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L'identité individuelle n'est-elle qu'une illusion ?

Publié le 16/03/2009

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illusion
Selon Hume, le moi est donc une illusion, une construction de l'imagination. 
Locke, dans les Essais sur l'entendement humain situe l'identité individuelle dans la mémoire : c'est parce qu'un être se souvient de ce qu'il a pensé et fait auparavant qu'il peut être considéré comme un seul et même être tout au long de sa vie. Pourtant, cela soulève quelques difficultés : ainsi Locke est-il amené à se demandé si l'identité peut être maintenue lorsque la mémoire fait défaut. Dieu peut-il par exemple nous juger au jour du Jugement dernier et nous condamner pour des actes dont nous ne nous souvenons pas ? Transition : l'identité individuelle ne serait-elle pas une simple fiction de l'esprit, une production a posteriori qui vise à donner une unité rassurante à notre être dispersé ? 
III.            L'identité individuelle a priori n'est pas l'identité personnelle empirique
 a.     Kant, dans la Critique de la raison pure va plus loin, en distinguant l'aperception empirique et l'aperception transcendantale. L'aperception, c'est précisément la conscience réflexive.
Il n'y a pas de moi, de sujet bien identifié. Les hommes sont des êtres éclatés, pris dans un champ anonyme d'interactions et de différences. Mais, l'identité du moi n'est pas une illusion, mais une certitude, sans laquelle on sombrerait dans le néant de la folie, incapable de se différencier de l'altérité.
  • I) L'identité personnelle est une illusion.
a) Il n'y a pas de sujet cartésien. b) Le moi et ses perceptions sont éclatés et multiples. c) Où est le moi ?! (Pascal).
  • II) L'identité n'est pas une illusion.
a) Le moi est une certitude absolue. b) La conscience est une unité transcendantale. c) Je suis et je sais toujours celui que je suis.
.../...


illusion

« aucune partie.

Toute la force du cogito réside en ce qu'aussi longtemps que je doute, il n'en reste pas moins que pour douter, je suis.

La substance pensante est donc découverte en pleine période de crise, de douteabsolu et hyperbolique.

L'existence d'une identité individuelle se fait néanmoins par la réflexivité : c'est parceque non seulement je suis un être pensant, mais que je peux dire que je suis un être pensant, c'est-à-diretenir des propos égologiques, dire « je » et porter un jugement sur ce que je suis que l'identité individuelleest assurée.

L'âme est donc bien une – il y a identité – et bien qu'elle puisse être réflexive, c'est toujoursl'âme unique et simple d'un individu pensant.

B.

Hume reproche néanmoins à Descartes d'imaginer un moi toujours un plutôt que de le prouver.

Dans le Traité de la nature humaine au tome 1, livre IV chapitre 6, intitulé « de l'identité personnelle », il explique que je ne peux savoir à tout moment que « je » suis, puisque le « moi » en tant que tel n'est jamaisperceptible : je peux tout juste avoir une série d'impressions distinctes et décousues de mes états.

Je suistantôt comme ci, tantôt comme ça, et cela ne donne en aucune façon un « moi » unifié, qui serait unesubstance.

Selon Hume, le moi est donc une illusion, une construction de l'imagination.

C.

Locke, dans les Essais sur l'entendement humain situe l'identité individuelle dans la mémoire : c'est parce qu'un être se souvient de ce qu'il a pensé et fait auparavant qu'il peut être considéré comme un seul etmême être tout au long de sa vie.

Pourtant, cela soulève quelques difficultés : ainsi Locke est-il amené à sedemandé si l'identité peut être maintenue lorsque la mémoire fait défaut.

Dieu peut-il par exemple nous jugerau jour du Jugement dernier et nous condamner pour des actes dont nous ne nous souvenons pas ? Transition : l'identité individuelle ne serait-elle pas une simple fiction de l'esprit, une production a posteriori qui vise à donner une unité rassurante à notre être dispersé ? III. L'identité individuelle a priori n'est pas l'identité personnelle empirique A.

Kant, dans la Critique de la raison pure va plus loin, en distinguant l'aperception empirique et l'aperception transcendantale.

L'aperception, c'est précisément la conscience réflexive.

L'aperception empirique est laconscience de soi-même opérée par les déterminations de notre état dans la perception empirique, elle esttoujours changeante : je suis tantôt triste, tantôt gai, je pense tantôt à une chose, tantôt à une autre.Cette perception empirique est toujours changeante.

Kant reprend donc la critique humienne, mais nel'applique qu'à la conscience empirique, qui perçoit les états changeants qui se produisent en moi.

B.

Par contre, aux côtés de cette aperception existe également une aperception transcendantale : par transcendantal il faut entendre ce qui est a priori (ce qui existe donc avant et indépendamment de toute expérience) et ce qui permet l'expérience.

Voici comment il décrit cette aperception transcendantale : « il nepeut pas y avoir en nous de connaissances, de liaison et d'unité de ces connaissances entre elles, sanscette unité de ces connaissances entre elles, sans cette unité de la conscience qui précède toutes lesdonnée des intuitions et par rapport à laquelle toute représentation d'objet est seulement possible.

Cetteconscience pure, originaire et immuable, je l'appellerai l'aperception transcendantale .

» Si l'on se fie aux perceptions empirique que l'on a de soi, il y a donc effectivement une multitude de sensations que l'on nepeut ramener à un « moi » unique, individuel et identique en tout moment.

Mais pour que ce moi puisse avoirdiverses perceptions et idées, il faut bien reconnaitre qu'il doit y avoir quelque chose comme un support quipermette malgré tout de dire que tout ce qui affecte le moi l'affecte en tant qu'il est un.

L'identitéindividuelle n'est donc pas perceptible dans les expériences que nous faisons, mais nous voyons bien quepour pouvoir faire diverses expériences, il faut bien qu'il y ait un moi unique. Conclusion En conclusion, on peut donc dire qu'il n'y a pas d'identité personnelle : l'homme, parce qu'il est un êtrelibre change, se choisit, et n'adhère jamais totalement à soi.

Mais l'identité personnelle n'est pas l'identitéindividuelle.

Et c'est justement en remarquant la diversité et la plasticité de notre personne que l'on se rend compteque cette diversité suppose une identité plus profonde, indépendante de l'expérience une identité ontologique,propre à l'être, mais qui est transcendantale, et ne peut donc pas être perçue.

Elle est au contraire la condition depossibilité de nos diverses perceptions.. »

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