Les artistes tués au front

1886-1914

Alain-Fournier

De son vrai nom Henri-Alban Fournier, Alain-Fournier est l'auteur d'un unique roman, \"Le Grand Meaulnes\" (1913). Égaré dans les bois de Sologne, Meaulnes découvre un château où est donnée une fête. Il y rencontre la belle Yvonne de Galais qu'il n'aura de cesse de retrouver. Dans ce roman féerique et initiatique, Alain-Fournier a mis une grande part de sa propre adolescence, retrouvée avec la nostalgie d'un jeune homme que la guerre assassinera dans la fleur de l'âge. Le lieutenant Fournier sera porté disparu le 22 septembre 1914, ce n'est qu'en 1996 qu'on identifiera son corps, dans le bois de Saint-Rémy dans la Meuse.

1883-1914

Ernest Psichari

Petit-fils de l'historien Ernest Renan, cet officier de carrière défend les idées de la droite nationaliste, dont témoigne \"L'Appel aux armes \"(1913). Lors d'un séjour en Afrique il se sent appelé sur la voie du catholicisme mystique (\"Le Voyage du Centurion\", posth. 1916) et s'apprête à entrer dans les ordres quand il est tué sur le front belge dans les premières semaines de la guerre.

1882-1915

Louis Pergaud

L'inoubliable auteur de \"La Guerre des boutons\" (1912) imaginait-il que les jeux belliqueux qui opposent les gamins des villages de Longeverne et de Velrans préfiguraient les tragédies guerrières des adultes? Petit-Gibus, Lebrac et Camus, intrépides et cruels dans leurs luttes innocentes pour s'approprier les boutons de chemise et de culotte des ennemis en guise de trophée, apporteront la consécration à Pergaud. Engagé comme sous-lieutenant dans les premiers combats, il disparaît à Verdun en avril 1915.