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les jeux éducatif pour l'apprentissage des langues étrangères

Publié le 24/03/2014

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MARIE HONORE Groupe C1 Site de Bonneuil Année 2005-2006 Le jeu et l'apprentissage d'une langue étrangère Directeur de mémoire THERESE ROBIN Sommaire Sommaire............................................................................................................... 1 Remerciements ...................................................................................................... 2 Introduction ........................................................................................................... 3 I. Le jeu et les Instructions Officielles................................................................ 6 1. Qu'est ce que le jeu ? Quelles sont les caractéristiques du jeu de l'enfant ? Pourquoi l'enfant joue-t-il ? ............................................................................... 6 a. Le jeu : définition......................................................................................... 6 b. Les caractéristiques du jeu de l'enfant ........................................................ 7 c. Pourquoi l'enfant joue-t-il ?......................................................................... 8 2. Le jeu en classe............................................................................................. 10 3. Le jeu dans l'enseignement des langues et les Instructions officielles ........ 11 II. De l'intérêt du jeu dans l'apprentissage d'une langue étrangère ................... 14 1. L'effort grâce au jeu ..................................................................................... 14 2. Le jeu permet un travail sur l'oral et sur l'écrit ........................................... 17 a. L'oral.......................................................................................................... 18 b. L'écrit ........................................................................................................ 22 3. Diversité et multiplicité des jeux et des supports......................................... 27 a. Les jeux en autonomie ............................................................................... 27 b. Les jeux en binôme.................................................................................... 27 c. Les jeux sans matériel................................................................................ 27 4. Des jeux qui peuvent être réinvestis............................................................. 28 III. Les limites du jeu dans l'apprentissage d'une langue étrangère................... 30 1. Le jeu est-il l'apprentissage ?...................................................................... 30 2. La gestion du temps, du matériel et des élèves ............................................ 32 3. Les difficultés de l'évaluation dans le jeu.................................................... 33 Conclusion........................................................................................................... 35 Bibliographie ....................................................................................................... 37 Annexes ............................................................................................................... 38 1 Remerciements Je tiens à remercier la direction et le personnel de l'école élémentaire Le Parc de Choisy-le-Roi, en particulier Isabelle Hing pour m'avoir accueillie dans sa classe ainsi que pour ses précieux conseils, sa gentillesse et l'attention qu'elle m'a portée tout au long de mes observations et interventions. 2 Introduction La vision que nous avions de l'enseignement des langues vivantes dans les années 1960-1970 a radicalement changé. Depuis 1989, date à laquelle a été mis en oeuvre l'enseignement d'initiation aux langues étrangères (EPLV puis EILE), la place donnée à ces dernières n'a cessé d'augmenter. En effet, l'année 1995 voit la généralisation de l'initiation à une langue vivante au CE1, CE2 et CM1 pour aboutir en 1998 à une réflexion sur l'enseignement des langues au CM2 afin de relier pédagogiquement l'école et le collège. Depuis 1998, les Instructions Officielles concernant l'enseignement des langues vivantes étrangères se sont faites de plus en plus précises et de plus en plus exigeantes. En 2002, sont introduits de nouveaux programmes : les langues vivantes feront partie intégrante des programmes suivant un calendrier progressif (au CM2 en 2000, au CM1 en 2001, etc. jusqu'en grande section).Les langues enseignées à l'école ne doivent pas se limiter à l'anglais mais au contraire se diversifier. Une réelle continuité doit s'établir entre l'école primaire et le collège. Les maîtres en poste devront suivre une formation tandis que l'on prévoit l'exigence d'un niveau de langue validé par le CRPE. Notons que la priorité est donnée à la langue orale et à la communication. Pourquoi avoir choisi une telle priorité ? Conséquence de l'internationalisation des échanges et de la construction européenne, l'aspect pragmatique de cet enseignement est passé au premier plan. Depuis 1990, le but principal de l'apprentissage d'une langue étrangère n'est plus l'acquisition d'un savoir académique mais son utilisation dans la vie quotidienne. C'est donc la langue en tant qu'instrument de communication qui est passée au premier plan. Pour que la langue puisse être utilisée comme instrument de communication, il faut que son enseignement soit efficace et réponde directement à cet objectif. On peut se demander quel est le type d'activités à mettre en place pour atteindre cet objectif. La multiplicité des méthodes pour l'enseignement précoce des langues vivantes peut rendre perplexe par la grande variété des supports mais surtout par les diverses exploitations et approches 3 méthodologiques possibles de ces derniers. Toute activité scolaire a comme stratégie de rendre actif l'élève, en l'incitant à participer directement à son apprentissage : il faut donc que l'apprenant soit attiré par l'enseignement et les activités qu'on lui propose. C'est là qu'il est important de varier les supports afin de rendre les activités attractives. Qu'entend-on par le terme « attractive » ? Concernant l'enfant ce peut-être par le jeu , par les activités ludiques, d'où la question : peut-on apprendre une langue vivante par le jeu ? Cette interrogation en soulève d'autres : qu'est-ce que le jeu en classe de langue ? Le jeu suffit-il pour apprendre une langue vivante ? Répond-il aux besoins des enfants pour cet apprentissage ? Attention aux termes « jeu » et « activités ludiques ». Ces derniers se révèlent être très proches, cependant, il est important de les définir afin qu'il n'y ait pas d'ambiguïté à la lecture de ce mémoire. Par le mot « jeu », l'on entend une activité physique ou intellectuelle visant au plaisir, à la distraction, au divertissement. C'est un terme général à la différence des « activités ludiques », terme beaucoup plus précis et moins neutre. Ainsi, les activités ludiques sont mises en place par l'enseignant pour répondre à un réel objectif d'apprentissage. Elles sont donc « pédagogiquement » pensées. Le fait d'avoir recours à ces activités pour introduire des notions n'est bien sûr pas anodin : il s'agit de donner envie à l'élève d'apprendre, il faut donc qu'il y trouve un certain plaisir. J'ai donc réfléchi sur le « comment » de l'apprentissage d'une langue étrangère à l'école et je me suis interrogée sur les moyens à mettre en oeuvre afin que cet apprentissage soit le plus agréable et le plus efficace possible pour l'enfant. Le fait que cet apprentissage doive être ludique m'a paru aller de soi. Durant mes six séances avec deux classes de CM1, j'ai donc essayé de mettre en place des activités ludiques qui visaient l'acquisition ou la révision de notions grammaticales ou lexicales. A travers un va-et-vient constant entre la théorie et ma pratique de classe, j'ai essayé de valider ou de corriger mes idées quant à l'importance du jeu et donc des activités ludiques en classe de langue. 