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Le monde est-il à interpréter OU À CONNAÎTRE ?

Publié le 25/01/2020

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Pascal, après la révolution copernicienne, décrivait l’homme égaré dans un recoin de l'Univers, «abîmé dans l'infinie immensité des espaces» : «Le silence éternel de ces espaces infinis m'effraie» (Pensées, 206). L’Univers n'est plus un monde plein de sens ni le lieu d'une parole divine : il ne recèle plus, en lui-même, de signification et se retire en son silence.

Pour Nietzsche, au contraire, il a trop de sens dans la mesure où il n'a que celui que nous lui prêtons : «le monde, pour nous, est redevenu infini, en ce sens que nous ne pouvons pas lui refuser la possibilité de prêter à une infinité d'interprétations [...]. Hélas, nous avons trop de possibilités d'interpréter cet inconnu sans dieu, de l'interpréter avec le diable, ou la bêtise, ou la folie,... sans compter notre propre façon, notre façon humaine de le faire » (Le Gai Savoir, V, § 374). Le monde que les sciences cherchent à connaître n'est plus le monde de notre vie ; il ne recèle plus un sens caché à découvrir, c’est nous qui l’interprétons, après l'avoir réduit au silence.

« dira qu'un mythe ou un poème ont un sens symbolique quand ils recèlent un sens second, une sorte de résonance inépuisable suscep­ tible d'une interprétation sans limites: le texte en question est alors .J plein de sens; mais aussi que « x » est un symbole, dans le langage ,~ formel des mathématiques cette fois-ci, au sens où il ne dit rien par a.: lui-même et est alors vide de sens, pouvant être rempli par différents 111 contenus.

li s'agit d'un signe technique parfaitement clair dont la .J seule signification réside dans son emploi dans l'ensemble de signes 1- dont il fait partie.

111 • La science moderne ne repose-t-elle pas sur le développement des Z signes mathématiques? Pour Galilée, le «livre de la nature» est écrit g en langage mathématique.

L'invention de la géométrie analytique - par Descartes conduira à substituer à l'intuition spatiale de la géo­ ~ métrie euclidienne la manipulation des symboles algébriques : une et courbe devient une équation .

.J •Par exemple, la masse d'un corps n'a plus qu'une définition stricte­ ment opératoire, correspondant à une quantité mesurée, « m », qui n'a de sens qu'au sein de l'équation dans lequel ce paramètre s'inscrit.

Avons-nous renoncé à comprendre le monde pour le transcrire en des relations de symboles qui en captent l'ordre mais n'en font pas résonner l'être? Ill.

La rationalisation du monde •Pascal, après la révolution copernicienne, décrivait l'homme égaré dans un recoin de l'Univers, «abîmé dans l'infinie immensité des espaces» : «Le silence éternel de ces espaces infinis m'effraie» (Pensées, 206).

L'Univers n'est plus un monde plein de ·sens ni le lieu d'une parole divine : il ne recèle plus, en lui-même, de signification et se retire en son silence.

• Pour Nietzsche, au contraire, il a trop de sens dans la mesure où il n'a que celui que nous lui prêtons : «le monde, pour nous, est redevenu infini, en ce sens que nous ne pouvons pas lui refuser la possibilité de prêter à une infinité d'interprétations [ ...

].

Hélas, nous avons trop de possibilités d'interpréter cet inconnu sans dieu, de l'interpréter avec le diable, ou la bêtise, ou la folie, ...

sans compter notre propre façon, notre façon humaine de le faire» (Le Gai Savoir, V, § 374).

Le monde que les sciences cherchent à connaître n'est plus le monde de notre vie : il ne recèle plus un sens caché à découvrir, c'est nous qui l'interprétons, après l'avoir réduit au silence.

>Flash bac p.

89. »

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