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Les conditions du dialogue authentique : reconnaissance et compréhension d'autrui.

Publié le 08/11/2009

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Le mot de « dialogue « est à la mode ; il évoque la rencontre, la communication, la coopération, ou, à défaut, la négociation.

Il faut se garder de tomber dans le piège des mots et, au-delà de la demande ou de la promesse de dialogue, il faut voir d'abord si les conditions du dialogue authentique sont réunies, car, dans les techniques actuelles de la propagande ou de la « guerre psychologique «, le « dialogue « ou la « négociation « couvrent l'intention de forcer le partenaire (considéré a priori comme adversaire; à se soumettre, ou d'utiliser la publicité donnée à ces rencontres comme moyen de propagande ou de manipulation de l'opinion publique.

Le dialogue authentique entre deux interlocuteurs ou deux sous-groupes réunis en discussion en vue d'une décision ou de la résolution d'un problème, implique 5 conditions :

1 — L'absence de groupes extérieurs de pression. On appelle « groupe de pression « un groupe, une institution ou une foule (ou même un public pouvant intervenir) qui exerce sur les interlocuteurs en présence une certaine pression. Celle-ci peut être matérielle (une assemblée entourée par la troupe, un comité assiégé par des grévistes...) ou morale. Dans ce dernier cas, le plus fréquent, les interlocuteurs se présentent comme des « porte-parole « d'un groupe extérieur dont ils défendent exclusivement le point de vue et par qui ils vont être jugés à l'issue des débats. La participation authentique est dès lors impossible. Le dialogue ne peut être qu'un procès où les parties plaident tour à tour et où l'absence d'arbitre ou de responsable de la décision finale complique encore le problème.

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