4 Nous tenterons tout d'abord de définir le jeu, plus précisément chez l'enfant avant de nous pencher sur le jeu « en classe » et la place qu'accordent au jeu les Instructions Officielles dans l'enseignement des langues à l'école. Ensuite, nous étudierons les intérêts du jeu et des activités ludiques dans cet apprentissage avant d'en montrer les limites. 5 I Le jeu et les Instructions Officielles 1. Qu'est ce que le jeu ? Quelles sont les caractéristiques du jeu de l'enfant ? Pourquoi l'enfant joue-t-il ? a. Le jeu : définition Le jeu est défini dans la plupart des dictionnaires comme une activité physique ou mentale, non imposée, purement gratuite, qui n'a pour celui qui la pratique qu'un seul but : la satisfaction qu'elle procure. Parmi ces particularités, remarquons les notions de gratuité et de plaisir qui font que cette activité semble être dénuée de toute obligation de vie sociale. Si l'on considère le jeu en tant que divertissement et amusement, il s'oppose à la contrainte. Il existe des optiques différentes sur la nature du jeu. Ces conceptions portent sur le jeu en général, plus précisément sur l'action de jouer. J. Huizinga, historien néerlandais, a tenté de donner une définition du jeu dans son livre « Homo ludens » : « le jeu est une action ou une activité volontaire, accomplie dans certaines limites fixées de temps et de lieu, suivant une règle librement consentie mais complètement impérieuse, pourvue d'une fin en soi, accompagnée d'un sentiment de tension ou de joie, et d'une conscience d'être « autrement » que dans la vie courante1.» Pour R. Caillois, le jeu est une « occupation séparée, soigneusement isolée du reste de l'existence2.» C'est donc une activité : « . libre : à laquelle le joueur ne saurait être obligé sans que le jeu perde aussitôt sa nature de divertissement attirant et joyeux ; . séparée : circonscrite dans des limites d'espace et de temps précises et fixées à l'avance ; . incertaine : dont le déroulement ne saurait être déterminé ni le résultat acquis préalablement ; 1 2 www.educreuse23.ac-limoges.fr/cddp_eile/thema/presentationhtm idem 6 . improductive : ne créant ni biens, ni richesses, ni éléments nouveaux d'aucune sorte ;et, sauf déplacement de propriété au sein des joueurs, aboutissant à une situation identique à celle du début de la partie; . réglée : soumise à des conventions qui suspendent les lois ordinaires et qui instaurent momentanément une législation nouvelle, qui seule compte ; . fictive : accompagnée d'une conscience spécifique de réalité seconde ou de franche irréalité par rapport à la vie courante3.» Après lecture de différentes analyses, il semble être difficile de donner une seule définition du jeu car les visions des auteurs et des spécialistes de la question se fondent sur plusieurs perspectives : psychologique, psychopédagogique, anthropologique, empirique et utilitaire. Néanmoins, le jeu de l'enfant est doté de particularités qu'il est important d'expliquer. b. Les caractéristiques du jeu de l'enfant Les auteurs Pierre Ferran, François Mariet et Louis Porcher, auteurs de « A l'école du jeu4 » tentent d'expliquer les traits fondamentaux de l'acte de jouer et donnent six caractéristiques psychologiques du jeu de l'enfant. Tout d'abord, la fiction. Le jeu est décalé par rapport à la réalité. « Le jeu possède des caractéristiques imaginaires, des traits de rupture avec l'empirisme et le réalisme habituels. De ce point de vue, il manifeste un certain pouvoir de liberté créatrice, et, par conséquent la capacité de se mettre à distance par rapport aux événements apparemment nécessaires de l'existence journalière5.» La fiction ne dure que le temps du jeu. Ensuite, la détente. « La fiction du jeu fonctionne pour l'individu joueur comme une détente, c'est à dire un détachement par rapport aux tensions et aux luttes de l'existence 3 www.educreuse23.ac-limoges.fr/cddp_eile/thema/presentationhtm idem 5 idem 4 7 réelle.(...) Cela explique, par exemple, que l'enfant joue souvent contre quelque chose, pour prendre sa revanche sur un sort défavorable6.» Le jeu est un moyen pour l'enfant de se protéger du monde extérieur. Ensuite, l'exploration. « Jouer, c'est explorer le monde, se mesurer à lui, rassembler ses propres forces pour résoudre une difficulté, vaincre un obstacle.» Puis, vient la socialisation. « Le jeu offre la possibilité d'entrer en relation avec autrui sur le mode simultané de l'affrontement et de la collaboration, de l'antagonisme et de la coopération7.» Pendant le jeu, l'enfant entretient des relations avec ses adversaires ou ses partenaires et construit par ce biais sa personnalité. Puis, la compétition. « Le jeu a un but et constitue un enjeu. (...) La compétition est donc soit à l'égard de soi-même, soit à l'égard des choses, soit à l'égard d'autrui8.» Lorsque l'enfant joue, il accepte une épreuve, laquelle ayant comme fin la réussite. Il perd ou il gagne et le plaisir réside dans l'espoir de la victoire. Enfin, la règle. Le jeu fait appel à une organisation et à des règles précises où tricher annule son déroulement. « L'enfant (comme l'adulte) s'y découvre comme un être social et unique à la fois, gendarme et voleur, législateur et escroc, bourgeois et vagabond9 .» c. Pourquoi l'enfant joue-t-il ? Le jeu est l'activité fondamentale de l'enfant. Ainsi, pour l'auteur Jean Chateau, « l'enfant est un être qui joue et rien d'autre10.» Mais pourquoi l'enfant joue-t-il ? Selon le psychanalyste Winnicott11, l'enfant joue : . par plaisir ; . pour exprimer une certaine agressivité ; . pour maîtriser l'angoisse ; 6 www.educreuse23.ac-limoges.fr/cddp_eile/thema/presentationhtm idem 8 idem 9 idem 10 idem 11 D.W Winicott, L'enfant et le monde extérieur, Payot, 1957, p.123, 124, 125, 126, 127,128 7 8 . pour accroître son expérience ; . pour établir des relations avec les autres ; Ainsi, l'enfant joue pour des raisons bien particulières différentes selon son âge. Plusieurs auteurs ont essayé de proposer un classement. Piaget12 a établi une classification en trois étapes : . les jeux d'exercices ; . les jeux symboliques ; . les jeux à règles (vers 5-6 ans). Château13 s'en rapproche avec une classification en quatre stades : . jeux fonctionnels de la petite enfance ; . jeux symboliques ; . jeux de prouesse ; . jeux sociaux. Caillois14, quant à lui, vise davantage à établir un classement des jeux selon quatre attitudes fondamentales : . jeux de compétition ;

