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Liberté et faire n'importe quoi

Publié le 22/02/2012

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Nous avons souvent tendance à croire que la liberté c'est faire ce que nous voulons sans nous soucier de ce qui nous entoure. La question de la liberté pose alors un problème, car après tout, ne pas nous soucier de ce qui nous entoure revient à renier la société et même en sortir. Pourtant lorsque nous avons goûté à la société, même si nous en sortons, nous nous retrouvons toujours face à des contraintes extérieures, autres que celles du pouvoir, par exemple celles du besoin. Comment Descartes définit-il la liberté et pourquoi selon lui la liberté ne consiste pas à faire n'importe quoi ? Par un raisonnement sous forme d'enchaînement logique, celui du doute méthodique, Descartes arrive à l'idée que la liberté ne consiste pas à faire n'importe quoi. La réponse se fera donc en suivant la logique de Descartes depuis son départ. Tout d'abord, Descartes confirme grâce à son doute méthodique le « je suis » du cogito (« je pense, je suis »), il cherche donc ensuite à savoir ce qu'il est. Ainsi il montre que notre connaissance a des limites car l'illusion nous induit en erreur, nos idées sont obscures. Il en déduit que nous ne pouvons donc pas tout connaître et que nous ne connaissons pas de manière immédiate. De la même façon, la capacité que nous avons à imaginer est limitée : elle ne peut pas être infinie, Descartes le montre avec sa connaissance du morceau de cire(texte 6). Notre faculté de mémoriser montre aussi ses limites, elle est fausse car nous ne pouvons pas en déduire la vérité. En définition, nous sommes donc limités : nous sommes donc imparfaits contrairement à Dieu. La volonté quant à elle est infinie ; en ayant la volonté nous pouvons agir sans faire attention aux contraintes extérieure et dans le cas contraire nous ne pouvons pas agir du tout. Si nous avons alors seulement la volonté, nous ne pouvons pas être libres. Ainsi nous trouvons en nous un grand fossé entre la volonté qui est infinie car sans limites et notre entendement(les facultés que nous avons de comprendre) qui lui est fini. Par ailleurs, Dieu est plus libre que nous car son entendement est infini. Dans ce cas, si nous sommes conscients de notre différence avec Dieu, nous pouvons en conclure qu'il faut que nous recourions à une mise en équilibre entre notre volonté et notre entendement ; c'est-à-dire affirmer seulement des certitudes, des choses dont nous sommes certains et par exemple par rapport à l'opposition entre ce que nous voulons et ce que nous impose le pouvoir,(plutôt que d'éviter les contraintes extérieures venant du pouvoir, d'y être indifférents) nous devons « changer [nos] désirs plutôt que l'ordre du monde »(Discours sur la méthode). Il y a donc une différenciation à faire entre la détermination et la liberté car la liberté c'est savoir ce que nous faisons et pourquoi nous le faisons. Plus nous savons cela, moins nous voulons faire quelque chose d'autre, et donc, plus nous sommes libres. Ce qui ne veut pas dire que la liberté est le contraire de la nécessité(paradoxe). Il faut faire la différence entre contraintes extérieures et motifs intérieurs pour être libres. En effet, ceux qui les confondent sont donc « indifférents »(font n'importe quoi) , or, l'indifférence est le « plus bas degré de la liberté », selon Descartes.

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