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Le juste prix

Publié le 10/06/2013

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Le « Juste Prix « est un jeu télévisé dans lequel il s'agit de deviner le prix de divers articles. Il repose donc sur une idée simple : un objet a un prix qui lui est attribué intrinsèquement, idée qui relève de la question de la justice avant tout : en quoi des prix peuvent-ils être justes ? Existe-t-il un critère sûr pour repérer le juste et l'injuste ? Cette question est soulevée dans de nombreux débats économiques, par exemple sur les salaires : quand des salariés sont dits « exploités «, on considère que leur prestation de travail est achetée à un prix moins élevé que ce qui serait un juste prix. Pour qu'il y ait un échange, il faut qu'il semble juste aux deux parties. Dans une société marchande, cela revient à établir un juste prix. Dans cet échange, la justesse est donc une condition de la justice, mais comment est-elle définie ? Dépend-elle de l'utilité du produit, de sa production ? La justice est souvent représentée comme une femme aux yeux bandés pour rester objective en ne voyant pas ce qu'elle juge. Il s'agirait donc, en établissant un juste prix, de rationnaliser les échanges et établir un système logique et égalitaire. Nous pouvons nous demander comment il serait possible d'établir un tel juste prix. Pour cela nous examinerons d'abord comment les prix se forment, puis nous nous demanderons comment nous pouvons affirmer qu'un prix établi est juste, et pour finir nous nous interrogerons sur la portée de la morale dans un tel système. Les biens et les services s'échangent sur de multiples marchés, à travers des transactions qui prennent des formes très diverses : marché hebdomadaire local, achats en grande surface, commandes par téléphone ou par Internet, petites annonces... Dans tous les cas, le marché est une rencontre entre l'offre, exprimée par les acheteurs, et la demande, exprimée par les vendeurs, les deux partis devant se mettre d'accord sur un prix à l'issu de la rencontre, ce dernier étant un compromis entre des intérêts divergents. Mais comment fixer ce prix ? Souvent consid&eacu...

« nécessai res au ma in t ien de la v ie.

A r is to te inven te alors les not ions de « commerce na t u rel » et de « jus te p r ix ».

Par le commerce na t u rel, la société s’organ ise, au tou r d’échanges de ma rchand ises qui règlen t le bon fonct ionnemen t de la communau té.

Quan t au jus te p r i x, i l cor respond au p r ix auquel les ma rchand ises t ransi ten t, for man t un équi l ib re permet tan t à tou te la communau té de pa r t iciper aux échanges, équi l ib re basé su r les di f fé ren tes re la t ions qu’en t re t iennen t les membres de la communau té.

Quand cet équi l ib re se b r ise, cela sign i f ie pou r A r is to te que l’échange économique devien t un moyen d’accumu le r des biens qui ne son t pas i nd ispensables à la su rv ie : i l en résu l te alors que le commerce n’est p lus na t u rel et le p r ix n’est plus j us te.

En économie on appel le ra i t cela un « p r i x d'équ i l i b re » , qu i égal ise la demande et l’off re du bien.

Au-dessus de ce p r ix, l'off re est excéden ta i re pa r rappo r t à la demande et pa r conséquen t une pa r t ie de la p roduct ion ne t rouve pas d’acheteu rs.

Au cont ra i re quand le p r ix se si t ue en dessous, les acheteu rs son t t rop nomb reux et l'off re est i nsuf f isan te pou r sat isfa i re tou te la demande, i l y a alors une pénu r ie dans la p roduct ion. Pou r Adam Smi t h , au teu r des Recherches su r la na tu re et les causes de la r ichesse des na t ions , i l existe deux t ypes de p r i x : le p r ix « na t u rel » et le p r ix de ma rché.

Le p rem ier est déte rm i né pa r le coût de p roduct ion d'une ma rchandise, et pou r ra i t const i t ue r un p r i x object if.

Le second dépend de la demande et va r ie au tou r du p r ix na t u rel.

Pou r const i t ue r un p r ix, les économis tes p rennen t en comp te t ro is élémen ts : la te r re, le capi ta l et le t ravai l.

Cependan t les social is tes ne p rennen t en compte que ce dern ie r cr i tè re, car i ls n’admet ten t pas la possession i nd iv iduel le de la te r re ou du capi ta l.

Cet te idée se re t rouve notammen t dans la t héor ie de la valeur-t rava i l chez Ma r x, où le t ravai l donne sa valeu r au p rodu i t, et par t ravai l on entend le temps socialemen t m is en œuvre pou r la p roduct ion d’un bien quelconque.

Déjà Pla ton, pou r déte rm i ne r le j us te p r ix, p r i t en comp te le « coût ra isonnable » de p roduct ion et Thomas d’Aqu in af f i r ma que la valeu r i n t r i nsèque des biens, f r u i t du t rava i l des p roducteu rs,. »

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