« 1 Sommaire Sommaire...............................................................................................................

1 Remerciements ......................................................................................................

2 Introduction ...........................................................................................................

3 I.

Le jeu et les Instructions Officielles ................................................................

6 1.

Qu’est ce que le jeu ? Quelles sont les caractéristiques du jeu de l’enfant ? Pourquoi l’enfant joue-t-il ? ...............................................................................

6 a.

Le jeu : définition.........................................................................................

6 b.

Les caractéristiques du jeu de l’enfant ........................................................

7 c.

Pourquoi l’enfant joue-t-il ?.........................................................................

8 2.

Le jeu en classe.............................................................................................

10 3.

Le jeu dans l’enseignement des langues et les Instructions officielles ........

11 II.

De l’intérêt du jeu dans l’apprentissage d’une langue étrangère ...................

14 1.

L’effort grâce au jeu .....................................................................................

14 2.

Le jeu permet un travail sur l’oral et sur l’écrit ...........................................

17 a.

L’oral..........................................................................................................

18 b.

L’écrit ........................................................................................................

22 3.

Diversité et multiplicité des jeux et des supports .........................................

27 a.

Les jeux en autonomie ...............................................................................27 b.

Les jeux en binôme ....................................................................................

27 c.

Les jeux sans matériel ................................................................................

27 4.

Des jeux qui peuvent être réinvestis.............................................................

28 III.

Les limites du jeu dans l’apprentissage d’une langue étrangère ...................

30 1.

Le jeu est-il l’apprentissage ? ......................................................................

30 2.

La gestion du temps, du matériel et des élèves ............................................

32 3.

Les difficultés de l’évaluation dans le jeu ....................................................

33 Conclusion ...........................................................................................................

35 Bibliographie .......................................................................................................

37 Annexes ...............................................................................................................

38. »

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