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Le courage n'est-il qu'une vertu guerrière ?

Publié le 05/03/2004

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VERTU (lat. virtus, force virile; de vir, homme)

Le sens ancien doit être distingué du sens moral moderne. Quand vertu traduit le grec arétè, ce terme désigne la qualité propre d'une chose, son excellence : l'arétè d'une épée est son tranchant; celle d'une bonne terre sa fertilité. Ainsi, pour un homme, développer sa vertu revient à développer en lui ce qui permet de le distinguer des autres êtres. Voilà pourquoi être vertueux et raisonnable sont une même chose. Or, la passion et le malheur ne tirent leur force que d'une faiblesse du savoir. Ainsi, vertu et bonheur sont liés pour les Grecs. Si certains auteurs modernes - tel Spinoza qui définit la vertu comme la puissance qui nous porte à agir « sous la conduite de la raison » en vue de l'utile propre - s'inscrivent dans cette filiation, la tradition chrétienne donnera à cette notion un sens bien différent. La vertu est plutôt effort incessant pour agir moralement, qui n'est pas toujours récompensé. Vertu et devoir sont en ce sens inséparables. Ainsi, pour Kant, la vertu, en tant qu'elle manifeste la force d'une volonté qui résiste, par devoir, aux penchants de la sensibilité, n'est pas ce qui nous rend heureux mais ce qui nous rend dignes de l'être.

« Le courage est une fermeté réf/.échie •~t·U• Être courageux, ce n'est pas nécessairement braver la mort sur les champs de bataille, c'est aller jusqu'au bout de ses actes.

Le vrai couragè n'est pas de ne rien craindre, c'est d'oser penser.

Seuls sont courageux ceux qui sont réfléchis.

Être courageux, c'est être ferme dans ses décisions C omme le remar­ quera Alain, bien après Platon: c'est l'homme vertueux qui •le courage, c'est le savoir des choses qui méritent crainte ou confiance aussi bien à la guerre que dans tous les autres cas sans ex- ception.» Platon, Lachès est courageux, non pas à l'occasion , mais es­ sentiellement, car «agir, c'est oser.

Penser, c'est oser» (Propos) .

Il y a cou­ rage de la part de celui qui cherche la vérité.

« Le discours rationnel, dit Socrate, nous invi­ te à montrer de la force d'âme».

Il n'y a de courage que par le savoir L e courage ne résulte pas d'une vue trom­ peuse du danger qu'on affronte ou de la totale ignorance de ce même danger ; il est la connais­ sances des choses qu'il faut craindre et de celles qui méritent notre confiance.

Aussi le cou­ rage n'est-il pas dans le face à face avec le danger, mais dans le savoir.

«L'homme cou­ rageux, s'il est vrai qu'il ait de la valeur, est un homme qui sait», dit Ni- cias, autre interlocuteur de Socrate.

Le vrai courage, c'est celui de re­ chercher la vertu U n peu de_ ré~exion nous amene a nous apercevoir que le cou­ rage le plus rare est celui de penser.

Il faut que nous ayons de la fer­ meté d'âme dans notre recherche de la véri­ té «po ur éviter que le courage en personne ne se gausse de nous, parce que c'est sans courage que nous le cherchons!», rappelle Socrate.

Impavidité et courage ne sont pas la même chose.

Il n'y a pas de courage à ne pas avoir peur, il n'y a que de la témérité.

Ne peut être courageux que celui qui sait ce qu'il y a à redouter.. »

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