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LES GRANDS COURANTS DE LA PEINTURE DE 7800 A 7900 : L'EPOQUE RÉALISTE

Publié le 17/01/2022

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Courbet fut un très grand peintre, qui en fait dépassa le réalisme : il avait en effet un sens exceptionnel de la grandeur plastique et une parfaite maîtrise de la beauté proprement picturale. Il a su conférer à ses figures comme à ses paysages une ampleur monumentale tout en leur conservant la chaleur de la vie et cela lui donna notamment d'être un des plus grands peintres de nus qui aient jamais existé. Il a su d'autre part manier avec une abondance généreuse et en même temps avec un extrême raffinement une matière picturale qui, dans une gamme de tons assez limitée, était d'une grande richesse. Ce sont ces dons spontanés qui lui assurent, par delà les contingences de sen époque, une place permanente parmi les grands maîtres de la peinture.

« Courbet.

Les Baigneuses (Montpellier .

Musée Fabre - Photo G 1 raudon) pathie pour la cause des révolutionnaires et les amis qu'il comptait parmi les gens de lettres (Champfleury, Proudhon, Baude­ laire) penchaient aussi de ce côté-là; à partir de 1848 le caractère de ses œuvres et sa conception du réalisme se modifièrent.

Il peignit dès lors pendant quelques années de vastes tableaux qui comotent parmi ses chefs­ d'œuvre, Un Enterrement à Ornans (1849), les Baigneuses (1853), l'Atelier (1855); il multipliait aussi les œuvres de moindre envergure, souvent importantes cependant et caractéristiques : scènes comme les Casseurs de pierres (1849), les Cribleuses de blé (1853) ou la Rencontre (1854), portraits d'après ses amis, paysages de son pays natal ou d'autres lieux.

Ces œuvres attiraient l'attention, mais faisaient souvent scandale; cependant Courbet tenait tête et, à l'Exposition universelle de 1855, il présenta dans un pavillon personnel un vaste ensemble de ses tableaux.

Il expli­ quait dans le catalogue de l'exposition sa conception du réalisme et les tableaux des récentes années l'illustraient d'ailleurs clai­ rement : Courbet peignait alors la société de son temps dans sa réalité profonde et non pas dans son apparence pittoresque, il cher­ chait à en faire apparaître en quelque sorte le mécanisme, insistant à l'occasion sur les problèmes qu'elle posait et sur les vices qu'elle laissait paraître; c'était un réalisme social qui inspirait le peintre et cette orien­ tation devait se prolonger dans les années suivantes, avec des tableaux comme les De­ moiselles des bords de la Seine (1857) ou les Deux amies (1863).

Mais dans ces années-là le réalisme de Courbet ne cherchait le plus souvent qu'à donner une image objective de la réalité : le p~intre se contentait d'ouvrir l'œil et d'enre­ gistrer ce qu'il voyait; la nature brute lui suffisait et il aimait à la saisir dans sa matérialité, négligeant maintenant de tra­ duire des sentiments ou des idées.

Les œuvres de sa dernière période sont nombreuses et diverses et elles ont encore parfois de vastes dimensions, comme la Toilette de la marzee (1870); ce sont des portraits ou des figures (la Dame de Francfort, la Fille aux mouet­ tes), - des paysages parmi lesquels domi­ nent les sites franc-comtois (le Grand chêne d'Ornans 1864) mais où l'on trouve aussi des marines (Mer orageuse 1870), - des fleurs et des natures mortes (la Truite 1871 ), - des nus enfin (la Femme au perroquet, la Dame de Munich).

Courbet manifestait alors une activité plus débordante que jamais, qui se dépensait en de nombreux voyages, no­ tamment en Belgique et en Allemagne, où sa réputation était fort grande; au moment de la guerre de 1870 il prit une part active il la Commune et il dut par la suite s'exiler en Suisse, où il mourut.

Courbet fut un très grand peintre, qui en fait dépassa le réalisme : il avait en effet un sens exceptionnel de la grandeur plasti­ que et une parfaite maîtrise de la beauté proprement picturale.

Il a su conférer à ses figures comme à ses paysages une ampleur monumentale tout en leur conservant la cha­ leur de la vie et cela lui donna notamment d'être un des plus grands peintres de nus qui aient jamais existé.

Il a su d'autre part manier avec une abondance généreuse et en même temps avec un extrême raffinement une matière picturale qui, dans une gamme de tons assez limitée, était d'une grande richesse.

Ce sont ces dons spontanés qui lui assurent, par delà les contingences de sen époque, une place permanente parmi les grands maîtres de la peinture.

Millet MILLET (1814-1875) avait une personnalité fort différente de celle de Courbet, si bien qu'en dépit de certains caractères communs, leur art est assez dissemblable.

Millet était né en Normandie dans une fa­ mille paysanne; Il apprit la peinture à Cher­ bourg, puis vint à Paris dans l'atelier de Delaroche, mais il s'y sentit mal à l'aise, si bien qu'il acheva sa formation tout seul.

Ses premières œuvres furent des portraits ou des scènes légères dans le goût du xvn1• siècle; il partageait alors son temps entre Paris et la Normandie et c'est au Havre qu'il fit ses plus beaux portraits, notamment deux effigies d'Officiers de marine.

Un peu avant 1848, il se mit à peindre des œuvres inspi-. »

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