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l'homme peut-il vivre sans penser ?

Publié le 24/11/2005

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Cependant, ce n'est pas ainsi qu'il s'élève. Il ne fait que refuser de regarder la vie en face. Les hommes ne cessent de s'agiter, de se jeter dans le monde, d'aimer le jeu, la conversation des femmes, de courir les emplois. En un mot, ils ne cherchent qu'une chose : le DIVERTISSEMENT. Frénésie de l'action qui ne vise, en sortant sans cesse de soi, qu'à s'oublier soi-même. Aussi, si l'on en cherche plus finement les raisons , on les trouve dans la nature même de l'homme. Ce dernier n'a pas tort et a le juste pressentiment de son malheur. Il y a un « malheur naturel de notre condition faible et mortelle, et si misérable, que rien ne peut nous consoler, lorsque nous y pensons de près. » De là vient, continue Pascal, « que les hommes aiment tant le bruit et le remuement ; de là vient que la prison est un supplice si horrible ; de là vient que le plaisir de la solitude est une chose incompréhensible ». Pascal nous invite à accepter, sans effroi, notre humaine condition, qui est de n'être rien, certes, face à l'infinité de Dieu mais d'être quelque chose avec son secours, en trouvant auprès de lui l'éternelle consolation dont nous avons besoin.

« Bernard avait défini au XIX siècle, dans son Introduction à l'étude de la médecine expérimentale. L'homme ne pensant pas veut se divertirPascal a consacré, dans ses Pensées, de nombreux textes audivertissement.

Pendant qu'il se divertit, il ne pense pas.

Ainsi oublie-t-illes maux qui pèsent sur son existence.

Cependant, ce n'est pas ainsiqu'il s'élève.

Il ne fait que refuser de regarder la vie en face.Les hommes ne cessent de s'agiter, de se jeter dans le monde, d'aimerle jeu, la conversation des femmes, de courir les emplois.

En un mot, ilsne cherchent qu'une chose : le DIVERTISSEMENT.

Frénésie de l'actionqui ne vise, en sortant sans cesse de soi, qu'à s'oublier soi-même.Aussi, si l'on en cherche plus finement les raisons , on les trouve dans lanature même de l'homme.

Ce dernier n'a pas tort et a le justepressentiment de son malheur.

Il y a un « malheur naturel de notrecondition faible et mortelle, et si misérable, que rien ne peut nousconsoler, lorsque nous y pensons de près.

» De là vient, continuePascal, « que les hommes aiment tant le bruit et le remuement ; de làvient que la prison est un supplice si horrible ; de là vient que le plaisirde la solitude est une chose incompréhensible ».Pascal nous invite à accepter, sans effroi, notre humaine condition, quiest de n'être rien, certes, face à l'infinité de Dieu mais d'être quelquechose avec son secours, en trouvant auprès de lui l'éternelleconsolation dont nous avons besoin.

Telle est l'articulation centrale dela réflexion Pascalienne (Pensée 60) : MISERE DE L'HOMME SANS DIEU (parce que la nature est corrompue) ;FELICITE DE L'HOMME AVEC DIEU (parce qu'il y a un réparateur).

Dans sa situation de misère, loin de Dieu,l'homme s'étourdit de son passé et plus encore de son avenir supposé, mais ne peut, en réalité, jamais d'êtreheureux.

Dans la situation de félicité, au moment où il a retrouvé Dieu, l'homme peut parvenir au bonheur, àcondition de se détourner du monde et de ses divertissements impuissants.

Aussi Pascal, contrel'éparpillement de soi, plaide-t-il en faveur de la méditation.

Il faut se « ramasser en soi-même » pour seconsacrer à ce Dieu « que nous connaissons sans savoir qui il est » (Pensée 233).Ainsi une vie heureuse serait définie par l'accord de l'homme avec Dieu.

Belle définition, sans doute.

Dieu estbien caché ou lointain.

Le transcendant a disparu de notre horizon, nous laissant en ce vide que décrit si bienPascal.

Inutile d'inventer de nouveaux dieux.

Tentons plus simplement de trouver une vie heureuse dansl'accord, sinon avec le monde, du moins avec nous-mêmes. [L'essence de l'homme est la pensée.

L'homme ne peut vivre sans penser.

L'existence humaine n'auraitaucun sens si elle n'était pas pensée.

Qu'il le veuille ou non, l'homme est tenu de penser.

C'est encore un choix philosophique que de s'abstenir de le faire.]. »

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