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L'exercice de la liberté requiert-il un apprentissage ?

Publié le 23/10/2014

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Quentin Terminale L Benis-Legavre Philosophie « L'exercice de notre liberté requiert-il un apprentissage ? » La liberté est un concept, confus et dont la méprise n'est plus à démontrée tant les avis sont partagés et fluctuant à son sujet. La notion de liberté est donc au coeur des méprises et des querelles, et nombreux furent les sages à s'opposer idéologiquement à ce sujet. Comme le feront Epictès avec Manuel, ou bien Descartes avec Correspondance, ou encore Kant et son oeuvre Fondement pour la métaphysique des moeurs, et pour finir il serait probablement envisageable de citer Aron et son Essai sur la liberté. La liberté possède néanmoins de nombreuses définitions comme la celle courante qui est de « faire ce que l'on veut » ou selon la constitution de 1946 «  Il s'agit des libertés fondamentales qui sont l'ensemble des droits subjectifs primordiaux de l'individu assurés dans un État de droit et une démocratie ». Il serait également intéressant d'évoquer les nombreuses oppositions à l'idée de liberté, comme le fait la thèse scientifique qui accuse l'homme de n'être qu'un effet d'une cause et donc d'être conçu d'un ensemble de causalité qui font qu'il est déterminé, et donc il s'agit d'une absence totale de liberté. Donc, la liberté est ambigu de par son statut même de concept. Néanmoins, quel que soit la définition donné par les uns et les autres, cette conviction intérieure est donc profondément ancrée en chacun de nous, et cela de par son omniprésence dans la conscience et son association perpétuelle à la morale si cher à l'être vivant moderne. Cependant, la liberté - en partant de l'hypothèse que cette dernière existe - requiert-elle un apprentissage tel une matière futile que les mathématiques, ou bien cette liberté est-elle innée chez un être doté de conscience tel que l'homme ? Nous tenterons, en premier lieu, d'expliciter la possibilité d'un libre arbitre total et absolu qui est inné chez l'homme. Puis nous tenterons de démontrer que l'expérience de la liberté nécessite un apprentissage dit scolaire et intellectuel. Enfin, il sera question de la véritable liberté qui est décrite comme « agir en connaissance de cause » qui se base sur les connaissances et le vécu de l'être dit conscient. Dans le l'inconscient général de l'être qui se dit conscient, la liberté renvoie au pouvoir que possède tout homme de n'obéir qu'à ses propres lois, qu'à se propre volonté et d'agir uniquement en fonction de ses désirs et par la même de ses besoins, et cela qu'importe le contexte et les pressions du monde extérieur qui englobe celui doté du libre arbitre. Cela voudrait donc dire que l'homme n'est en aucun cas influencé par un apprentissage et qu'il est déjà dotée de liberté ? Jean-Jacques Bourdin le dit lui même avec cette phrase « Je fais ce que je veux, c'est moi qui décide, voilà ma liberté ». Cette situation confirme donc la théorie qu'un homme se sent spontanément libre de par son statut d'être supérieur, parce qu'il se croit capable de faire des choix qu'une importance variable et des décisions de diverses ampleurs, il est - selon lui - maître de ses choix qu'ils sont mineurs ou majeurs et qu'il ne doit cela qu'à lui-même. En d'autres termes, tout Homme, lorsqu'il porte un regard réflexif sur sa propre personne, se juge libre et en mesure d'agir au simple gré de sa volonté pourtant qu'il sait capricieuse. Cette idée de « libre arbitre » est traitée dans de nombreuses oeuvres littéraires et cinématographiques depuis la fin du 20ème siècle depuis que Saint Augustin évoqua la thèse concernant la possibilité d'un liberté arbitraire. Le parfait exemple étant un film de James DeMonaco qui se nomme The Purge ou encore pour nos compatriotes American Nightmare. L'idée que dans un futur proche, l'état américain et ses pères fondateurs sont dans l'incapacité de garder le contrôle de ses citoyens et cela durant une période de 12heures puisque le crime devient le calme ...

« pulsions qui ne peuvent pas se contrôler.

Également, dans le registre cinématographique il existe un film purement nommé Le Libre Arbitre mais Der freie Wille en version originale, qui fut réalisé par Matthias Glasner en 2006.

Ce doux film conte l'histoire de Théo qui est un violeur récidiviste qui est conscient de ses pulsions et qui n’éprouve en aucun cas le besoin de réfuter ces dernières.

