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Les Nuées (extrait) Aristophane Le combat de gueule du juste et de l'injuste LE JUSTE.

Publié le 05/04/2015

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aristophane
Les Nuées (extrait) Aristophane Le combat de gueule du juste et de l'injuste LE JUSTE. -- [...] Jeune homme, montre-toi vaillant, choisis-moi, choisis le raisonnement droit. Grâce à moi, tu sauras t'abstenir avec dégoût de traîner sur le pavé et dans les maisons de bains, tu sauras rougir de tout ce qui est honteux ; et si l'on te raille, prendre feu ; et te lever de ton siège en l'honneur des gens d'âge quand ils approchent ; et ne pas traiter tes parents par-dessous la jambe ; et éviter toute autre conduite honteuse qui souillerait la pudeur qui est l'éclat de ton charme ; et ne pas te ruer dans quelque boîte à danseuse, de peur que profitant de ce que tu seras bouche bée là devant, une petite catin ne te mette le grappin dessus -- et voilà ta réputation en miettes ! -- et ne pas répliquer à ton père, ni le traiter de vieux fossile en lui rappelant hargneusement l'âge qu'il a pris depuis...
aristophane

« LE JUSTE.

— Et si on lui enfonce un raifort dans le cul pour avoir suivi tes conseils, si on le lui épile à la cendre chaude, aura-t-il quelque ergotage à faire valoir pour se disculper d'être un ruffian ? L'INJUSTE.

— Et après ? s'il est ruffian, quel mal ça lui fera-t-il ? LE JUSTE.

— Voyons ! qu'est-ce qui pourrait lui arriver de pire ? L'INJUSTE.

— Voyons ! que diras-tu si je te mets en déroute là-dessus ? LE JUSTE.

— Je me tairai : il faudra bien ! L'INJUSTE.

— Eh bien, réponds.

Les conseillers juridiques, chez qui les prend-on ? LE JUSTE.

— Chez les ruffians. L'INJUSTE.

— D'accord Et les poètes tragiques, chez qui ? LE JUSTE.

— Chez les ruffians. L'INJUSTE.

— Bonne réponse.

Et les tribuns populaires, chez qui ? LE JUSTE.

— Chez les ruffians. L'INJUSTE.

— Alors ? Tu vois bien que tu ne dis que des niaiseries ? Et dans le public, lesquels sont la majorité ? Regarde un peu. LE JUSTE.

— Je regarde. L'INJUSTE.

— Et qu'est-ce que tu vois ? LE JUSTE.

— Encore majorité de ruffians, ma foi ! (Pointant le doigt çà et là vers le public) Il y a celui-ci par exemple, que je connais bien !...

et celui-là...

et encore celui-là, avec sa tignasse ! L'INJUSTE.

— Alors ? conclus : je t'écoute. LE JUSTE (aux spectateurs) .

— Je m'avoue battu, messieurs les gitons. (Se tournant vers la maison de Socrate) Au nom du Ciel, acceptez, vous autres, l'offrande de ma robe blanche ! Je passe dans votre camp !. »

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