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L’INSOUCIANTE Elégance DES ANNEES TRENTE de 1930 à 1939 : Histoire

Publié le 17/12/2018

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histoire

L’INSOUCIANTE

Elégance

DES ANNEES TRENTE

Octobre 1929. La bourse de Wall Street s’effondre. Catastrophées, les Américaines nanties quittent la France, annulant leurs commandes. Les ventes réalisées par la haute couture à l'exportation — trois cinquièmes de la production — enregistrent une chute brutale. Et pourtant, la haute couture signe alors ses lettres de noblesse. À la faveur sans doute de l'inflation, du chômage, de la montée des fascismes européens, le monde de la haute couture a repris goût aux

L’INSOUCIANTE ÉLÉGANCE...

 

Eisa Schiaparelli, installée à Paris dès 1935, s’affirme comme la principale rivale de Coco Chanel. Elle allie fantaisie, élégance et maîtrise dans chacune de ses créations. ©U FAC

rêves fantasques. Tout au long de la décennie, l'euphorie gagne les arts et la mode affiche avec plaisir son outrancièrc élégance. Paris jouit d'un prestige jamais égalé. La silhouette androgyne des années vingt disparaît au profit des formes longilignes et seyantes; les robes vont progressivement affleurer les chevilles. Abandonnant les formes épurées et les matériaux austères, les couturiers renouent avec le goût du faste. Ils réinventent les plumes, la dentelle, celles de France (Valence), d'Irlande et d'Espagne, les guipures de Venise mais aussi les drapés, les volants multiples et enfin la fourrure (astrakan, ocelot, panthère), qui orne désormais bas de robes, bordures de jupes, encolures et décolletés. Si les cheveux se portent toujours courts, ils n’échappent pas à la fantaisie des moulures, des boucles et des ondulations, les coiffures à crans sont remises au goût du jour. Le matin, les femmes arborent des bérets en feutre, en jersey ou en cellophane. Inévitables, les chapeaux accompagnent les formes, reprenant la droiture ou l'ampleur des robes. L’Exposition coloniale de 1931 suscite la naissance de couvre-chefs inspirés des parures africaines.

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Les créations d'Edward Molyneux se laissent admirer lors des croisières, des courses hippiques el awres élégantes manifestations.

© Lipnittki • Violier L:INSOUCIANTE ÉLÉGANCE ...

L: Espagnol Cris robai Ba/enciaga fuilla guerre civile el s'installe à Paris en /937.

Ci-dessus: une création de 1938.

@UFA 1936, se multiplient les pantalons.

Jugés scandaleux, les maillots du Front populaire tombent parfois sous le coup des arrêtés municipaux.

Fuyant la guerre civile, l'Espagnol Cristobal Balenciaga s'installe à Paris en 1937.

Dénigrant l'ornementation, il fait figure de solitaire.

La simplicité de ses formes to uj ours élégantes lui confère bientôt une renommée internationale.

Rigueur et simplicité sont aussi l'apanage de Marcel Rochas.

Il sait renforcer les lignes et exposer les structures.

Ses robes longues du soir accentuées par des manches rendent hom m ag e au buste féminin et magni fient le port de tête.

Edward Molyneux, d'origine irlandaise mais seigneur inféodé à la Couronne britannique, affine le go ût anglo-saxon.

Il agrémente les manifestations élé gante s, les croisières et les cercles hippiques.

Quant à Nina Ricci, elle travaille pour les femmes qui affectionnent le luxe sans en apprécier les excès.

Domaine quasi exclusif de la haute couture, la mode, l'une des grâces des années trente, participe de la fête insouciante, indif· f é re nte à la guerre qui sourd .. »

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