Il sortira finalement de prison après neuf ans pour bonne conduite et il croisera alors le chemin d'une jeune femme du doux nom de Nettie.

Ils partiront tous deux dans un périple qui sera le miroir de ce qu'ils nomment « libre arbitre ».

Le film traite avec subtilité de l'omniprésence du libre arbitre et des conséquences de ce dernier, puisqu'il ne peut pas se contrôler et encore moins il est possible d'apprendre à le maîtriser, l'apprentissage de retrouve donc voué à l'échec.

Néanmoins, il existe un exemple connu et reconnu par les philosophes pour prouver la thèse qu'il existe un libre arbitre et il s'agit de :l'âne du Buridan.

La situation est donc la suivante : un animal qui se trouve être un âne, souffre d'une atroce soif et d'une faim odieuse, et il est, placé à égale distance d'une botte de foin et d'un point d'eau, mais se montrant incapable de choisir, il se laissera finalement mourir.

Il est donc là question du « protocole expérimental métaphysique » qui confirme la liberté d'indifférence qui serait proprement réservée à l'homme.

En effet, la situation serait applicable au quotidien comme lorsqu'un enfant se retrouvait face à deux jouets, au prix équivalent, et qu'il ne pouvait en choisir qu'un, comme un camion rouge de pompier, simple illustration.

Or, ce qui permet à l'homme de choisir, c'est grâce à la liberté d'indifférence dont il dispose et dont il peut jouir, c'est- à-dire la liberté par laquelle il à de choisir spontanément de sa propre initiative sans se laisser mourir de par son incapacité à décider.

Selon Descartes, cette liberté s'apparente au plus « bas degré de liberté », mais elle persuade qu'il existe un libre arbitre qui amène l'Homme au niveau de Dieu.

Enfin il est possible de citer de nombreux auteurs, mais notamment André Gide qui traite de la gratuité d'un acte, qui est accompli sans raison, sous l'effet d'un désir qui est liberté.

Il traite d'un crime immotivé qui ne possède ni but, ni sens, et qu'il est simplement le fruit d'un libre arbitre dont l'être doué de liberté peut profiter sans concession.

Dans son œuvre, tout est dû au hasard et il remet la gratuité de son meurtre sur l'effet d'un hasard qui est fortuit donc dépourvu d'une attention consciente.

Il s'agit donc décision prise arbitraire qui ne possède pas d'origines.

Simplement le profit d'une liberté.

Il semble alors, apparemment que non, la liberté ne requiert pas un apprentissage puisque le premier degré de liberté semble laisser comprendre qu'il n'est pas nécessaire de comprendre pour agir, puisqu'il est libre et non pas en apprentissage.

Une nouvelle hypothèse vient donc : la liberté nécessite un apprentissage dit « scolaire » ou encore « intellectuel ».

Le verbe educere signifie en effet « tirer hors de », « faire sortir » ou encore « extraire ».

Cette fois encore, le mot renvoie à l'action d'un éducateur, mais si l'on est attentif, on remarque que c'est l'éduqué que ses propres actions dépendent : on ne peut en effet rien « tirer hors » qui ne soit déjà dedans.

Il est donc question de faire grandir et ressortir une liberté déjà existante, mais pour pouvoir pleinement en profiter, il est nécessaire de devoir la travailler et de la maîtriser.

Cela serait comparable à un amnésique, qui patiemment, attendrait que sa mémoire revienne mystérieusement.

Kant fut l'un des premiers à défendre la thèse que l'éducation était primordiale d'offrir une éducation à un enfant et cela pour deux raisons majeures qui sont : « Il faut laisser l’enfant libre dès sa première enfance et dans tous les moments (excepté dans les circonstances où il peut se nuire à lui- même, comme par exemple s’il vient à saisir un instrument tranchant), mais à la condition qu’il ne fasse pas lui-même obstacle à la liberté d’autrui, comme par exemple quand il crie, ou que sa gaieté se manifeste d’une manière trop bruyante et qu’il incommode les autres… » et la suivante étant que « Il faut lui prouver que la contrainte qu’on lui impose a pour but de lui apprendre à faire usage de sa propre liberté, qu’on le cultive afin qu’il puisse un jour être libre, c’est-à-dire se passer du secours d’autrui », il s'agit donc là selon Kant des deux objectifs majeurs d'une éducation.

La liberté ne peut s'acquérir qu'à la condition que l'être humain de raison apprenne à prendre en considération autrui, puisque c'est en respectant autrui que l'homme peut apprendre qui il est réellement.

2. »

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