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L'Etat est-il l'objet essentiel de la théorie politique ?

Publié le 27/02/2008

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J.-J. Rousseau, Du contrat social ou principes du droit politique, livre I, chapitre 6) Mais loin d'être l'unique origine de ce que nous connaissons en France (et encore moins dans le monde !) en matière d'institution politique du droit étatique, la théorie politique ne se limite pas aux « théoriciens du droit naturel » et aux « contractualistes ». Deux éléments contradictoires, parmi d'autres, nous empêchent de désigner clairement qui, de l'État ou de la théorie politique, est à l'origine de l'autre. Tout d'abord Machiavel, théoricien et conseiller politique du Prince de l'Italie en crise de la fin du XVième siècle, considère que la théorie politique n'est efficace qu'au regard objectif de l'histoire de l'exercice du pouvoir qui trouve sa forme la plus accomplie dans l'État. Celui-ci, pense-t-il, est l'expression adéquate, parce qu'unifiée, de la garantie d'instauration et de préservation d'une paix et d'un ordre collectif. L'humanité trouve en cela la preuve qu'elle n'a pas attendu les théoriciens politiques pour mettre en pratique cette volonté collective : la famille, le clan, mais aussi la religion sont des expressions de ce désir de sécurité commune qui correspond à l'élection d'une instance autoritaire suprême (le chef de famille, le chef de clan, le dieu). Dans son ?uvre (Cf. Le Prince), Machiavel donne ainsi au Prince (d'une Italie gangrènée par les luttes intestines et ravagée par les invasions ennemies) des conseils pour regagner son autorité vacillante et ainsi permettre la survie de l'État, le bien le plus important. Ses conseils seront mal accueillis par la postérité (d'où le terme « machiavélique ») qui considérera, de manière simpliste, que l'auteur était immoral et sans scrupule en indiquent que « la fin justifie les moyens ».

« dans sa constitution, les progrès qu'il a faits et les connaissances qu'il a acquises ? » (Cf.

Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes (1755), note IX). Ces théoriciens du droit s'accordent cependant sur un point : la nécessité pour les hommes de fonder un pouvoir decohésion, de gestion et de maintient de l'ordre et de la paix entre les hommes d'un même groupe.

Ajoutons que lemérite de la pensée politique, par les « contractualistes », est d'avoir promulgué le critère ultime de légitimation detout État : le « contrat » : « Trouver une forme d'association qui protège et défende de toute la force commune la personne et les biens dechaque associé, et par laquelle chacun s'unissant à tous n'obéisse pourtant qu'à lui-même et reste aussi librequ'auparavant » (Cf.

J.-J.

Rousseau, Du contrat social ou principes du droit politique , livre I, chapitre 6) Mais loin d'être l'unique origine de ce que nous connaissons en France (et encore moins dans le monde !) en matièred'institution politique du droit étatique, la théorie politique ne se limite pas aux « théoriciens du droit naturel » etaux « contractualistes ».

Deux éléments contradictoires, parmi d'autres, nous empêchent de désigner clairement qui,de l'État ou de la théorie politique, est à l'origine de l'autre. Tout d'abord Machiavel, théoricien et conseiller politique du Prince de l'Italie en crise de la fin du XV ième siècle, considère que la théorie politique n'est efficace qu'au regard objectif de l'histoire de l'exercice du pouvoir qui trouvesa forme la plus accomplie dans l'État.

Celui-ci, pense-t-il, est l'expression adéquate, parce qu'unifiée, de la garantied'instauration et de préservation d'une paix et d'un ordre collectif.

L'humanité trouve en cela la preuve qu'elle n'apas attendu les théoriciens politiques pour mettre en pratique cette volonté collective : la famille, le clan, mais aussila religion sont des expressions de ce désir de sécurité commune qui correspond à l'élection d'une instance autoritaire suprême(le chef de famille, le chef de clan, le dieu).

Dans son œuvre (Cf.

Le Prince ), Machiavel donne ainsi au Prince (d'une Italie gangrènée par les luttes intestines et ravagée par les invasionsennemies) des conseils pour regagner son autorité vacillante et ainsipermettre la survie de l'État, le bien le plus important.

Ses conseils seront malaccueillis par la postérité (d'où le terme « machiavélique ») qui considérera,de manière simpliste, que l'auteur était immoral et sans scrupule en indiquentque « la fin justifie les moyens ».

Machiavel donnera cependant à la politiquemoderne matière et principes utiles en vue de préserver l'État.

Ce que nousappelons aujourd'hui la « raison d'État » fut traduite par l'Italien en termes de« force du lion » et de « ruse du renard » auxquelles le pouvoir doitlégitimement faire appel lorsqu'il est menacé.

Au sens de Machiavel la théoriepolitique se fonde sur l'observation et l'analyse fines des manifestationsconcrètes, historiques du pouvoir politique.

Il est l'instigateur du pragmatismepolitique dont font montre tous les États occidentaux dans l'exercice dupouvoir aujourd'hui. Toutefois ce pouvoir, dans sa réalité, n'est jamais sourd.

Qu'il soit juste ouinjuste, il évolue avec les conseils des théoriciens et penseurs du phénomènepolitique, mais aussi avec les critiques.

Hanna Arendt où encore MichelFoucault ont eu une influence, en leur temps respectifs, sur le mondepolitique.

La première, par son travail d'analyse et de dénonciation desdictatures, idéologies dangereuses et totalitarismes politiques, a permis aumonde entier de prendre connaissance, distance et acte des horreurs etméthodes du régime nazi ou encore de celles du totalitarisme soviétique (Cf.Le système totalitaire )...

Foucault acquiert une notoriété toujours grandissante, aujourd'hui, ayant donné à voir quels sont les enjeux et les méthodes du pouvoir politique dans son exercice (Cf.

Surveiller et punir , notamment sur les méthodes subtiles et cyniques du pouvoir exécutif et coercitif).

L'observateur du système politique effectifqu'est Foucault oblige les instances politiques gouvernementales à, sinon modifier leurs méthodes et leursfondements, se méfier de notre capacité collective à ne pas rester ignorant des excès et des abus qui préexistentdans chaque État. Conclusion Bien que le terme ne soit utilisé dans son sens politique qu'à partir du XVI ième siècle en France, force est de constater que, dans l'histoire de l'humanité, là ou il y a collectivité préexiste une volonté de préservation decelle-ci contre toute violence (interne et externe) et donc d'organisation et de régie du groupe par uneinstance d'autorité suprême.

Cette volonté « étatique » (Cf.

étymologie) serait donc à l'origine de cequ'Aristote, par exemple, a désigné lorsqu'il parle de l'essence de l'homme comme « animal politique ». Cependant cette origine n'est pas immuable et le monde voit diminuer, au fil du temps, les expressionsabusives, violentes, despotiques ou tyranniques du pouvoir politique.

Cette influence du théorique sur lapratique politique est notable bien qu'il existe encore, de nos jours, des États iniques et totalitaires.

Sans. »

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