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« L'homme souhaite un monde où le bien et le mal soient nettement discernables, car est en lui le désir inné et indomptable, de juger avant de comprendre » Milan Kundera

Publié le 29/12/2014

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« L'homme souhaite un monde où le bien et le mal soient nettement discernables, car est en lui le désir inné et indomptable, de juger avant de comprendre » Milan Kundera Depuis notre petite enfance, on a tendance à porter sur autrui un jugement avant même de le connaître. C'est un acte humain, dont l'on ne peut malheureusement pas se détacher. Tous ces commérages sur le monde qui nous entoure font parti de notre quotidien, bien qu'il y ait toujours d'humbles personnes qui n'affirment pas à voix haute ce qui se passe dans leur tête. On aimerait tous pouvoir distinguer précisement ces deux entités différentes que sont le bien et le mal, afin que l'homme puisse juger sans réellement comprendre. Car, avouons-le ; l'on vit dans un monde dans lequel le désir de juger spontanément et de façon immédiate les « choses » qui nous entoure, est ancré en nous. Milan Kundera, l'auteur de cette citation affirme que « l'homme souhaite un monde où le bien et le mal soient nettement discernables, car est en lui le désir inné et indomptable, de juger avant de comprendre ». En d'autre termes, l'homme a la volonté de vouloir en premier lieu juger ce qu'il a devant ses yeux, ou ce qu'il a entendu d'autre-part, et tout cela sans savoir la raison qui l'a mené à juger. Etant donné qu'il ne peut rien faire pour tuer le désir qui l'habite d'exprimer son avis sans pleine conscience de la situation, il aimerait que le bien et le mal soient clairement opposés, ou plutôt, distingués, pour avoir la certitude de ce qu'il perçoit comme « bien » le soit vraiment, et pareillement dans l'autre cas. De plus, Kundera utilise des termes comme « inné et indomptables » pour illustrer le caractère immédiat du désir de juger, et cela nous indique donc qu'il est impossible de s'en détacher, et que l'homme souhaiterait vivre dans un monde où le mal et le bien soient nettement discernables afin qu...
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« Nadine Abid Dissertation Générale 3M11 ce qui nous entoure.

On s’assure de notre compréhension des choses en catégorisant ce qui nous est donné, avant même de connaître la vraie nature de ce qu’on a catégorisé.

L’homme est un animal, mais il se distingue de la bête seulement lorsqu’il prend conscience de sa propre liberté, et c’est la raison pour laquelle les animaux ne possèdent pas ce désir de juger.

Au fond de notre être, on ressent une peur de l’autre, ce qui est normal car on découle du règne animal.

Les bêtes s’entretuent car ils ont parfois l’impression que leur confrères sont des menaces, vu qu’ils ne sont pas dôtés de la même capacité à penser que nous.

Cette peur est innée et pulsionnelle, tout comme le désir de juger.

En jugeant, on bannit tout ce qui est autre que nous, on isole la différence.

Cela remonte déjà au Moyen-Âge.

Dès qu’un fait étrange survenait, on jugeait qu’il était le fruit de la magie, on cherchait quelqu’un à blâmer, et cette personne-ci était ensuite executée.

Les gens ne se donnaient pas la peine de comprendre la cause de « l’étrangeté » qu’ils avaient devant eux, ils jugeaient directement afin de se protéger de celle-ci.

Il est plus facile de repousser ses démons plutôt que de les comprendre. Cela dit, répondons désormais à notre deuxième problématique.

Ce qui n’est pas inné est acquis, comme par exemple, les lois, les interdits, les règles… L’homme doit correspondre à ces principes pour qu’il puisse vivre en socitété et s’assurer confortablement que les choses soient bien établies et non modifiables.

Ce désir de juger avant de comprendre apparaît ici.

On ne naît pas avec le besoin de juger, on l’apprend au fil des années, on entre dans cette societé qui décide pour nous ce qui est bien ou mal, sans réellement faire de distinctions précises.

On n’essaie pas de comprendre car le monde qui nous entoure nous énonce les faits et il ne nous reste plus qu’à accepter ce qui nous est présenté.

Prenons par exemple le cas de la corpulence.

Dans notre societé, on qualifie intérieurement et sans forcément le vouloir les gens de « gros », « obèse », « anorexique », etc… alors qu’au final, ces étiquettes nous viennent tout simplement des représentations, par exemple, issues des médias.

Ce que l’on considère de « gros », c’est ce que la societé nous a fait consideré de « gros ».

Il y’a également la question du racisme qui illustre bien cet argument.

Pourquoi le racisme existe ? Plus à l’époque qu’aujourd’hui, le peuple dominateur qu’était les Blancs jugeaient les Noirs de différents, et de ce fait, leur portaient un jugement négatif.

Ils transmettaient ensuite cette « haine » au fil des générations, et lorsqu’on était issu d’une famille de blancs raciste, on apprennait en grandissant que les Noirs étaient mauvais.

Au final, ce qui nous pousse à juger avant de comprendre n’est nul autre dû à l’emprise qu’a l’inée dit « pulsionnel » ou encore « instinctif » présent en tout un chacun en opposition à l’acquis, qui, lui, nécessite ouverture aux choses et une forme d’émancipation de tous nos préjugés et concepts qui nous ont été préalablement imposés.

L’on acquiert la liberté de juger, la liberté de s’émanciper du jugement dit « innée », en comprenant ce qui nous est imposé, en le pensant. Nous avons abordé jusqu’à présent cette notion de désir et de jugement.

Penchons-nous désormais sur la morale qu’est le bien et le mal.

L’homme décrit par l’auteur de la citation en question souhaite un monde où tout soit établi.

Il ne veut pas avoir besoin de faire de distinction lui-même, car sans le savoir, il ne tient pas à être libre.

La moral régule et oriente l’homme dans sa 2. »

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