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L'exploitation du travail de K. MARX

Publié le 06/01/2020

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Locke voyait dans la propriété un droit naturel. Pour Marx, au contraire, la propriété privée des moyens de production permet l'exploitation du travail d'autrui. Cette exploitation apparaît ouvertement dans l'esclavage et le servage, mais le salariat donne l'illusion qu'elle n 'existe pas et que tout le travail est payé. Marx montre ici que malgré le salaire, une partie du travail de l'ouvrier n'est pas payée.
 
La valeur de la force de travail est déterminée par la quantité de travail nécessaire à son entretien ou à sa production, mais V usage de cette force de travail n’est limité que par l’énergie agissante et la force physique de l’ouvrier. La valeur journalière ou hebdomadaire de la force de travail est tout à fait différente de l’exercice journalier ou hebdomadaire de cette force, tout comme la nourriture dont un cheval a besoin et le temps qu’il peut porter son cavalier sont deux choses tout à fait distinctes. La quantité de travail qui forme la limite de la valeur de la force de travail de l’ouvrier ne constitue en aucune manière la limite de la quantité de travail que peut exécuter sa force de travail. Prenons l’exemple de notre ouvrier fileur. Nous avons vu que pour renouveler journellement sa force de travail, il lui faut créer une valeur journalière de 3 shillings, ce qu’il réalise par son travail journalier de 6 heures. Mais cela ne le rend pas incapable de travailler journellement 10 à 12 heures ou davantage. Or, en payant la valeur journalière ou hebdomadaire de la force de travail de l’ouvrier fileur, le capitaliste s’est acquis le droit de l’utiliser pendant toute la journée ou toute la semaine. Il le fera donc travailler, mettons, 12 heures par jour. Au-delà des 6 heures qui lui sont nécessaires pour produire l’équivalent de son salaire, c’est-à-dire de la valeur de sa force de travail, le fileur devra donc travailler 6 autres heures que j’appellerai les heures de surtravail lequel surtravail se réalisera en une plus-value et un surproduit.
 
Karl Marx, Salaire, prix et profit (1865), trad. revue par M. Fagard, coll. « Essentiel », Editions Sociales, 1985.

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« POUR MIEUX COMPRENDRE LE TEXTE Karl Marx est partisan de la théorie de la « valeur­ travail2 » : il considère que la valeur d'une marchandise est fonction du temps de travail nécessaire pour la produire.

La force de travail est une marchandise comme une autre.

Sa valeur dépend donc de la quantité de travail nécessaire à sa production.

Le travailleur a besoin pour vivre d'une certaine quantité d'objets d'usage courant, de plus il doit élever des enfants qui le remplaceront sur le marché du travail.

Le salaire correspond à la valeur nécessaire à l'entretien de la force de travail et à la production de nouvelles forces.

Mais la valeur de la force de travail et l'usage qu'on peut en faire sont deux choses distinctes.

Une partie de la jour­ née de travail sert à produire une valeur équivalente au salaire.

Mais le travailleur peut travailler plus longtemps, son travail est alors gratuit.

Marx distingue le travail nécessaire 3, qui produit l'équivalent du salaire, et le surtravail, ou travail en plus, gratuit.

Ce surtravail permet au propriétaire des moyens de production de réaliser une plus-value, ou sur-valeur.

La propriété collective des moyens de production si elle n'exclut pas la possibilité d'un surtravail, devrait interdire son appropriation par un individu.

2.

Deux conceptions s'opposent sur l'origine de la valeur d'échange d'un produit: selon les partisans de la "valeur-utilité», c'est l'usage d'un produit qui détermine sa valeur.

Pourtant, certains produits très utiles ne valent presque rien (ainsi.

par exemple, certains produits industriels fabriqués en masse).

Les partisans de la "valeur-travail » considèrent donc que c'est la quantité de travail nécessaire à la pro­ duction d'une marchandise qui détermine sa valeur d'échange.

3.

Il ne faut pas confondre ce que Marx appelle ici " travail néces­ saire», qui se définit comme la partie du temps de travail réellement égale au salaire perçu (c'e:;;t-à-dire celle où le travailleur ne travaille pas gratuitement pour le capitaliste).

et l'idée, qu'on trouve par exem­ ple chez H.

Arendt.

d'un travail lié à la nécessité de satisfaire nos besoins.

En règle générale, l'expression "travail nécessaire» ren­ voie, dans cet ouvrage, à ce second sens, plus large, et pas au sens précis que lui donne ici Marx.. »

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