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Le fétichisme moderne de la technique ?

Publié le 13/04/2009

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Le fétichisme moderne de la technique

FÉTICHISME DE LA MARCHANDISE CHEZ MARX Dans les sociétés primitives, le fétiche est un objet sacré qui concentre tous les pouvoirs et confère à celui qui le possède la toute-puissance. Pareillement, dans le capitalisme, la marchandise prend une individualité et une autonomisation si forte qu'elle nous fait oublier ses origines à savoir qu'elle est le produit d'une aliénation. De même, l'argent est l'élément central du système capitaliste qui fait de la production et de l'échange des marchandises non plus seulement des moyens mais des fins en soi. Au lieu d'être le médiateur entre deux marchandises, l'argent devient le moteur qui tend à tout transformer en capital (ou valeur d'échange). Le fétiche de tous les fétiches est en définitive l'argent lui-même. Aujourd'hui, après deux siècles d'un prodigieux développement des sciences et des techniques en relation avec l'essor de l'industrie, la technique est à la fois : ADMIREE : - pour l'amélioration des conditions de vie qu'elle permet : accroissement de la production agricole et industrielle, confort et sécurité des habitations, rapidité des moyens de transport, progrès des soins médicaux, etc. ; ? par un public que fascinent les performances qu'on lui attribue (la conquête de l'espace, l'intelligence artificielle, les manipulations génétiques, etc.) et qui réalisent souvent les rêves les plus anciens et les plus "fous" de l'humanité.   CRAINTE : - pour les perspectives effrayantes, qu'elle ouvre : l'apocalypse de la guerre nucléaire ; les catastrophes écologiques dues aux pollutions industrielles des éléments (air, eau, sol) ; le chômage massif lié à l'automatisation du travail, etc. ; - par la domination qu'elle risque d'imposer à l'homme qui en vient à redouter d'avoir joué à "l'apprenti sorcier" en déclenchant un processus incontrôlable (thème abondamment développé par la science-fiction).

  • Fétichisme:

Stade archaïque du fait religieux, qui consiste à consi­dérer les objets animés et inanimés comme habités par des esprits et porteurs de puissances magiques.

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