté est-elle naturellement dans la chose, alors il suffirait de l'enregistrer par la perception, ou bien est­ elle dans notre manière de voir la chose ? Ces questions nous amè­ nent à envisager la critique argumentée de l'opinion commune.

La sensibilité à la beauté des choses est éduquée.

Deux arguments peuvent être ici utilisés.

D'abord, le désintéressement n'est pas natu­ rel ; il suppose un détachement par rapport à l'aspect utile des choses et une "distraction" vis-à-vis des besoins.

Seul l'artiste a une âme dé­ tachée.

114. »

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